Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
L'Héritage des Templiers

L'Héritage des Templiers

Titel: L'Héritage des Templiers Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Steve Berry
Vom Netzwerk:
tout en sachant que l’ordinateur qui contrôlait la porte blindée avait enregistré l’heure de sa visite. Les deux baguettes magnétiques fixées à l’intérieur des livres permettraient de savoir qu’ils avaient tous deux été empruntés. Comme l’unique sortie était flanquée de détecteurs infrarouges et qu’arracher les baguettes risquait d’endommager les ouvrages, il n’avait pas le choix. Il espérait simplement qu’au milieu du chaos des jours à venir personne ne prendrait la peine de vérifier le registre des emprunts.
    La règle était claire.
    Celui qui dérobait un bien appartenant à l’ordre était passible de bannissement.
    Mais c’était un risque qu’il lui fallait prendre.

13
     
    23 h 50
     
    Malone ne prit aucun risque et quitta l’église par l’une des portes de derrière, située après la sacristie. Il ne pouvait se préoccuper des deux hommes inconscients. Il fallait qu’il retrouve Stéphanie, elle et son fichu caractère. L’homme de la cathédrale, l’assassin de Peter Hansen, avait quant à lui ses propres problèmes. Un inconnu avait mis ses deux acolytes hors d’état de nuire. Malone ignorait totalement de qui il pouvait s’agir et quelles étaient ses motivations mais il lui était reconnaissant car s’échapper de cette crypte aurait pu s’avérer délicat. Il se maudit de nouveau de s’être fourré dans ce pétrin, mais il était trop tard maintenant : qu’il le veuille ou non, il était impliqué.
    Il fit un détour pour quitter le Strøget et finit par prendre la direction de Kongens Nytorv, place toujours animée, entourée de majestueux bâtiments. Malone était aux aguets et faisait particulièrement attention à ne pas être suivi. Personne ne le filait. À cette heure de la nuit, les voitures étaient rares sur la place. À l’est, dans le quartier de Nyhavn, sur la promenade bordée d’immeubles à pignons colorés, les clients étaient encore nombreux aux terrasses animées des restaurants.
    Il pressa le pas en direction de l’Hôtel d’Angleterre. Le bâtiment de sept étages à la façade inondée de lumière donnant sur la mer occupait un pâté de maisons entier. Rois, empereurs et présidents étaient tous descendus dans l’élégante bâtisse édifiée au XVIII e siècle.
    Il pénétra dans le hall sans s’arrêter à la réception. Les notes d’une douce mélodie s’élevaient du bar principal. Quelques clients allaient et venaient malgré l’heure tardive. Sur un comptoir de marbre s’alignaient les téléphones ; il décrocha l’un des combinés pour appeler Stéphanie Nelle dans sa chambre.
    « Réveillez-vous ! ordonna-t-il.
    — Écouter ce que l’on vous dit n’est pas votre fort, n’est-ce pas, Cotton ? dit-elle du même ton détaché qu’à Roskilde.
    — Peter Hansen est mort. »
    Il y eut un silence.
    « Chambre 610. »
     

     
    Il entra. Stéphanie avait passé l’un des peignoirs monogrammés de l’hôtel. Il lui expliqua tout ce qui venait de se passer. Elle l’écouta en silence, comme lorsque, par le passé, il lui faisait ses comptes rendus. Mais elle avait le visage empreint d’un désarroi qui, il l’espérait, signalait un changement de comportement chez elle.
    « Allez-vous me laisser vous aider maintenant ? » insista Malone.
    Elle l’étudiait. Malone avait déjà remarqué que la couleur de ses yeux changeait au gré de ses humeurs. D’une certaine façon, elle lui rappelait sa mère, bien que Stéphanie ne fût son aînée que d’une dizaine d’années. Sa colère de tout à l’heure ne l’avait pas étonné. Elle détestait commettre des erreurs et détestait qu’on lui fasse remarquer ses faiblesses. Son talent ne résidait pas dans la collecte d’informations mais dans leur analyse et l’évaluation de leur pertinence ; méticuleuse et organisée, elle mettait au point les opérations dont elle était chargée avec la ruse d’un félin. Il l’avait vue plusieurs fois prendre des décisions difficiles sans l’ombre d’une hésitation ; par le passé, le procureur général et le président s’en étaient souvent remis à son sang-froid. C’est pourquoi son présent embarras et l’étrange influence qu’il exerçait sur son jugement habituellement sensé étonnaient Malone.
    « Je les ai conduits vers Hansen, murmura Stéphanie. Dans la cathédrale, je n’ai pas détrompé l’inconnu quand il a insinué que Hansen pouvait être en possession du journal

Weitere Kostenlose Bücher