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L'industrie de l'Holocauste Reflexion sur l'exploitation de la souffrance des juifs

Titel: L'industrie de l'Holocauste Reflexion sur l'exploitation de la souffrance des juifs Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Norman G. FINKELSTEIN
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période de l'Holocauste », Wiesel a affirmé avec ténacité la prééminence des victimes juives. « Comme toujours, ils ont commencé par les juifs », a-t-il entonné, fidèle à lui-même. « Comme toujours, ils ne s'en sont pas tenus aux
    64. Pour un exposé détaillé, cf. Kati Marton, A Death in Jérusalem, New York, 1994, chap. 9. Dans ses mémoires, Wiesel rappelle « le passé "terroriste" légendaire » de l'assassin de Bernadotte, Yehoshua Cohen. On notera les guillemets qui encadrent le mot terroriste. (Wiesel, And the Sea, p. 58) Le musée de l'Holocauste de New York, bien qu'il baigne tout autant dans la politique (le maire Ed Koch et le gouverneur Mario Cuomo étaient tous deux en quête des voix et de l'argent juif) est aussi, depuis le début, le jouet des promoteurs et des financiers juifs locaux. A un certain moment, les promoteurs ont voulu supprimer le mot « Holocauste » du nom du musée parce qu'ils craignaient une baisse de valeur immobilière du lotissement luxueux du quartier. Des esprits fins ont suggéré de baptiser le lotissement « Les tours de Treblinka » et les rues adjacentes « avenue d'Auschwitz » et « boulevard de Birkenau ». Le musée a demandé un don à J. Peter Grâce , malgré ses relations avec un criminel de guerre nazi condamné, et il a organisé un gala au Hot Rod - « La commission du musée de l'Holocauste de New York vous invite à danser le rock toute la nuit » (Saidel, Never Too Late, pp. 8, 121, 132, 145, 158, 161, 191,240.)
    65. Novick appelle cela la controverse entre les « six millions » et les « onze millions ». Le nombre de cinq millions de morts civils non juifs a été mentionné pour la première fois par le « chasseur de nazis » Simon Wiesenthal. Arguant que « cela n'a aucun sens sur le plan historique », Novick écrit: « Cinq millions, c'est soit trop peu (pour les morts civils non juifs faits par le III^ Reich), soit trop (pour tous les groupes destinés à être assassinés, comme les juifs) ». Il se hâte d'ajouter, cependant, que « ce qui est en cause, ce ne sont pas, évidemment, les chiffres en tant que tels, mais ce que nous voulons dire, ce à quoi nous faisons référence lorsque nous parlons de l'Holocauste ». Bizarrement, après cette mise en garde, Novick affirme qu'il faut commémorer seulement les juifs parce que le nombre de six millions « correspond à quelque chose de déterminé et de spécifique », alors que le nombre de onze millions « est d'un flou inacceptable. » (Novick, The Holocaust, pp. 214-226 )
    juifs ^^ » Pourtant, ce ne sont pas les juifs mais les communistes qui ont été les premières victimes politiques, non pas les juifs mais les infirmes qui ont été les premières victimes du génocide et du nazisme".
    La principale difficulté rencontrée par le musée de l'Holocauste a été la justification de l'antériorité du génocide des Tsiganes. Les nazis ont systématiquement assassiné cinq cent mille Tsiganes, ce qui correspond, proportionnellement, à une perte à peu près égale à celle des juifs pendant le génocide^^ Des écrivains de l'Holocauste, comme Yehuda Bauer, soutiennent que les Tsiganes n'ont pas été victimes de la même fureur meurtrière que les juifs. D'honorables historiens de l'Holocauste, comme Henry Friedlander et Raul Hilberg, cependant, affirment le contraire^'.
    De nombreuses raisons expliquent la faible place accordée au génocide des Tsiganes au musée. Tout d'abord, on ne peut pas comparer l'effet des persécutions nazies sur la vie tsigane et à celui qu'elles ont eues sur la vie des juifs. Traitant de « ridicule » la demande de représentation des Tsiganes au Conseil du mémorial de l'Holocauste des États-Unis, le sous-directeur, le rabbin Seymour Siegel, a même douté que les Tsiganes aient jamais « existé » comme peuple : « Il devrait y avoir une reconnaissance ou une prise en compte du peuple tsigane... si tant est que cela existe. » Il a admis.
    66. Wiesel, Against Silence, v. III. pp. 162 et 166.
    67. Pour les infirmes, premières victimes du génocide nazi, cf surtout Henry Friedlander, The Origins ofNazi Génocide, Chapel Hill, 1995. D'après Léon Wieseltier, les non-juifs qui sontmorts à Auschwitz « sontmorts d'une façon inventée pour les juifs... victimes d'une solution mise au point pour d'autres » (Léon Wieseltier, « At Auschwitz Decency Dies Again », New York Times, 3 septembre 1989). Et pourtant, de nombreuses études érudites le

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