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L'ultime prophétie

L'ultime prophétie

Titel: L'ultime prophétie Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Rachel Lee
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pires
atrocités, je m'opposerais au fait que nous versions le sang. Cette fois,
Seigneur Annuvil, il ne nous laisse pas d'autre choix. Et peut- être ne vous en
laissa-t-il pas non plus jadis.
    Archer ferma les yeux puis les rouvrit et la regarda.
    —   Merci de votre confiance. Je voudrais la partager.
    Les autres se turent, réfléchissant à ce qui les attendait,
plongés dans leurs propres pensées et souvenirs. Ratha fut le premier à se ressaisir.
    —   Nous devons dire aux armées de rompre les rangs. Comment
faut-il faire les feux, maître ? Comme pour tout campement ? Ou différemment ?
    —   Installez les feux devant chaque rang. Si nous étions
attaqués, nous pourrions nous rassembler plus facilement que si ces feux
étaient dispersés.
    Ratha acquiesça. Jenah, Tuzza et lui se dirigèrent vers les
troupes. Les Ilduins se tenaient de part et d'autre d'Archer. Il se tourna vers
la vallée et elles firent de même.
    —   Pourriez-vous intervenir s'ils attaquaient ? leur
demanda-t-il.
    —   Nous tenterions de le faire en tout cas, repartit Cilla.
    —   Oui-da, dit Tess. Je ne voudrais pas voir se battre des
armées qui devraient s'allier. Ce serait un immense gâchis.
    —   Je suis d'accord. Ce serait inutile. Avez-vous des nouvelles
de votre sœur Sara ?
    —   Ils sont à l'intérieur du palais, répondit Tess. Avec
l'empereur. Mais elle est très occupée et je n'arrive pas à discerner
clairement ce qui se passe.
    —   Moi non plus, dit Cilla. Elle n'essaie pas de nous
contacter.
    —   J'espère que c'est bon signe, dit Archer. Il posa la
main sur la garde de son épée et soupira. Par les dieux, je suis écœuré de la
guerre.
     
    Sara et Tom étaient encerclés par hommes armés de lances.
Dès l'instant où Lozzi avait accusé Sara, les soldats avaient bondi.
    —   Alezzi, dit l'empereur sèchement. Comment as-tu amené
pareil danger jusqu'à moi ? Comment as-tu pu me trahir ainsi ?
    —   Si je vous ai trahi, je vous offrirai volontiers ma vie,
répliqua Alezzi. Mais c'est faux. Et Lozzi ment.
    —   Je mens ? hurla la fillette. Je ne mens jamais.
    —   Tu mens constamment, dit Sara calmement, alors que Tom
lui serrait la main à la briser. Tu as commencé à mentir il y a environ six
mois, lorsqu'ils ont gagné le contrôle de ton esprit.
    —   Mensonges !
    Sara eut un léger sourire.
    —   Tu es pure comme un agneau, alors ?
    —   Oui, je l'étais avant ce que tu m'as fait.
    —   Je ne te fais rien et tu le sais.
    Alezzi reprit la parole.
    —   Maluzza, mon cousin, nous jouions ensemble autrefois.
Nous avons traversé bien des épreuves. Je vous ai toujours bien servi et avec
grande fierté, je le vous répète. Je vous sers aujourd'hui, en cet instant même.
Ma jeune cousine Lozzi crie-t-elle jamais d'ordinaire ?
    L'empereur plissa le front et regarda sa fille.
    —   Elle m'oblige à le faire, dit la fillette en montrant
Sara.
    —   Et il faudrait, dit Alezzi, que nous croyions que Nona,
qui n'a jamais posé le petit doigt sur toi, même lorsqu'elle était en colère,
quelles que fussent les bêtises que tu faisais, t'a frappée aujourd'hui.
    —   C'est la vérité !
    —   Je ne le crois pas, dit Alezzi.
    —   Bien sûr que non, dit Sara.
    Elle retira doucement sa main de celle de Tom. Puis, rapide
comme l'éclair, elle tira une petite dague et s'entailla la paume, laissant le
sang couler sur le sol.
    —   Je suis ilduin. Ceux parmi vous qui connaissent les
histoires anciennes savent que mon sang juge le mal et ceux qui sont possédés
par le mal.
    Elle se tourna et fit couler son sang sur la main de Tom.
Rien ne se produisit.
    —   Alezzi ?
    Il hésita un instant puis tendit la main. Le sang le tacha
sans lui faire le moindre mal.
    —   Qui est prêt à encourir mon jugement ? demanda Sara en levant
sa main blessée. Combien d'entre vous n'ont que les meilleurs intérêts de
l'empereur en tête ?
    Personne ne fit le moindre geste. Sara fit la moue, puis
regarda Lozzi.
    —   Mon enfant, tu es si jeune que le mal n'a pas pu prendre
racine dans ton cœur ou dans ton esprit. Mon sang ne te fera donc aucun mal.
Avance vers moi et prouve tes dires. Vois-tu, je ne puis choisir qui sera jugé.
La décision ne m'appartient pas. Ce sang ne peut en aucun cas te blesser,
n'est-ce pas ?
    —   Non, dit la fillette, les yeux écarquillés. Elle recula
d'un pas. Non !
    Sara avança vers elle et personne, pas même les

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