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L'Héritage des Templiers

L'Héritage des Templiers

Titel: L'Héritage des Templiers Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Steve Berry
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était-il un conspirateur du genre de de Rochefort ? Bizarrement, d’après les chroniques, le maréchal avait lui aussi disparu un an plus tard, en 1898. Il avait quitté l’abbaye un jour pour affaire et on ne l’avait jamais revu. Les recherches n’avaient rien donné. Mais Dieu soit loué, il avait recopié le cryptogramme de Gélis.
    Les cloches sonnaient annonçant sexte, la messe de midi. Tous les frères, à l’exception de ceux qui officiaient en cuisine, se réuniraient dans la chapelle pour lire les Psaumes, chanter des hymnes et prier jusqu’à treize heures. Le sénéchal décida de consacrer lui aussi quelques instants à la méditation mais fut interrompu : on frappait discrètement à la porte. Geoffrey entra les bras chargés d’un plateau-repas.
    « Je me suis porté volontaire pour vous amener ceci, expliqua le jeune homme. J’ai entendu dire que vous n’aviez pas pris de petit déjeuner. Vous devez être affamé. » Bizarrement, Geoffrey semblait plein d’entrain.
    La porte restée ouverte permettait d’apercevoir les deux gardes toujours en faction dans le couloir.
    « Je leur ai apporté à boire, à eux aussi, précisa Geoffrey.
    — Tu es d’humeur bien généreuse aujourd’hui.
    — Jésus a dit que la bonne parole était un mélange de foi, d’amour, de bonnes actions. Et de là naît la vie.
    — C’est juste, mon ami », répondit le sénéchal avec un sourire et d’un ton résolument gai.
    « Comment vous portez-vous ?
    — Aussi bien que possible au vu des circonstances, dit le sénéchal en posant le plateau sur son bureau.
    — J’ai prié pour vous, sénéchal.
    — Si je ne m’abuse, ce titre ne m’appartient plus. De Rochefort a déjà dû nommer mon remplaçant.
    — Son lieutenant.
    — Pauvres de nous… »
    L’un des gardes s’effondra à terre. Une seconde plus tard, les jambes du second se dérobèrent sous lui et il alla rejoindre son collègue sur le dallage. Deux gobelets roulèrent à leurs pieds avec un tintement.
    « Ce n’est pas trop tôt, s’écria Geoffrey.
    — Qu’as-tu fait ?
    — Je leur ai donné un sédatif. Je l’ai eu par le médecin. Pas de goût, pas d’odeur, mais il agit rapidement. Le médecin est des nôtres. Il vous souhaite bonne chance. Nous devons partir tout de suite. Le maître a laissé certaines instructions, et je dois veiller à ce qu’elles soient respectées. »
    Le jeune homme tira deux pistolets des plis de sa soutane. « L’armurier est des nôtres, lui aussi. Nous aurons sans doute besoin de ça. »
    Le sénéchal était entraîné au maniement des armes, qui faisait partie des connaissances de base enseignées aux moines. Il s’empara d’une arme. « Nous quittons l’abbaye ?
    — Il le faut si nous voulons mener à bien notre mission.
    — Notre mission ?
    — Oui, sénéchal. Je m’entraîne depuis longtemps dans ce but. »
    L’enthousiasme du jeune homme était perceptible et, bien qu’il eût presque dix ans de plus que lui, le sénéchal eut tout à coup l’impression de ne pas être à la hauteur. La personnalité de ce frère censé lui être subordonné était décidément bien plus complexe qu’il n’y paraissait. « Comme je le disais hier, le maître a fait le bon choix en ce qui te concerne.
    — En ce qui nous concerne tous les deux, je pense. »
    Le sénéchal attrapa un sac à dos dans lequel il fourra quelques accessoires de toilette et objets personnels ainsi que les deux livres dérobés à la bibliothèque. « Je n’ai rien d’autre à mettre que cette soutane.
    — Nous achèterons des vêtements une fois en route.
    — Tu as de l’argent ?
    — Le maître avait tout prévu. »
    Geoffrey avança à pas de loup jusqu’à la porte et vérifia que la voie était libre. « Nos frères sont tous à sexte. Nous ne devrions avoir aucun mal à quitter l’abbaye. »
    Avant de rejoindre son assistant dans le couloir, le sénéchal jeta un dernier coup d’œil à ses appartements. Il avait passé parmi les meilleurs moments de sa vie ici et devoir dire adieu à ce lieu l’attristait. Mais dans un coin de sa tête, quelque chose le poussait à aller de l’avant, vers l’inconnu, à quitter l’abbaye pour se mettre en quête de la vérité, cette vérité que le maître ne connaissait que trop bien.

27
     
    Villeneuve-lès-Avignon
    12 h 30
     
    Malone observait Royce Claridon. L’homme portait de larges pantalons de velours maculés de ce

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