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L'Héritage des Templiers

L'Héritage des Templiers

Titel: L'Héritage des Templiers Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Steve Berry
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qu’ils contiennent n’a de sens. Ils se contredisent non seulement entre eux, mais contredisent les données historiques, la logique et la raison. Nous en sommes réduits à croire qu’un crucifié dont les jambes étaient intactes est mort en l’espace de trois heures et a ensuite eu l’honneur d’être enterré. Évidemment, d’un point de vue religieux, c’est d’une logique absolue. Les premiers théologiens du christianisme s’efforçaient d’attirer les fidèles. Ils devaient faire passer Jésus du statut d’homme à celui de Christ divin. Les auteurs des Évangiles qui écrivaient le grec devaient certainement connaître l’histoire hellénistique. Osiris, frère et époux de la déesse Isis, a péri de la main de Seth un vendredi avant d’être ressuscité trois jours plus tard. Pourquoi cela n’arriverait-il pas au Christ, lui aussi ? Assurément, pour que le Christ puisse revenir d’entre les morts, il fallait disposer d’un corps identifiable. Un squelette dévoré par les charognards et jeté dans une fosse commune ne pouvait pas faire l’affaire.
    — C’est la théorie que Lars Nelle cherchait à prouver ? Que le Christ n’est pas ressuscité ?
    — Je n’en ai aucune idée. Tout ce que je sais, c’est que les Templiers disposaient de certaines informations à ce sujet. D’informations suffisamment importantes pour transformer une obscure bande de neuf chevaliers en force internationale. C’est le savoir qui est à l’origine de leur expansion. Un savoir sur lequel Saunière a mis la main. Moi aussi, je veux savoir.
    — Vous pensez vraiment qu’il existe une preuve allant dans un sens ou dans l’autre ?
    — Oui, c’est certain. Vous avez visité l’église de Saunière. Il a laissé un grand nombre d’indices pointant tous dans la même direction. Quelque chose de suffisamment convaincant pousse les Templiers à poursuivre leur quête.
    — Nous sommes en train de fantasmer.
    — En êtes-vous si sûr ? »
    Les dernières lueurs du jour s’étaient évanouies, englouties par l’obscurité. Les collines et les forêts environnantes n’étaient plus désormais que des silhouettes.
    « Nous avons de la compagnie », chuchota Cassiopée.
    Malone attendit qu’elle s’explique.
    « Ma promenade m’a conduite en haut de l’un des promontoires près d’ici. J’ai remarqué deux hommes. L’un au nord, l’autre au sud. Ils surveillaient. De Rochefort n’a pas tardé à vous retrouver.
    — Je ne pensais pas que le stratagème du transpondeur le ralentirait bien longtemps. J’étais sûr qu’il se douterait que nous étions ici. Et que Claridon lui indiquerait le chemin. Ils vous ont vue ?
    — J’en doute. Je me suis montrée prudente.
    — Ça pourrait devenir risqué.
    — De Rochefort a le couteau sous la gorge. Il est impatient, d’autant qu’il a l’impression de s’être fait avoir.
    — Vous faites allusion au journal ?
    — Oui, Claridon va se rendre compte qu’il est bourré d’erreurs.
    — Mais de Rochefort nous a trouvés. Il nous a à l’œil.
    — Il ne doit pas savoir grand-chose, sinon pourquoi se compliquerait-il la vie ? Il chercherait lui-même en mettant simplement à profit les ressources dont il dispose. Non, il a besoin de nous. »
    Tout ce que Cassiopée venait de dire paraissait sensé. « Vous vous attendiez à les trouver là au cours de votre balade, n’est-ce pas ?
    — J’avais l’impression que l’on nous surveillait.
    — Vous êtes toujours aussi méfiante ?
    — Seulement quand on cherche à me nuire.
    — Je suppose que vous avez un plan ?
    — Oh, mais bien sûr que j’ai un plan. »

51
     
    Abbaye des Fontaines
    Lundi 26 juin
    0 h 40
     
    Assis devant l’autel dans la chapelle principale, de Rochefort avait une nouvelle fois revêtu sa soutane blanche de cérémonie. Les frères templiers occupaient les bancs face à lui et récitaient des paroles qui remontaient au commencement de l’ordre. Claridon était plongé dans les archives. Le maître avait ordonné à l’archiviste de laisser au vieux fou libre accès à tous les documents qu’il souhaiterait consulter, tout en gardant un œil attentif sur lui. Ses hommes en faction à Givors lui avaient appris que les hôtes de Cassiopée Vitt étaient allés se coucher. L’un des frères surveillait l’entrée et l’autre l’arrière du bâtiment. Comme il ne pouvait pas faire grand-chose d’autre, il avait décidé de se

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