Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
L'Héritage des Templiers

L'Héritage des Templiers

Titel: L'Héritage des Templiers Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Steve Berry
Vom Netzwerk:
consommées par les moines. L’eau coulait en une telle abondance que des canalisations l’acheminaient jusque dans la vallée où elle était mise en bouteilles avant d’être vendue dans la France entière. Bien sûr, le nécessaire à la préparation des repas et au fonctionnement de l’abbaye devait être acheté à l’extérieur, mais les revenus tirés de la vente du vin et de l’eau, ajoutés aux sommes récoltées grâce aux visites de l’abbaye, fournissaient des recettes plus que suffisantes. Alors pourquoi venait-il lui parler d’excédents ?
    « Avons-nous besoin d’argent ? l’interrompit-il.
    — Pas du tout, maître.
    — Pourquoi m’accabler de tous ces détails, dans ce cas ?
    — Le maître doit être tenu au courant de tout ce qui touche aux finances de l’abbaye. »
    Cet idiot avait raison. Mais il n’avait pas envie d’être dérangé. Malgré tout, le trésorier pouvait lui être utile. « Avez-vous étudié l’histoire financière de l’ordre ?
    — Bien sûr, maître, répondit le trésorier, décontenancé par la question. Tous ceux qui accèdent à cette fonction y sont obligés. Je suis d’ailleurs en train de former mes subordonnés.
    — Au moment de la purge, à combien s’élevait notre fortune ?
    — Difficile d’en estimer la valeur. L’ordre était propriétaire de plus de neuf mille domaines ; difficile d’évaluer une telle superficie.
    — Et en ce qui concerne les liquidités ?
    — Je vais me répéter : difficile à dire. Nos frères devaient détenir un trésor composé de dinars d’or, de pièces byzantines, de florins, de drachmes, de marks ainsi que d’argent et d’or massifs. De Molay est arrivé en France en 1306 avec douze chevaux chargés d’argent dont on n’a jamais vraiment retrouvé la trace. Et puis il y a aussi les biens confiés à l’ordre pour qu’ils en assurent la protection. »
    Il savait à quoi le trésorier faisait allusion. L’ordre avait inventé la caisse de dépôt servant à conserver les testaments et les documents précieux des gens de bien, ainsi que leurs bijoux et autres objets personnels. L’ordre jouissait d’une réputation de sérieux sans tache qui lui avait permis d’étendre cette activité à toute la chrétienté, moyennant une commission, évidemment.
    « Les biens confiés à l’ordre ont disparu au moment de la purge. Les inventaires qui se trouvaient dans les chroniques ont disparu eux aussi. Il n’existe donc aucun moyen d’estimer la valeur des biens sur lesquels ils veillaient. Mais on peut supposer que la fortune de l’ordre s’élèverait à plusieurs milliards d’euros aujourd’hui. »
    Il avait entendu parler des charrettes faisant route vers le sud, escortées par quatre frères sélectionnés par Gilbert de Blanchefort qui commandait l’escadron ; on lui avait recommandé de ne révéler à personne le lieu de la cachette tout en s’assurant de transmettre son secret de manière appropriée. De Blanchefort avait fait des merveilles puisque, sept siècles plus tard, la cachette n’avait toujours pas été découverte.
    Qu’est-ce qui pouvait être si précieux aux yeux de Jacques de Molay pour faire l’objet d’autant de précautions ?
    Il se posait la question depuis trente ans.
    Le téléphone vibra dans sa poche, ce qui le fit sursauter.
    Enfin.
    « Qu’y a-t-il, maître ? demanda le trésorier.
    — Laissez-moi », lui ordonna-t-il en se ressaisissant.
    L’homme se leva, s’inclina avant de se retirer. De Rochefort décrocha l’appareil. « J’espère que vous n’allez pas me faire perdre mon temps, maugréa-t-il.
    — Comment la vérité pourrait-elle représenter une perte de temps ? »
    Il reconnut immédiatement la voix de son interlocuteur.
    Geoffrey.
    « Et pourquoi vous ferais-je confiance ?
    — Parce que vous êtes mon maître.
    — Votre loyauté allait à mon prédécesseur.
    — Tant qu’il était en vie, c’est vrai. Mais depuis sa mort, le serment que j’ai prêté m’oblige à me montrer loyal envers celui qui porte la soutane blanche…
    — Même si vous n’aimez pas cet homme.
    — Vous avez vécu la même chose pendant de nombreuses années, si je ne me trompe pas.
    — Et attaquer votre maître est censé démontrer votre loyauté envers lui ? » De Rochefort n’avait pas oublié le coup de crosse reçu à la tempe au moment où Geoffrey et Mark Nelle avaient fui l’abbaye.
    « Démonstration de force

Weitere Kostenlose Bücher