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L'ultime prophétie

L'ultime prophétie

Titel: L'ultime prophétie Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Rachel Lee
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sujets, lesquels sont en deuil à cause des
récents événements. La seule raison qui m'a empêché de te rappeler pour
défendre cette ville contre la rébellion était la volonté de mon peuple de
revoir leurs enfants, morts ou en vie. Et tu reviens bredouille.
    Alezzi baissa la tête un instant puis regarda l'empereur
droit dans les yeux.
    —   Maluzza, mon cousin, vous savez parfaitement que le clan
des Forzzia a toujours été prêt à tous les sacrifices dans l'intérêt de l'empire.
    —   Tu dis vrai, fit l'empereur en écartant d'un geste de la
main un homme qui tentait de lui parler à l'oreille. Laisse-moi entendre tout
ce que mon cousin a à me dire, Izza. Tu pourras ensuite parler.
    L'homme recula, la mine renfrognée.
    —   Mon cousin, dit Alezzi en élevant la voix afin d'être
entendu de tous. Je suis parti sur votre ordre et mon seul objectif était
d'accomplir votre volonté. Vous servir et servir mon peuple en des heures
difficiles. Je ne puis exprimer le mal que j'ai eu à poursuivre ma mission
après avoir appris ce qui se passait dans notre belle capitale. Mais mes ordres
étaient clairs et je me suis dirigé vers les terres anari.
    L'empereur hocha la tête.
    —   Mes éclaireurs m'ont alors averti qu'une armée
approchait, une armée d'Anari et de Bozandari marchant sous le même étendard.
Leurs troupes étaient à peine plus nombreuses que ma légion, si bien que je
n'ai éprouvé aucune crainte mais de la curiosité quant aux raisons de cette
alliance traîtresse. Ou que je considérais telle alors.
    —   C'est ce que vous deviez faire, dit l'homme aux côtés de
l'empereur.
    Mais Maluzza semblait impatient d'entendre la suite de
l'histoire et fit taire son conseiller.
    —   Lorsque nous les rejoignîmes au centre d'une vallée,
reprit Alezzi, ils sollicitèrent un entretien. Pour mon étonnement, je crus
voir Tuzza parmi leur délégation. J'acceptai donc et les retrouvai, certain
qu'il devait y avoir une explication autre que celle d'une trahison.
    L'empereur hocha de nouveau la tête.
    —   Notre cher cousin était bien parmi eux et l'histoire
qu'il me raconta et ce que je vis alors m'amènent aujourd'hui auprès de vous
avec un avertissement et une proposition.
    —   Qu'as-tu vu ?
    —   Mon cousin Tuzza s'était effectivement rallié à l'armée
anari qui avait affronté sa légion.
    Des murmures surpris s'élevèrent parmi les conseillers.
    —   Ils marchent à présent sous l'étendard du Loup des
Neiges.
    L'empereur se redressa.
    —   Le Loup des Neiges ? Celui de la prédiction...
    —   En effet, Majesté. Le Loup des Neiges. Mais il ne s'agit
pas seulement d'un étendard car le loup des neiges est descendu des montagnes
pendant notre entrevue et s'est tenu aux côtés d'une Ilduin. Cette Ilduin fut
alors attaquée par l'un de mes officiers et lorsque le sang de celle-ci est
tombé sur sa main, il l'a brûlé. Son sang a jugé mon officier et nous n'avons
pu le sauver. Plus encore, lorsque le sang est tombé sur le sol, des fleurs ont
jailli du sol désertique.
    D'autres murmures traversèrent la salle.
    —   Mon cousin, continua Alezzi, l'Ilduin et Tuzza m'ont
informé qu'un ennemi plus puissant que tous ceux que nous avons affrontés
jusqu'ici nous menace. Ces temps sont ceux qui ont été prédits et notre devoir
est de protéger l'empire et tous nos alliés. L'hiver étrange qui a fauché tant
de vies dans le nord est de son fait. Il dispose de pouvoirs inimaginables. Il
contrôle également certains esprits par le biais des grands ordonnateurs dont
nous avons tous entendu parler.
    Les murmures se firent plus forts mais l'empereur ramena le
calme.
    —   Comment peux-tu être sûr de tout ceci, Alezzi ?
    —   Parce que j'ai rencontré l'Ilduin qui est aussi la Dame Filandière, Maluzza, et aussi Annuvil.
    Cette fois, il fut impossible de faire taire l'assistance.
L'empereur baissa la tête et laissa ses courtisans parler entre eux. Les voix
finirent par s'apaiser. Ce ne fut qu'alors que le souverain releva la tête et
reprit la parole.
    —   Es-tu sûr qu'il s'agit du fils aîné du Roi Premier Né ?
    —   Oui-da, dit Alezzi. J'ai vu son épée, Banedread, et il a
proposé de me laisser le tuer avec si je ne croyais pas à ce qu'ils me
disaient. Mais je les ai crus. Comment aurai-je pu faire autrement en voyant le
Loup des Neiges marcher aux côtés de la Dame Blanche ?
    —   Ainsi, c'est vrai, soupira Maluzza. C'est bien

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