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L'or de Poséidon

L'or de Poséidon

Titel: L'or de Poséidon Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Lindsey Davis
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gardien, intervint Helena d’une voix douce. Marcus saura tenir les vandales à distance.
    Petro me regarda pour voir si j’acceptais.
    — Oui, j’y vais. Je dois bien ça à Epimandos.
    Petro haussa les épaules en souriant malicieusement. Je ne compris pas pourquoi, mais il m’avait déjà mis dans un tel état d’énervement qu’un peu plus un peu moins…

61
    Je conseillai à Helena de rentrer à la maison, ce qu’elle se garda bien de faire.
    — Je n’ai pas besoin qu’on me surveille.
    — Je n’en suis pas si sûre ! rétorqua-t-elle vivement.
    Pour nous éloigner du cadavre du malheureux serveur abandonné sur son comptoir, nous allâmes nous installer à l’arrière. Helena entra dans l’espèce de renfoncement qui avait servi de chambre à Epimandos et s’assit sur son lit. Je restai appuyé au chambranle de la porte. Il n’était pas difficile de deviner qu’elle était furieuse.
    — Pourquoi détestes-tu autant ton père, Falco ?
    — Est-ce vraiment le moment de parler de ça ?
    — Dis-toi bien que tu ne peux rien me cacher ! se déchaîna-t-elle. Je sais comment tu fonctionnes, Marcus. J’ai deviné quels soupçons monstrueux tu as entretenus envers lui, simplement parce qu’il était parti avec le couteau de ta mère !
    — Petronius a raison. Oublions ce fichu couteau.
    — Il a raison, oui. Parfaitement ! Mais il a fallu une longue discussion pour t’en convaincre. Toi et tes préjugés ridicules. Tu es incurable ! J’espérais vraiment qu’après ce voyage à Capoue, et tes rencontres avec Geminus à Rome au cours des dernières semaines, vous aviez enfin trouvé un terrain d’entente, tous les deux. Je voulais croire que l’affection allait renaître entre vous, gémit-elle.
    — Il y a des choses qui ne changent pas.
    — À commencer par toi, ça c’est clair ! (Je n’avais pas vu Helena dans une telle fureur depuis bien longtemps.) Marcus, ton père t’aime !
    — Calme-toi. Il n’a pas besoin de moi, et pas davantage du reste de la famille. Seul Festus comptait pour lui, mais Festus pouvait faire la conquête de qui il voulait.
    — Tu as complètement tort, me reprocha Helena. Tu refuses de regarder la vérité en face, Marcus. Beaucoup de mariages échouent. (Elle était bien placée pour le savoir !) Si ça s’était passé différemment entre tes parents, aujourd’hui, c’est ton père qui aurait sur vous tous cette autorité qu’exerce ta mère. Étant donné les circonstances, il a choisi de rester en retrait, mais ça lui cause de la peine, j’en suis persuadée. Non seulement il s’intéresse à ce que font les membres de la famille, mais il s’inquiète pour vous.
    — Rien ne t’empêche de le croire si ça te fait plaisir. Quant à moi, ne compte pas me faire changer. C’est trop tard. J’ai appris à vivre sans lui quand je n’avais pas le choix ; maintenant, cette situation me convient tout à fait.
    — Oh, quel entêté tu fais ! Marcus, ç’aurait pu être ta chance d’arranger les choses entre vous. Peut-être ta seule chance… (Helena se tourna vers moi, l’air suppliant.) Écoute, sais-tu pourquoi il m’a offert cette table de bronze ?
    — Parce que tu es jolie et qu’en plus tu as de l’esprit.
    — Oh, Marcus, pourquoi es-tu toujours aussi opiniâtre ? Non, il m’a dit : « Regarde ça. J’aurais aimé l’offrir à Marcus, mais il n’acceptera jamais un cadeau de moi… »
    Je ne voyais aucune raison de modifier mon attitude envers Geminus parce qu’il avait réussi à mettre Helena de son côté.
    — Écoute, Helena, je suis ravi que tu t’entendes si bien avec lui, mais c’est une histoire entre vous. (Je ne fis aucun commentaire sur la collaboration qu’ils venaient d’établir pour me manipuler.) Personnellement, je préfère ne plus en entendre parler.
    Je l’abandonnai assise sur le lit d’Epimandos, en dessous de l’amulette offerte par Festus au serveur, et qui lui avait été d’un bien piètre secours.
    N’ayant pas très envie de m’installer dans la salle principale qui abritait le cadavre, j’allumai une autre lampe et montai au premier étage.
    J’explorai les deux petites chambres situées au-dessus de la cuisine. Elles étaient parfaites pour des nains maigres sans le moindre bagage qui avaient envie de passer leur temps libre à contempler des toiles d’araignées.
    Puis, une espèce d’attrait morbide me poussa à entrer dans la chambre du

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