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Marco Polo

Marco Polo

Titel: Marco Polo Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Gary Jennings
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l’une, puis dans l’autre, si
bien que je ne me souviens même plus dans quel ordre ou dans quelle jumelle je
me laissai finalement aller en premier.
    Après cette parfaite triade musicale initiale, je
laissai un instant les filles récupérer, pantelantes et couvertes de sueur,
l’une et l’autre me souriant et se souriant avec bonheur, et bientôt,
lorsqu’elles eurent repris haleine, je les vis échanger des plaisanteries à
voix haute et rire de bon cœur à l’évocation de leur retenue première. Ensuite,
libérés de toute inhibition, nous jouâmes bien d’autres partitions ensemble, et
de façon nettement moins précipitée, si bien que lorsque l’une des filles
n’était pas dans une phase de participation active, elle aimait à regarder et
aider les deux autres partenaires. Je veillais à n’en négliger aucune trop
longtemps. J’avais, il est vrai, fort bien appris, en compagnie des deux
princesses persanes Phalène et Shams, à donner du plaisir à deux femmes en même
temps, tout en m’en procurant aussi. Il était bien sûr mille fois plus agréable
de s’adonner à cette pratique duelle avec ces jumelles mongoles, aucune n’étant
ici tenue de se dissimuler au cours de l’acte. Force est de constater qu’avant
que la nuit s’achève, toutes deux avaient laissé loin derrière tout vestige de
pudeur. Elles ne songeaient plus, désormais, à se cacher leur dan-tian l’une
à l’autre, prêtes à utiliser ou à offrir leurs parties roses sans limites, de
la façon la plus variée qui pourrait nous venir à l’idée.
    Ainsi, notre première nuit fut une indéniable
réussite, qui en annonçait bien d’autres, durant lesquelles nous devions
devenir plus inventifs et acrobatiques encore. Mais nos ébats n’étaient pas
systématiquement des trios. Quoique presque identiques au plan physique, les
jumelles étaient physiologiquement décalées : comme dans un ordre
harmonieux, leurs jing-gi, autrement dit leurs flux menstruels,
alternaient. Aussi, toutes les deux semaines environ, quelques jours durant, je
goûtais à l’une d’entre elles seule, tandis que l’autre dormait à part et
boudait, jalouse.
    Quelque jeune et lascif que je fusse, j’avais
toutefois mes limites sur le strict plan physique, et d’autres occupations
exigeaient une certaine part de ma vigueur, de mon énergie et de mon endurance.
Au bout d’un mois ou deux, je finis par trouver quelque peu exténuants ce que
les filles appelaient leurs xing-yu, ou « doux désirs »... et
que j’aurais plutôt qualifié, pour ma part, d’insatiables appétits. Aussi leur
suggérai-je avec tact que ma présence dans leurs jeux n’était peut-être pas systématiquement nécessaire, leur révélant l’existence de ce que Dona Ilaria avait appelé
« l’hymne du couvent ». Mais l’évocation d’une femme manipulant
elle-même ses propres pétales, ses étoiles et le reste suffit à les choquer
autant que ma double invitation lors de notre première nuit. Lorsque
j’expliquai à Buyantu et à Biliktu comment la princesse Phalène parvenait à
soulager les désirs des femmes délaissées du harem et même à leur donner du
plaisir, elles parurent horrifiées, et Buyantu s’exclama :
    — Mais ce serait indécent !
    — Tu t’es déjà offusquée il y a peu, lui
répliquai-je avec douceur, et je t’ai prouvé que tu te fourvoyais...
    — Tout de même... Une femme faisant cela avec
une autre femme ! Un acte de gua-li caractérisé, cette fois... Non,
vraiment, ce n’est pas bien. Ce serait inconvenant !
    — Je t’approuverais, si vous étiez toutes deux
des laiderons. Mais vous êtes aussi belles que désirables, l’une comme l’autre.
Je ne vois pas pourquoi vous ne trouveriez pas le même plaisir à jouir l’une de
l’autre que celui que j’ai à vous savourer.
    Les regards des deux filles se croisèrent à nouveau, à
l’affût de la réaction de l’autre, et après que la rougeur eut inondé leur
front et leurs joues, elles partagèrent un petit rire un brin malicieux,
pourtant teinté d’une once de culpabilité. Il me fallut user de persuasion pour
qu’elles acceptent de s’allonger nues l’une à côté de l’autre, sans ma présence
entre leurs deux corps, et qu’elles tolèrent que, tout habillé auprès d’elles,
je leur prodigue de douces et utiles instructions, allant jusqu’à guider leurs
mouvements. Ce qu’elles me laissaient leur faire sans réticence n’allait
cependant

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