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L'or de Poséidon

L'or de Poséidon

Titel: L'or de Poséidon Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Lindsey Davis
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d’autre que nous – ou s’il y avait quelqu’un, il était mort depuis longtemps.) J’ai un jour plaisanté en disant qu’elles dissimulaient un sombre secret, et j’ai cru qu’il allait tomber raide mort.
    — Quelque chose que lui-même aurait caché ?
    — Non. Quelqu’un d’autre. Quelqu’un qu’Epimandos respectait suffisamment pour garder son secret.
    — Festus, dit-elle posément. Festus a dissimulé quelque chose ici, sans même t’en parler à toi.
    — Ah, il ne me faisait pas assez confiance, apparemment !
    Une fois encore, je tentai de repousser un affreux sentiment de jalousie. Je devais pourtant me rendre à l’évidence : mon frère et moi n’avions jamais été aussi proches que j’avais voulu le croire. Peut-être que personne ne l’avait vraiment connu. Même pas Geminus qui n’avait partagé que de rares moments de sa vie. Ce dont j’étais certain, c’est que mon père n’était pas au courant de cette cachette lui non plus.
    Mais moi, j’étais sûr d’avoir deviné la vérité, et j’allais mettre au jour ce que Festus y avait dissimulé, sans perdre un seul instant.

62
    Je dévalai l’escalier à la recherche d’outils. Auparavant, j’avais examiné attentivement la disposition du petit palier. S’il existait vraiment une chambre supplémentaire, elle n’avait jamais été accessible du couloir, car l’escalier démarrait à l’emplacement où sa porte aurait dû se trouver.
    Armé d’un hachoir à viande et d’un assommoir qui traînaient dans la cuisine, je grimpai l’escalier quatre à quatre, comme un boucher à qui le soleil du mois d’août a ramolli la cervelle.
    — La deuxième pièce devait obligatoirement communiquer avec celle-ci. Il n’y a pas d’autre issue…
    À Rome, c’est une situation tout à fait banale ; des milliers de gens atteignent leur propre chambre en traversant celle de quelqu’un d’autre, et quelquefois plusieurs. Notre culture est loin de mettre l’accent sur les notions d’intimité.
    Tâtant le mur avec ma main ouverte et posée à plat, j’essayais de ne plus penser au sang du centurion que j’avais vu étalé partout. Il s’agissait d’un enduit grossier : des lattes rugueuses recouvertes de plâtre. Tout à fait le genre de besogne bâclée que produisait mon beau-frère. Et par enchaînement d’idées, je me rappelai soudain Mico clamant que Festus lui avait commandé un petit travail… J’étais néanmoins bien certain qu’il n’avait jamais vu ce qui se trouvait derrière cette cloison. Avant de le faire venir pour parachever l’illusion, quelqu’un avait dû boucher discrètement la porte. Quelqu’un que je connaissais.
    — Festus ! murmurai-je. Festus lors de sa dernière soirée à Rome… Festus quittant la blanchisserie de Lenia au beau milieu de la nuit, en prétendant qu’il avait un travail à faire.
    C’était sans doute la raison pour laquelle il avait besoin de mon aide, pour exécuter une sale corvée. Maintenant, je me trouvais sur les lieux sans lui, et je m’apprêtais à abattre sa construction plutôt rudimentaire. J’en éprouvais un sentiment étrange qui n’était pas fait que d’affection.
    À quelques pouces du crochet destiné à suspendre les capes, je perçus une modification dans la surface. Je parcourus alors toute la longueur du mur en le tapotant avec mes phalanges. À un endroit précis, comme je m’y attendais, le son prit une autre tonalité. Une petite partie de la cloison sonnait le creux et correspondait naguère à une porte. Très probablement.
    — Marcus, qu’est-ce que tu vas faire ?
    — Prendre un risque.
    Les travaux de démolition provoquaient toujours une certaine angoisse chez moi. On sait toujours où on commence, mais pas obligatoirement où on finit. Et cette caupona n’avait rien d’une construction solide. Un geste maladroit, et toute la bâtisse s’effondrerait. Normalement, les chambranles des portes sont résistants, me dis-je. Là-dessus, je sautillai sur place pour tester le plancher qui me donna l’impression de pouvoir résister. Mon seul souci, maintenant, c’était le toit. Allait-il s’affaisser ou pas ?
    Je cherchai un interstice du bout des doigts, y insérai le tranchant du hachoir et donnai un petit coup de mailloche. Quelques éclats de plâtre volèrent et s’éparpillèrent sur le sol. Le coup manquait de force. Je devais donc trouver le moyen de frapper plus fort sans me conduire comme une brute

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