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L'Héritage des Templiers

L'Héritage des Templiers

Titel: L'Héritage des Templiers Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Steve Berry
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arabes. J’ignore le zéro dans la date puisqu’il ne fait pas partie des chiffres romains, Claridon a raison.
    — Selon lui, on s’est servi de lettres grecques pour écrire des mots latins, dit Malone en désignant les lettres sur l’autre stèle. En convertissant les lettres, il a obtenu la phrase Et in arcadia ego. D’après lui, il pourrait s’agir d’une anagramme puisque la phrase telle quelle n’a aucun sens. »
    Mark étudia la phrase avec attention, avant de demander à Geoffrey de lui faire passer le sac à dos d’où il tira une serviette soigneusement pliée. Il défit le paquet avec précaution et en sortit un petit codex aux pages pliées, cousues ensemble et protégées par une reliure : un vélin, si Malone ne se trompait pas. Il n’en avait jamais eu un entre les mains.
    « J’ai trouvé cet ouvrage dans les archives de l’abbaye il y a quelques années, juste après avoir pris mes fonctions de sénéchal. Il a été rédigé en 1542 par l’un des copistes du monastère. C’est une excellente reproduction d’un manuscrit du XIV e siècle qui relate comment l’ordre s’est reformé après la purge. Il parle aussi de la période entre décembre 1306 et mai 1307 durant laquelle Jacques de Molay se trouvait en France sans que l’on sache précisément ce qu’il y fit. »
    Mark ouvrit doucement le volume ancien et le feuilleta avec précaution jusqu’à ce qu’il tombe sur le passage qu’il cherchait. Le script en latin courait sur la page en une série de boucles et de fioritures. Les lettres s’imbriquaient les unes dans les autres puisque le copiste ne levait jamais la plume.
    « Écoutez ceci, dit Mark :
     
    Notre maître, le très révérend et dévoué Jacques de Molay, a reçu l’émissaire de Sa Sainteté le pape le 6 juin 1306 avec la pompe et la courtoisie dues aux personnes de son rang. Le message transmis spécifiait que Sa Sainteté le pape Clément V exigeait la présence de maître de Molay en France. Notre maître avait l’intention d’obéir à cet ordre et préparait son départ, quand, avant de quitter Chypre où l’ordre avait établi son quartier général, il apprit que le commandeur des Hospitaliers, lui aussi convoqué, refusait d’obéir, arguant que sa présence à l’abbaye était indispensable en temps de guerre. Le maître en conçut d’énormes soupçons et consulta ses officiers. Sa Sainteté recommandait également au maître de voyager incognito avec une escorte réduite. Ce détail suscita davantage d’interrogations : pourquoi Sa Sainteté le pape se mêlait-elle des déplacements du maître ? Puis on présenta à de Molay un étrange document intitulé De recuperatione Terrae sanctae concernant la reconquête de la Terre sainte. Le manuscrit, rédigé par l’un des hommes de loi de Philippe le Bel, jetait les bases d’une nouvelle croisade de grande ampleur menée par un souverain guerrier dans le but de reprendre la Terre sainte aux infidèles. Affront direct aux projets de notre ordre, cette proposition poussa notre maître à s’interroger sur les raisons de sa convocation à la cour du roi de France. Notre maître révéla qu’il concevait une grande méfiance à l’égard du monarque, même si la rendre publique hors de l’enceinte de l’abbaye reviendrait à faire preuve de bêtise et de grossièreté. Par précaution, en homme prudent qui gardait en mémoire la traîtrise dont avait jadis fait preuve Frédéric II, notre maître décida que notre fortune et notre savoir devraient être mis à l’abri. Il espérait se tromper mais ne voyait aucune raison d’être pris au dépourvu. Il convoqua frère Gilbert de Blanchefort et lui ordonna d’emporter le trésor sans attendre. « Nous, dirigeants de l’ordre, sommes peut-être en danger, expliqua ensuite le maître. Aussi, ne devez-vous mettre personne au courant de ce que vous savez et vous assurer de transmettre ce savoir à nos successeurs de manière appropriée. » Frère de Blanchefort, un érudit, se prépara à accomplir sa mission et mit discrètement à l’abri tous les biens de l’ordre. Quatre frères l’assistaient et leur signe de ralliement consistait en quatre mots : ET IN ARCADIA EGO. Cependant, les mots ne sont qu’une anagramme qui, une fois déchiffrée, révèle la véritable nature de leur mission I TEGO ARCANA DEI. »
     
    « “Je dissimule les secrets de Dieu”, traduisit Mark. Les anagrammes étaient courantes au XIV e

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