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L'holocauste oublié, le massacre des tsiganes

L'holocauste oublié, le massacre des tsiganes

Titel: L'holocauste oublié, le massacre des tsiganes Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Christian Bernadac
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après tant de siècles de malheur, du bonheur nazi.
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    Expériences sur les hautes altitudes.
     
    Sur les 180 à 200 déportés qui devaient subir à Dachau les expériences sur les hautes altitudes, les différentes commissions rogatoires du Tribunal international de Nuremberg ne retrouvèrent aucun survivant. Par la suite, des experts aéronautiques américains, médecins pour la plupart, reprirent l’enquête en offrant des primes importantes pour toute information qui pourrait les conduire à un « sujet d’expérience ». Nouvel échec.
    D’après différents témoignages, les tsiganes furent largement minoritaires dans cette expérience particulière : peut-être huit, peut-être douze ; tous d’origine allemande. Ces recherches voulues par Himmler et dirigées par le médecin capitaine S.S. Sigismund Rascher, firent quatre-vingts morts.
    Le 1 er  mai 1947, l’un des expérimentateurs comparut à Nuremberg (180) .
    — Je m’appelle Hans Wolfgang Rombert, je suis né le 15 mai 1911 à Berlin, j’ai étudié la médecine de 1929 à 1935 aux universités de Berlin et d’Innsbrück. J’ai passé ma thèse en 1935, et c’est au cours de mon travail auprès du professeur Büchner, que s’éveilla mon intérêt pour les questions de médecine aéronautique.
    — Le 1 er  janvier 1938, je fus accepté comme collaborateur scientifique au département médical du D.V.L. dirigé par le docteur Ruff. J’étais spécialement chargé d’évaluer théoriquement et pratiquement les accidents aériens. En plus, je reçus un certain nombre d’ordres de recherches, par exemple dans les expériences de piqués et de centrifugation. C’est en 1939 que je commençai de travailler aux recherches sur les hautes altitudes. Lorsque le D.V.L. eut reçu sa propre chambre à basse pression, je me spécialisai dans ce domaine.
    — En décembre 1941, Ruff me fit appeler, après la visite de Weltz, et me demanda si j’étais prêt à participer à des expériences de sauvetage en altitude sur des criminels condamnés et volontaires ; je compris que ces expériences n’étaient qu’une partie d’un plan expérimental à grande échelle. À cette époque, la situation de grande urgence des soldats du front était parfaitement comprise à l’intérieur. L’effondrement du front de l’Est en hiver 1941-1942 menaçait ; de plus, un nouvel adversaire s’était levé, les États-Unis d’Amérique, et nous étions particulièrement bien placés, dans un Institut de recherches aéronautiques, pour apprécier l’importance de cet événement.
    — Les avions Boeing B 17 et Thunderbolt, qu’utilisaient les Américains, nous permettaient d’imaginer une forme de guerre aérienne entièrement nouvelle, spécialement dans le domaine des hautes altitudes.
    — À cette époque, on avait construit des moteurs qui permettaient de voler à 16 000 mètres : les avions Junker, Arado et Henkel avaient déjà des cabines étanches. Le Messerschmitt 163 était déjà en cours d’essais. La question précise à résoudre était la façon de sauver un équipage en cas d’accident survenant à hautes altitudes.
    — La participation de Rascher à Dachau était obligatoire du fait qu’il avait personnellement l’autorisation de Himmler de pratiquer les expériences. La preuve en est fournie par le fait que les expériences furent immédiatement arrêtées, lorsque des difficultés survinrent avec Weltz pour la désignation de Rascher.
    — Le premier jour des expériences, je vis dix à douze sujets, et je pus leur parler. Ils me dirent peu à peu les raisons de leur condamnation, et qu’ils étaient volontaires. Je leur expliquai les grandes lignes de la question, ce qu’ils avaient à faire, les chiffres à écrire, la poignée du parachute à tirer. Je pris les électrocardiogrammes de chacun d’eux, ainsi qu’à la fin des expériences. Celles-ci durèrent en fait du 10 ou 12 mars, jusqu’au 19 ou 20 mai.
    — À propos des morts qui survinrent, je puis dire qu’en plus de nos expériences communes de sauvetage en altitude, Rascher effectuait des expériences personnelles, sans me dire de quoi il s’agissait ; c’est ainsi qu’à la fin avril, la première mort survint. Par la suite, je fus le témoin de deux autres morts ; j’en fus très impressionné car au cours de nos innombrables expériences, aucune mort ne s’était produite.
    — Au début d’avril, Rascher me dit pour la

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