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L'ultime prophétie

L'ultime prophétie

Titel: L'ultime prophétie Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Rachel Lee
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influence et ne
l'a pas simplement étourdi grâce à un tour de magie ?Après tout, je n'ai
entendu parler que d'un seul groupe d'hommes sous influence et des étrangers
l'auraient détruit.
    —   Nous étions ces étrangers, déclara Tom avec fermeté.
Dame Sara a jugé le grand ordonnateur de son sang et juste avant qu'il ne meure,
Ardred a parlé à travers lui.
    —   Cette idée d'esprits contrôlés par une force extérieure
m'inquiète. Tu dis qu'il y en a d'autres ?
    —   Il y en a un dans votre palais, dit Sara. Je l'ai senti
quand nous avons atteint les portes.
    L'empereur la regarda, sceptique.
    —   Je n'ai détecté aucune trahison autour de moi.
    —   Et vous ne vous en apercevrez pas avant qu'il ne soit
trop tard. Quand vous jouez au shefur , laissez-vous votre adversaire
voir où vous allez placer vos pions avant d'être prêt à les utiliser ?
    Alezzi opina, le visage grave.
    —   C'est un principe élémentaire de la guerre, comme vous
le savez, Majesté.
    —   Oui-da, en effet. Et il est difficile pour moi de savoir
ce que je dois croire.
    Sara fit quelques pas et parcourut l'assistance du regard.
    —   Ils savent que je suis là depuis que j'ai libéré Izza.
Ils savent ce que nous sommes venus vous dire. Le danger est donc encore plus
grand.
    —   Peut-être, dit l'empereur.
    —   Mais le moment n'est peut-être pas encore venu pour eux
de dévoiler leur jeu, dit Sara. Majesté, si vous saviez ce qui se passait dans
cette salle d'audience, viendriez-vous voir par vous-même ou resteriez-vous à
votre poste ?
    A ces mots, l'empereur se raidit. Il se tourna vers les
soldats.
    —   Fermez et surveillez toutes les portes. Ne laissez
personne entrer. Personne !
    Le cliquetis des armures et des épées se fit entendre tandis
que les soldats se hâtaient de lui obéir.
    —   Bien, dit l'empereur en regardant Sara. Sommes-nous
prisonniers dans cette pièce à présent ?
    —   Nous ne le serons pas longtemps.
    Elle se mit à arpenter la salle, les yeux presque clos. Les
gens reculaient sur son passage comme s'ils avaient peur de seulement l'effleurer.
Le silence était si grand qu'on entendait le bruissement de sa jupe.
    Elle s'arrêta enfin et déclara avec calme :
    —   Une espionne ne va pas tarder. Elle est déjà sur le
chemin. Elle cherchera à vous convaincre de la laisser entrer grâce à un léger
mensonge.
    —   Vas-tu la libérer, elle aussi ?
    Sara hocha la tête.
    —   Elle vient d'un pas léger, envoyée ici parce que le
grand ordonnateur s'inquiète du fait que nous nous soyons enfermés. Elle est
jeune, si jeune, impuissante contre le pouvoir qui la contrôle...
    Sara ferma les yeux.
    —   Elle est née pour devenir Ilduin mais n'a pas encore
l'usage de ses pouvoirs. Cela arrivera bientôt, ce qui explique pourquoi ils la
veulent. Sa mère n'était pas ilduin. Les pouvoirs ont sauté une génération...
    Sara s'interrompit.
    —   Majesté, c'est votre fille, Lozzi.
    —   Lozzi ! s'écria l'empereur Maluzza d'une voix surprise
et angoissée. Ma Lozzi !
    —   Laissez-la entrer, dit Sara gentiment. Mais vous devrez
lui permettre de nous rejoindre, la Dame Filandière et moi. Car seule la Filandière peut maintenant la sauver.
    —   Tu veux emmener ma fille ?
    Le souverain paraissait horrifié.
    —   Quelque temps seulement.
    —   Je ne peux le croire !
    La colère prenait le pas sur l'angoisse et l'empereur
s'adressa à Alezzi.
    —   Ce n'est qu'une tentative d'enlever ma fille ! Comment
as-tu osé me trahir ainsi, Alezzi ? Comment ?
    Avant qu'Alezzi pût répondre, quelqu'un frappa à la porte à
gauche du trône. L'empereur se figea puis fit signe à un garde.
    L'homme entrebâilla la porte et regarda au-dehors. On
entendit une petite voix. L'empereur ferma les yeux. Le garde se tourna vers
son souverain.
    —   C'est la princesse Lozzi, Majesté. Elle voudrait vous
parler un instant, l'une des servantes l'aurait giflée.
    Maluzza déglutit avec peine.
    —   Jamais, murmura-t-il. L'horreur l'emportait cette fois
sur la colère. Jamais, répéta-t-il. Laisse-la entrer.
    Une blonde fillette de douze ou treize ans entra dans la
salle, vêtue d'une jolie robe et les cheveux coiffés en tresses. Elle courut
vers son père, des larmes coulant sur son visage.
    —   Nona m'a frappée !
    L'empereur la prit par les épaules.
    —   Nona t'aime depuis que tu es née et elle ne t'a jamais
frappée, en dépit de toutes tes

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