L'industrie de l'Holocauste Reflexion sur l'exploitation de la souffrance des juifs
Part I, p. 17, paragraphe 5 8, annexe 7, p. 107, paragraphes 3, 9).
50. « The Déceptions of Swiss Banks », in New York Times, 1 décembre 1999.
il dit aussi que dans « beaucoup de cas », les banques ont cherché activement les successeurs légitimes.
Le rapport condamne les banques suisses pour n'avoir pas été « sincères et ouvertes » dans les précédents examens de comptes dormants de l'époque de l'Holocauste. Néanmoins, il semble attribuer l'échec de ces examens de comptes plus à des causes techniques qu'à de la malfaisance ^^ Le rapport identifie cinquante-quatre mille comptes qui ont « un lien probable ou possible avec des victimes des persécutions nazies ». Mais il estime que dans seulement la moitié des cas, soit vingt-cinq mille, le lien était suffisamment vraisemblable pour qu'il donne les noms des comptes. La valeur estimée actuelle de dix mille des comptes pour lesquels des renseignements étaient disponibles est comprise dans une fourchette allant de cent soixante-dix à deux cent soixante millions de dollars actuels. Il a été impossible d'estimer la valeur actuelle des autres comptes". La valeur totale des comptes dormants de l'époque de l'Holocauste s'élèvera probablement beaucoup plus haut que les trente-deux millions de dollars estimés à l'origine par les banques suisses mais restera largement en-deçà de la fourchette de sept à vingt milliards de dollars réclamés par le Congrès juif mondial. Dans les té-moignagnes ultérieurs au Congrès, Volcker a estimé que le nombre de comptes suisses « probablement ou peut-être » liés à des victimes de l'Holocauste était « beaucoup plus élevé que les estimations faites dans les enquêtes précédentes ». Cependant, il continua : « Je souligne les mots "probablement ou peut-être" parce que, sauf dans quelques rares cas, au bout de plus d'un demi-siècle, nous ne sommes pas en mesure d'établir avec certitude un lien irréfutable entre les victimes et les titulaires de comptes" »
51. Report, annexe 5, pp. 87-8, paragraphe 27 : « Il y a beaucoup d'explications possibles à la rétention de renseignements lors des précédentes enquêtes mais parmi les causes principales il y a : le sens étroit donné par les banques suisses au terme de compte « dormant » ; l'exclusion de certains types de comptes des recherches ou une recherche inadaptée ; leur refus d'enquêter sur des comptes en dessous d'un certain solde ou de considérer les titulaires de comptes comme victimes des persécutions ou de la violences nazies si la famille n'en a pas fait expressément la demande à la banque. »
52. Report on Dormant Accounts, p. 10, paragraphe 30 (« possible ou probable ») ; p. 20, paragraphes 73-5 (forte probabilité qu'il y ait 25 000 comptes). Report on Dormant Accounts, annexe 4, pp. 65-67, paragraphes 20-26, and p. 72, paragraphes 40-43 (valeurs actuelles). Conformément à la recommandation du rapport, la Commission suisse fédérale de banque a accepté, en mars 2000, de publier les vingt-cinq mille noms de comptes. (« Swiss Fédéral Banking Commission Follows Volcker Recom-mendations », communiqué de presse, 30 mars 2000).
53. Séances de la commission sur la banque et les services financiers. Chambre des représentants.
La conclusion la plus explosive de la commission Volcker n'a pas été rapportée dans la presse américaine : les États-Unis, comme la Suisse, ont aussi servi de coffre-fort aux avoirs juifs européens transférables :
Le pressentiment de la guerre et de la détresse économique, aussi bien que la persécution des juifs et d'autres minorités par les nazis avant et durant la seconde guerre mondiale, a amené beaucoup de gens, y compris les victimes des persécutions, à transférer leurs avoirs dans des pays qui semblaient devoir constituer des havres sûrs (il est important de noter que les États-Unis et le Royaume-Uni en faisait partie)... Comme la Suisse neutre était frontalière de pays de l'Axe et de pays occupés par l'Axe, les banques suisses et les autres intermédiaires financiers suisses ont également accueilli une partie des avoirs en quête de sécurité.
Une annexe donne la liste des « destinations favorites » du transfert des avoirs juifs européens. Les premières destinations sont les États-Unis et la Suisse (la Grande-Bretagne arrive en « troisième position, loin derrière ») ^'^.
La question qui se pose est évidemment celle du destin des comptes dormants de
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