L'Héritage des Templiers
ce qui ne permettait pas d’apercevoir la base des remparts.
« Où est-il tombé ?
— Là », indiqua un inconnu.
Il reconnut la silhouette vêtue d’une veste sombre et de pantalons clairs, immobile sur la pente aride. Bon sang. Il se hissa sur le mur et, en se penchant sur la gauche, vit Mark Nelle et Cotton Malone courir vers le parking.
Il se laissa tomber à terre et regagna l’escalier.
« Ils arrivent par les remparts, chuchota-t-il dans le micro de la radio accrochée à sa taille. Maîtrisez-les. »
Stéphanie entendit un coup de feu ; on aurait dit qu’il avait été tiré de l’autre côté des remparts, mais c’était complètement insensé. Qu’irait-on faire là ? Geoffrey et elle se trouvaient à une trentaine de mètres du parking qui affichait complet.
Ils ralentirent. Le jeune homme cacha son arme derrière sa cuisse en poursuivant tranquillement son chemin.
« Là », chuchota-t-il.
Stéphanie aperçut l’homme qui barrait l’accès à la ruelle menant à l’église. En se retournant, elle repéra un de ses comparses qui remontait la rue derrière eux.
C’est alors qu’elle aperçut Mark et Malone : ils remontaient en courant le sentier escarpé et enjambaient le muret.
« Où étiez-vous ? fit-elle en les rejoignant.
— On faisait une petite balade, répondit Malone.
— J’ai entendu tirer.
— On vous expliquera plus tard.
— Nous avons de la compagnie, dit-elle en désignant les deux hommes.
— C’est de Rochefort qui orchestre tout ça. Il est temps d’y aller. Le problème, c’est que je n’ai pas les clés de ma voiture.
— J’ai les miennes », dit Malone.
Geoffrey tendit son sac à dos à Mark.
« Bien joué, s’exclama ce dernier. En route. »
De Rochefort passa au pas de course devant la villa Béthanie, ignorant la multitude de touristes qui se pressaient vers la tour Magdala, le verger et le belvédère.
À l’église, il prit à droite.
« Ils tentent de fuir en voiture, annonça une voix dans son oreillette.
— Laissez-les faire. »
Malone recula et contourna les voitures garées sur le parking pour accéder à la ruelle donnant sur la grand-rue. Les complices de de Rochefort ne tentèrent rien pour l’en empêcher.
Ce détail l’inquiéta.
On essayait de les pousser dans une certaine direction.
Mais laquelle ?
Il avança au pas dans la venelle, dépassa les kiosques des vendeurs de souvenirs et tourna à droite dans la rue principale, descendant en roue libre vers les portes du village.
Après le restaurant, la foule se faisait plus rare et la rue se dégageait.
À quelques mètres de là, Malone vit que Raymond de Rochefort lui barrait la route.
« Il vous lance un défi, expliqua Mark, depuis la banquette arrière.
— Tant mieux, parce que, justement, je suis spécialiste du jeu de celui qui se dégonfle en premier. »
Malone appuya doucement sur l’accélérateur.
La voiture n’était plus qu’à une soixantaine de mètres de de Rochefort.
Ce dernier ne bougea pas.
Malone ne distinguait pas d’arme. Le maître avait apparemment conclu que sa seule présence suffirait à les arrêter. Derrière lui, la route était libre mais, dès la sortie du village, ils auraient à prendre un virage en épingle à cheveux et il espérait qu’aucun automobiliste ne se trouverait sur leur chemin dans les secondes qui allaient suivre.
Il mit le pied au plancher.
Les pneus crissèrent sur la chaussée ; la voiture fit une embardée et fonça vers la sortie du village.
Trente mètres.
« Vous avez l’intention de le tuer ? demanda Stéphanie.
— S’il le faut, je n’hésiterai pas. »
Quinze mètres.
Malone maîtrisait la voiture tout en regardant droit devant. La silhouette se rapprochait. Il se prépara à l’impact en se forçant à ne pas lâcher le volant.
Tout à coup, une silhouette bondit sur de Rochefort et le poussa hors de la trajectoire de la voiture qui sortit en trombe du village.
Le maître comprit ce qui venait de se passer et n’en éprouva aucune joie. Il était résolu à défier son adversaire, quoi qu’il advienne, et cette intrusion le contrariait.
C’est alors qu’il reconnut son sauveur.
Royce Claridon.
« Cette voiture a failli vous tuer ! s’écria le vieil homme.
— Cela reste à prouver, fit le maître en le repoussant pour se relever. Avez-vous appris quelque chose ?
— Ils ont découvert mon stratagème et j’ai
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