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L'industrie de l'Holocauste Reflexion sur l'exploitation de la souffrance des juifs

Titel: L'industrie de l'Holocauste Reflexion sur l'exploitation de la souffrance des juifs Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Norman G. FINKELSTEIN
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national-socialisme que la plupart des spécialistes de son domaine et les personnes qui étudient la période 1933-1945 doivent plus qu'elles ne sont généralement prêtes à l'admettre à son énergie de chercheur et à l'envergure et à la vigueur de son œuvre... Son livre, Hitler's War... demeure la meilleure étude dont nous disposions du côté allemand dans la seconde guerre mondiale et, à ce titre, il est indispensable à tous ceux qui étudient ce conflit... Des gens comme Irving ont donc un rôle indispensable dans l'entreprise historienne et nous ne pouvons nous permettre d'ignorer leurs point de vue. »
    61. Pour les tentatives avortées entre 1984 et 1994 de construction d'un musée national noir américain
    Le musée « s'efforce soigneusement de réfréner toute tentative d'endoctrinement », écrit l'architecte d'intérieur du musée, « toute manipulation des impressions ou des sentiments. » Et pourtant, de la conception à la réalisation, le musée a baigné dans la politique^^. C'est Jimmy Carter qui a lancé le projet, avant une campagne de réélection, pour plaire aux contributeurs et aux électeurs juifs irrités qu'il ait reconnu « les droits légitimes » des Palestiniens. Le président de la Conférence des présidents des principales associations juives américaines, le rabbin Alexandre Schindler, a regretté que Carter ait admis que les Palestiniens étaient humains ; c'était une initiative « choquante ». Carter a annoncé son projet de musée pendant une visite à Washington du premier ministre [israélien], Menahem Begin, et ce, au milieu d'une farouche bataille parlementaire autour d'une vente d'armes à l'Arabie séoudite, envisagée par le gouvernement. D'autres enjeux politiques se sont aussi fait jour au musée. On a étouffé rarrière-plan chrétien de l'antisémitisme européen pour ne pas offenser un électorat puissant. On a dissimulé les quotas d'immigration discriminatoires adoptés par les États-Unis avant la guerre et exagéré le rôle des États-Unis dans la libération des camps, tout en omettant de parler du recrutement massif des criminels de guerre nazis par les États-Unis à la fin de la guerre. Le message entêtant du musée est que « nous » n'aurions pu même imaginer, sans parler de commettre, des actes aussi mauvais. L'Holocauste est « contraire à l'éthique américaine », observe Michel Berenbaum dans le livre-guide du musée. « Nous considérons son accomplissement comme une violation de toutes les valeurs américaines essentielles. » Le musée de l'Holocauste reflète la position sioniste d'après laquelle Israël est « la bonne réponse au nazisme » dans les scènes finales représentant des survivants juifs qui se battent pour entrer en Palestine".
    La charge politique commence avant même l'entrée du musée qui est situé sur la
    sur la principale avenue de Washington, cf. Fath Davis Ruffins, « Culture Wars Won and Lost, Part II : The National African-American Muséum Project », Radical History Review, hiver 1998. L'initiative du Congrès a été définitivement repoussée par le sénateur Jesse Helms de la Caroline du Nord. Le budget annuel du musée de l'holocauste de Washington est de cinquante millions de dollars, dont trente financés par le budget fédéral américain.
    62. Pour une vue d'ensemble, cf. Linenthal, Preserving Memory, Saidel, Never Too Late, surtout, chapitres 7 et 15, et Tim Cole, Selling the Holocaust, New York, 1999, chap. 6.
    63. Michael Berenbaum, The WorldMust Know, New York, 1993, pp. 2 et 214. Omer Bartov, Murder In OurMidst, Oxford, 1996, p. 180.
    place Raoul Wallenberg. Wallenberg, diplomate suédois, est ainsi honoré parce qu'il a sauvé des milliers de juifs avant de finir dans une prison soviétique. Son concitoyen le comte Folke Bernadotte n'est pas honoré, car, bien qu'il ait lui aussi sauvé des milliers de juifs, l'ex-premier ministre [israélien] Yitzak Shamir avait ordonné qu'on l'assassine parce qu'il était trop « pro-arabe^"^ ».
    La pierre de touche du projet politique du musée, néanmoins, est l'objet de la commémoration. Les juifs ont-ils été les seules victimes de l'Holocauste ou bien d'autres, qui ont aussi péri sous la persécution nazie, comptent-ils comme victimes ?^^ Pendant les séances d'organisation du musée. Elle Wiesel (ainsi que Yehuda Bauer de Yad Va-shem) a mené l'offensive pour que l'on ne commémore que les juifs. Considéré comme « l'expert indiscuté de la

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