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L'Héritage des Templiers

L'Héritage des Templiers

Titel: L'Héritage des Templiers Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Steve Berry
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cryptogramme recopié par le maréchal est authentique, reprit Mark. Rien ne nous laisse croire le contraire.
    — Si ce n’est la disparition du maréchal peu après avoir rendu son rapport.
    — J’ai toujours cru que ce maréchal partageait les ambitions de de Rochefort. Je pense qu’il s’était mis en quête du trésor. Il devait connaître l’histoire du secret de famille des Blanchefort. Cette information apparaît dans les chroniques, ainsi que la transmission possible du secret à l’abbé Bigou. Il a pu penser que Bigou était l’auteur des deux rébus et qu’ils menaient au legs des Templiers. Ambitieux, il s’est lancé à sa recherche en personne.
    — Pourquoi reproduire le cryptogramme, dans ce cas ?
    — Quelle importance ? Il possédait la solution que lui avait confiée l’abbé Gélis. Personne d’autre n’avait la moindre idée de ce que tout cela signifiait. Alors, pourquoi ne pas rendre le rapport et prouver au maître qu’il faisait son travail ?
    — Si l’on poursuit le raisonnement jusqu’au bout, on peut penser que le maréchal a assassiné Gélis, avant de retourner sur place pour recueillir les témoignages sur l’événement afin de se couvrir.
    — C’est tout à fait possible.
    — Il ne reste rien d’autre ici, murmura Malone en s’approchant de l’inscription gravée au mur.
    — C’est vrai. Quel dommage. Ces nombreuses niches devaient contenir des statues. Si l’on imagine aussi les fresques, l’endroit devait être très orné.
    — Comment se fait-il que ces lettres soient toujours lisibles ?
    — Elles le sont à peine.
    — C’est largement suffisant », dit Malone en songeant que Bigou s’était peut-être assuré qu’elles le restent.
    Il repensa à la tombe de Marie de Blanchefort. La flèche qui liait le haut et le bas de l’inscription, PRÆ-CUM. Je vous prie de venir. Il posa le regard sur les dalles, sept en largeur, neuf en longueur. « Les bancs devaient se trouver ici, n’est-ce pas ?
    — Oui, des bancs de bois, disparus depuis longtemps.
    — Si Gélis a confié la solution du cryptogramme à Saunière, ou si celui-ci l’a trouvée tout seul…
    — Le maréchal explique dans son rapport que Gélis ne fait pas confiance à Saunière.
    — Ce pourrait être une fausse piste de plus. Le maréchal ne devait pas être au courant que Saunière avait découvert quelque chose. Admettons qu’il ait découvert le legs des Templiers. D’après ce que nous savons, Saunière est revenu très souvent ici. À Rennes-le-Château, vous m’avez raconté que sa maîtresse et lui partaient en excursion et revenaient chargés de pierres destinées à bâtir la grotte. Il aurait pu venir ici, effectuer des retraits auprès de sa banque privée.
    — À l’époque, il lui aurait été facile de faire le voyage en train.
    — Il avait besoin d’accéder à la cachette sans toutefois révéler où elle se trouvait. »
    Malone relut l’inscription. JE VOUS PRIE DE VENIR.
    Puis il s’agenouilla.
    « C’est logique, mais que voyez-vous de là que je ne vois pas d’ici ? » demanda Mark.
    Malone balaya l’église des yeux. Rien ne restait à part l’autel, à cinq ou six mètres de lui. Son épais plateau de pierre reposait sur un support rectangulaire taillé dans plusieurs blocs de granit. Il compta le nombre de blocs alignés horizontalement. Il y en avait neuf. Puis il compta combien étaient alignés verticalement. Sept. Il braqua le faisceau de la lampe torche sur la pierre mangée par le lichen. D’épais joints de mortier avaient résisté au temps. Il suivit le tracé de plusieurs de ces joints avant d’éclairer l’envers du plateau de granit.
    Il aperçut quelque chose.
    Il comprenait, à présent.
    Il sourit.
    Je vous prie de venir.
    Pas bête.
     

     
    De Rochefort n’écoutait rien au babillage du frère trésorier. Il était question du budget de l’abbaye et des excédents engrangés. Elle était financée grâce à une dotation se montant à plusieurs millions d’euros, des fonds dont elle était entrée en possession de nombreuses années auparavant, gérés avec la plus grande prudence afin d’éviter que la confrérie ne se trouve un jour dans le besoin. L’abbaye vivait pratiquement en autarcie. La production de ses champs, de ses fermes et de son moulin couvrait la majeure partie de ses besoins en nourriture. Quant au vignoble et à la laiterie, ils assuraient la majeure partie des boissons

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