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L'industrie de l'Holocauste Reflexion sur l'exploitation de la souffrance des juifs

Titel: L'industrie de l'Holocauste Reflexion sur l'exploitation de la souffrance des juifs Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Norman G. FINKELSTEIN
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comptes dormants des victimes des persécutions nazies dans les banques suisses^^. Le rapport contient les conclusions d'un examen complet des comptes qui a duré trois ans et coûté au moins cinq cent millions de dollars". Sa principale conclusion sur « le traitement des comptes dormants des victimes de persécutions nazies » mérite d'être longuement citée :
    Pour les victimes des persécutions nazies, il n'y a aucune preuve d'une discrimination systématique, d'un refus d'accès, de détournement ou de violations des prescriptions légales suisses sur la rétention de documents. Cependant, le rapport critique aussi les actes de certaines banques dans leur traitement des comptes des victimes de persécutions nazies. Le mot « certaines » dans la phrase précédente doit être souligné puisque les actes critiqués sont surtout ceux de certaines banques dans leur manipulation de comptes individuels de victimes des persécutions nazies dans le cadre d'une enquête sur deux cent cinquante-quatre banques, pour une période d'environ soixante ans. Pour les actes critiqués, le rapport reconnaît aussi qu'il y avait des circonstances atténuantes à la conduite des banques impliquées dans ces activités. Le rapport reconnaît, en outre, qu'il y a d'abondantes preuves que, dans beaucoup de cas, les banques ont activement recherché les titulaires des comptes ou leurs héritiers, parmi lesquels il y avait des
    45. Switzerland and Gold Transactions in the Second World War, IV, 48.
    46. Independent Committee of Eminent Persons, Report on Dormant Accounts of Victims of Nazi Persécution in Swiss Banks Berne, 1999.
    47. Le coût « externe » de l'examen des comptes a été estimé à deux cents millions de dollars. (Report on Dormant Accounts, p. 4, paragraphe 17) Le coût pour les banques suisses a été estimé à trois cents millions supplémentaires. (Commission fédérale de la banque suisse, communiqué de presse, 6 décembre 1999)
    victimes de l'Holocauste, et qu'elles ont versé le montant des comptes dormants aux propriétaires légitimes.
    Le paragraphe se termine sur cette remarque modérée :
    La commission croit que les actes critiqués sont suffisamment importants pour qu'il soit désirable de décrire dans cette section ce qui s'est mal passé afin d'en tirer les leçons plutôt que d'en répéter les erreurs '*^.
    Le rapport déclare aussi que, bien que la commission n'ait pu retrouver tous les dossiers des banques pour la « période concernée » (1933-1945), la destruction de dossier sans qu'on s'en rende compte « serait difficile, sinon même impossible » et qu'« en fait, aucune trace de destruction systématique des dossiers des comptes afin de dissimuler la conduite passée n'a été découverte ». Le rapport conclut que le pourcentage de dossiers retrouvés (60%) est « tout à fait extraordinaire » et « vraiment remarquable », surtout quand on se souvient que la loi suisse n'impose la conservation des dossiers que pendant dix ans'".
    Et maintenant, comparons cela avec le compte rendu qu'a fait le New York Times des conclusions de la commission Volcker. Sous le titre « Les tromperies des banques suisses^" », le journal rapporte que la commission n'a trouvé « aucune preuve décisive » que les banques suisses ont mal géré les comptes dormants juifs. Le rapport, en réalité, dit « aucune preuve ». Le New York Times continue en disant que la commission « a trouvé que les banques suisses s'étaient arrangées pour perdre la trace d'un nombre très élevé de ces comptes ». En fait, le rapport trouve que les Suisses ont conservé les dossiers d'un nombre de comptes « tout à fait extraordinaire », « vraiment remarquable ». Enfin, le journal affirme que, d'après la commission, « beaucoup de banques ont cruellement éconduit par tromperie les membres des familles qui essayaient de recouvrer les avoirs perdus ». En réalité, le rapport souligne que « certaines » banques se sont mal conduites et que, dans ces cas-là, il y avait des « circonstances atténuantes » ;
    48. Report on Dormant Accounts, annexe 5, p. 81, paragraphe 1 (cf. I, pp. 13 -15, paragraphes 41-49).
    49. Report on Dormant Accounts: I, p. 6, paragraphe 22 (« aucune preuve ») ; I, p. 6, paragraphe 23 (les lois sur la banque et le pourcentage) ; annexe 4, p. 58, paragraphe 5 (« tout à fait extraordinaire ») et annexe 5, p. 81, paragraphe 3 (« tout à fait remarquable ») (cf. Part I, p. 15, paragraphe 47,

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