L'holocauste oublié, le massacre des tsiganes
pour enrayer le mal qui, presque toujours, aura sa cause dans une alimentation défectueuse.
Au point de vue alimentation, les nomades internés doivent être classés en trois catégories qui correspondent sensiblement aux catégories admises par le ravitaillement général ; adultes (tous les internés de plus de 13 ans) et la catégorie dite J2 ou J1 (enfants de 3 à 13 ans).
– enfants de 3 à 13 ans,
– enfants de 1 à 3 ans,
– enfants de moins de 1 an.
Pour la première catégorie (adultes et enfants de plus de 13 ans), la nourriture courante peut convenir (sauf indication contraire du docteur).
Pour la seconde catégorie, il y a lieu de rechercher une alimentation moins « grosse » bien que substantielle. Ne pas hésiter à demander conseils et directives au médecin.
Pour les tout petits (moins de 1 an) encourager la nutrition au sein par les mères, faire veiller à l’époque du sevrage et réaliser une sorte de « goutte de lait », ce qui paraît possible sans grands frais.
Donc, dans le plus bref délai possible organiser trois régimes d’alimentation distincts, en prenant toutes les précautions et dispositions nécessaires pour que les aliments plus fins aillent bien à ceux qui en ont besoin et ne soient pas consommés en « supplément » ou en « desserts » par les parents ou voisins.
3. Service médical.
Le chef de camp n’a pas (sauf nécessité absolue et urgente) à intervenir personnellement dans les détails d’exécution du service médical, qui est assuré par un docteur et plusieurs infirmières désignés par le service d’hygiène départemental.
Mais son action doit se faire sentir :
1. Dans le dépistage des maladies contagieuses en signalant immédiatement au docteur tous les cas douteux.
2. Dans le détail matériel de l’organisation du service.
Dans le détail matériel de l’installation des locaux.
Dans le détail matériel du personnel spécialisé.
Dans le détail matériel de la ponctualité et la régularité des malades pour se présenter à la consultation aux heures fixées par le médecin.
— Exactitude pour la réception des soins et médicaments prescrits.
— Approvisionnement de la clinique en médicaments suivant les indications et demandes du médecin.
En résumé, liaison et entente constante avec le personnel médical avec obligation de faciliter et permettre la tâche particulièrement ingrate.
Une attention toute spéciale doit être apportée à la surveillance des femmes enceintes qui, soit par ignorance, soit par crainte d’être éloignées momentanément de leur famille ne se déclarent qu’à la dernière minute. Il vaut mieux envoyer les futures mères quelques jours avant leur délivrance à la maternité plutôt que de risquer un accouchement à l’infirmerie qui, malgré toutes les dispositions prises ou à prendre, demeurera un milieu suspect. En tout cas, jamais un accouchement ne doit se produire dans une roulotte ou encore moins dans un dortoir.
Plus encore que pour les autres parties du service médical, liaisons et ententes étroites avec le personnel médical et avec la sage-femme de la maternité.
Isoler (et sur ordre du médecin traitant évacuer) les contagieux graves sur un hôpital. Sans attendre la visite du docteur, isoler immédiatement dans le local prévu à cet effet les malades suspects.
Ne pas oublier que la loi exige que toutes les maladies épidémiques doivent être signalées sans aucun retard aux Services d’hygiène et se rappeler que les autorités allemandes attachent une très grosse importance à cette déclaration immédiate. Un oubli ou une négligence peuvent avoir de très sérieuses conséquences et attirer de graves ennuis et complications.
4. Hygiène générale.
Veiller chaque jour par des inspections inopinées et à des heures variables, à la propreté générale du camp. Attention toute spéciale aux latrines et cuisines.
Enlèvement très fréquent des eaux grasses, surtout l’été. Incinération quotidienne des ordures ménagères.
La propreté ne va pas sans ordre. L’exiger dans les dortoirs, dans les roulottes et plus encore aux cuisines.
S’efforcer de réaliser une installation de douches et exiger qu’elle soit utilisée régulièrement et par tout le monde. Le contrôle de la propreté corporelle peut être fait par la gendarmerie et le chef de camp. L’infirmière veillera à celle des femmes.
Dès que la température et les
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