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L'or de Poséidon

L'or de Poséidon

Titel: L'or de Poséidon Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Lindsey Davis
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entendu.
    — De Grèce ? Vraiment ?
    — Oui, il va souvent en Grèce, déclara mon père. Je me demande s’il lui arrivait d’y trouver des choses qu’il demandait à notre Festus de vendre ?
    Je laissai échapper un sifflement à travers mes dents serrées.
    — La chasse aux trésors ! C’est donc lui l’agent que Festus employait ! Cet homme légendaire rencontré à Alexandrie… La Grèce, hein ? Je suis sûr qu’il est en train de se dire qu’il aurait mieux fait d’y rester pour prendre des bains de soleil dans la plaine attique…
    — J’ai besoin de boire quelque chose, interrompit le sculpteur d’un ton désespéré.
    — Pas question de lui donner à boire, trancha Geminus. Il y a longtemps que je connais cet ivrogne. Il va avaler tout le flacon et faire un somme pour cuver.
    — C’est comme ça que tu as dépensé ton pot-de-vin, Oronte ? Tu l’as bu ?
    — J’ai jamais reçu aucun pot-de-vin.
    — Menteur ! Quelqu’un t’a donné beaucoup d’argent en échange d’un grand service. Alors tu vas nous dire qui t’a acheté et pour quelle raison !
    — Ça ne peut être que ce satané Cassius Carus ! hurla soudain mon père.
    Je savais qu’il ne s’agissait que d’une supposition de sa part, mais je me dis qu’il devait probablement avoir raison.
    — C’est exact, Oronte ?
    Le sculpteur acquiesça d’un grognement.
    Pendant qu’il était inconscient, nous avions déniché du vin. Obéissant à un signe de tête de mon père, j’offris l’outre au sculpteur mais la lui repris assez vite.
    — Vas-y, raconte-nous toute l’histoire, insista Geminus.
    — Je peux pas, gémit-il.
    — Bien sûr que si ! renchéris-je.
    — Où est Rubinia ? demanda-t-il encore une fois.
    J’étais persuadé qu’au fond il s’en moquait. Il cherchait simplement à gagner du temps.
    — Oublie Rubinia, elle peut rien pour toi.
    Nous l’avions simplement enfermée pour qu’elle nous fiche la paix.
    Mon père s’approcha et se saisit de l’outre à vin.
    — Peut-être qu’il a peur que la fille lui règle son compte s’il parle ? (Il avala plusieurs gorgées de vin, puis me tendit l’outre. Je refusai d’un signe de tête.) Tu as raison, mon garçon ! Quand on est au cœur d’une région qui produit de si bons vins, on se demande d’où sort un tel vinaigre. Ça n’a jamais été le goût de ce qu’il avalait qui a poussé Oronte à boire, seulement l’effet produit.
    Le sculpteur gardait le regard rivé sur son outre, mais Geminus se montra inflexible.
    — Parle-nous du Phidias, le pressai-je, ou mon père et moi allons te faire mal. Très mal. Beaucoup plus mal que ceux qui t’ont déjà menacé.
    Mon ton devait être persuasif, car à ma plus grande surprise, Oronte concéda :
    — Je vais en Grèce aussi souvent que je peux, à la recherche de bonnes affaires…
    Je l’encourageai à continuer, sans pouvoir m’empêcher de jeter un coup d’œil dubitatif à ses statues hybrides.
    — Festus avait passé un accord avec moi. J’avais entendu parler de ce Phidias à vendre, dans un temple en pleine débâcle sur une île. Je ne crois pas qu’ils avaient conscience de ce qu’ils mettaient sur le marché et je pensais pouvoir l’obtenir facilement. Mais il n’était pas bon marché ! Festus et certains de ses amis ont tout de même pu rassembler la somme. Et il a trouvé Carus et Servia comme acheteurs potentiels. Quand sa légion a quitté Alexandrie pour aller combattre la rébellion juive, Festus a réussi à se faire désigner pour apporter des dépêches en Grèce. Voilà comment il a pu venir voir le Phidias avec moi. Il lui a plu et il l’a acheté. Comme il n’avait pas le temps de prendre d’autres dispositions et qu’il allait se trouver coincé en Judée pour Jupiter sait combien de temps, il m’a chargé de le faire transporter en Italie.
    — Tu devais l’escorter toi-même ? demanda mon père.
    C’était probablement la procédure habituelle en ce qui concernait les objets de grande valeur. Soit mon frère, soit Oronte, ou quelqu’un d’autre en qui il avait entière confiance, les accompagnait tout au long du voyage.
    — C’est ce que j’avais promis à Festus. Il n’envoyait pas seulement le Phidias, mais toute une cargaison sur un bateau qui s’appelait l’ Hypericon.
    Je lui caressai les côtes du bout de ma botte. Il ferma les yeux.
    — Puisque l’ Hypericon a coulé en transportant le Phidias et que

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