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L'industrie de l'Holocauste Reflexion sur l'exploitation de la souffrance des juifs

Titel: L'industrie de l'Holocauste Reflexion sur l'exploitation de la souffrance des juifs Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Norman G. FINKELSTEIN
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témoignage d'un survivant, dénoncer le rôle des collaborateurs juifs, suggérer que les Allemands ont souffert pendant le bombardement de Dresde ou que d'autres états que l'Allemagne ont commis des crimes pendant la seconde guerre mondiale, tout cela, d'après Lipstadt, est l'indice d'une négation de l'Holocauste". Et suggérer que Wiesel tire profit de l'industrie de l'Holocauste, ou même se poser des questions au sujet de ce personnage, revient à nier l'Holocauste".
    Les formes les plus « insidieuses » de la négation de l'Holocauste, suggère Lipstadt, sont « les équivalences immorales » : c'est-à-dire la négation de la singularité de l'Holocauste". Cet argument a des implications surprenantes. Daniel Goldhagen prétend que le comportement des Serbes au Kosovo « ne diffère, dans son essence, du comportement de l'Allemagne nazie que dans les proportions " ». Cela ferait de Goldhagen, « en essence », un négateur de l'Holocauste. De fait, de la droite à la gauche, les commentateurs israéliens ont comparé le comportement des Serbes au Kosovo au comportement d'Israël envers les Palestiniens en 1948". De l'aveu même de Goldhagen, Israël aurait dès lors commis un Holocauste. Or même les Palestiniens ne le prétendent plus.
    En dépit des positions politiques ou des motivations obscènes de ses auteurs, la littérature révisionniste n'est pas totalement dépourvue d'utilité. Lipstadt accuse David irving d'être « l'un des plus dangereux porte-parole de la négation de l'Holocauste » (il a récemment perdu, en Angleterre, un procès en diffamation intenté sur la base de cette accusation et de quelques autres). Mais Irving, admirateur notoire de Hitler
    et de convaincre les autres de ne pas y participer... (Wiesel, And the Sea, p. 92 )
    54. Edward T. Linenthal, Preserving Memory, New York, 1995, pp. 228ss, 263 et 312-313.
    55. Lipstadt, Denying, pp. 6, 12, 22, 89-90.
    56. Wiesel, AH Rivers, pp. 333, 336.
    57. Lipstadt, Denying, chapitre 11.
    58. « A New Serbia », New Republic, 17 mai 1999.
    59. Cf., par exemple, Meron Benvenisti, « Seeking Tragedy », Haaretz, 16 avril 1999, Zeev Cha-fets, « What Undergraduate Clinton Has Forgotten », Jérusalem Report, 10 mai 1999, et Gideon Levi, « Kosovo : It is Hère », Haaretz, 4 avril 1999. (Benvenisti limite la comparaison avec les Serbes au comportement d'Israël après mai 1948.)
    et sympathisant du national-socialisme allemand, a néanmoins apporté une contribution « indispensable », d'après les termes de Gordon Craig, à notre connaissance de la seconde guerre mondiale. Arno Mayer, dans son importante étude de l'holocauste nazi, aussi bien que Raul Hilberg, citent des ouvrages révisionnistes. « Si ces gens veulent parler, qu'on les laisse faire », observe Hilberg. « Cela conduit simplement ceux d'entre nous qui font des recherches à réexaminer ce que nous aurions pu considérer comme évident. Et c'est utile pour nous ^° »
    Les journées annuelles du souvenir de l'Holocauste sont un événement national. Dans les cinquante états [américains], des commémorations sont financées, souvent par les parlements locaux. L'association des organisations de l'Holocauste recense plus de cent institutions de l'Holocauste aux États-Unis. Il y a sept grands musées de l'Holocauste aux États-Unis. Le centre de ce culte du souvenir est le musée américain du mémorial de l'Holocauste à Washington.
    La première question qui se pose est celle de l'existence même d'un musée de l'Holocauste créé par décision fédérale et financé de la même façon dans la capitale nationale. Sa présence sur la principale avenue de Washington est particulièrement incongrue puisqu'il n'y a pas de musée commémorant les crimes commis par les États-Unis au cours de leur histoire. Imaginons un instant les accusations d'hypocrisie que l'on pousserait ici si l'Allemagne dédiait un musée non au génocide nazi mais à l'esclavage aux États-Unis ou à l'extermination des Amérindiens ^ '.
    60. Arno Mayer, Why Did the Heavens Not Darken?, New York, 1988. Christopher Hitchens, « Hit-ler's Ghost », Vanity Fair, June 1996 (Hilberg). Pour une appréciation nuancée d'Irving, cf. Gordon A. Craig, « The Devil in the Détails », New York Review ofBooks, 19 septembre 1996. Tout en écartant à bon droit les affirmations d'Irving sur l'holocauste nazi comme « obtuses et vite discréditées », Craig continue néanmoins : « Il en sait davantage sur le

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