L'industrie de l'Holocauste Reflexion sur l'exploitation de la souffrance des juifs
contre les banques suisses au Congrès, déclare au tribunal du juge Korman « je ne veux pas qu'on m'écrase comme un petit insecte. » Malgré sa sollicitude pour les « survivants nécessiteux de l'Holocauste », le Congrès juif mondial veut que presque la moitié de l'argent suisse aille aux associations juives et à « l'enseignement de l'Holocauste ». Le centre Simon Wiesenthal maintient que si des associations juives « méritantes » reçoivent de l'agent, « une partie devait aller aux centres éducatifs ». Les associations religieuses orthodoxes et réformistes « font chacune la quête » pour une grosse part du butin, prétendant que c'est leur branche particulière du judaïsme que les six millions de morts auraient choisi de faire bénéficier. Et pourtant, l'industrie de l'Holocauste avait obligé les Suisses à un accord parce que le temps pressait: « Les survivants nécessiteux de l'Holocauste meurent chaque jour. » Après la signature de l'accord par les Suisses, cependant, l'urgence a miraculeusement disparu. Plus d'un an après, il n'y avait toujours pas de programme de répartition des sommes. On peut penser que lorsque l'argent sera finalement distribué, tous « les survivants nécessiteux de l'Holocauste » seront morts. En fait, en décembre 1999, moins de la moitié des deux cents millions du Fonds spécial pour les victimes nécessiteuses de la Shoah, établi en février 1997, avait été distribué aux victimes authentiques. Après le paiement des honoraires d'avocats, l'argent suisse affluera dans les coffres des associations juives « méritantes ■'^ ».
39. Philip Lentz, « Réparation Woes », Crain's, 15-21 novembre 1999. Michael Shapiro, « Lawyers in Swiss Bank Settlement Submit Bill, Outraging Jewish Groups », Jewish Télégraphie Agency, 23 novembre 1999. Rebecca Spence, « Hearings on Légal Fées in Swiss Bank Case », Forward, 26 novembre 1999. James Bone, « Holocaust Survivors Protest Over Légal Fee », The Times, 1er décembre 1999. Devlin Barren, « Holocaust Assets », NewYork Post, 2 décembre 1999. Stewart Ain, « Religions Strife Erupts In Swiss Money Fight », Jewish Week, 14 janvier 2000 (« font la quête »). Adam Dickter, « Dis-cord in the Court », Jewish Week, (21 January 2000). Fonds spécial pour les victimes nécessiteuses de la shoa, « Overview on Finances, Payments and Pending Applications » (30 novembre 1999). Les survivants israéliens de l'Holocauste n'ont jamais reçu l'argent du Fonds spécial qui leur était destiné ; cf.
« Aucun accord n'est défendable », écrit dans le New York Times Burt Neuborne, professeur de droit à l'université de New York et membre de l'équipe de juristes du procès en nom collectif, « si, grâce à lui, l'holocauste s'avère une entreprise bénéficiaire pour les banques suisses. » Edgar Bronfman nous a tous fait pleurer en disant devant la commission sur les affaires bancaires et les services financiers de la Chambre des représentants qu'il ne fallait pas « autoriser les Suisses à tirer profit des cendres de l'Holocauste. » D'un autre côté, Bronfman a reconnu récemment que les coffres du Congrès juif mondial avaient recueilli « à peu près sept milliards de dollars » d'indemnisation'**'.
Les rapports sérieux sur les banques suisses ont été publiés depuis. On peut donc maintenant juger soi-même s'il y a eu, comme Bower le prétend, « une conspiration helvético-nazie vieille de cinquante ans pour voler des milliards aux juifs d'Europe et aux survivants de l'Holocauste. »
En juillet 1998 a été publié le rapport de la commission Bergier (indépendante), intitulé La Suisse et les transactions d'or pendant la seconde guerre mondiale '" . La commission confirme que les banques suisses ont acheté de l'or à l'Allemagne nazie, pour un montant d'environ quatre milliards de dollars en valeur actuelle, et qu'elles savaient que cet or avait été pris dans les banques centrales des pays d'Europe occupés. Pendant les auditions au Congrès, les membres du Congrès ont été choqués que les banques suisses aient fait le commerce de valeurs volées et, pis encore, continuent de telles pratiques. Déplorant que les politiciens corrompus déposent leurs biens mal acquis dans des banques suisses, un membre du Congrès a demandé à la Suisse d'adopter enfin une loi contre « ce mouvement secret d'argent... par des gens au pouvoir qui pillent leurs ressources nationales ». Se lamentant sur « le
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