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Marco Polo

Marco Polo

Titel: Marco Polo Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Gary Jennings
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préséance. De plus, je m’engage à ce que votre jiao-gou soit
si agréable que vous ne remarquerez pas qui passera la première et n’y ferez
même pas attention.
    Elles hésitaient. Buyantu fronça joliment les
sourcils, absorbée dans sa réflexion. Biliktu se mordit légèrement la lèvre
supérieure, perplexe. Puis elles échangèrent un timide regard de côté, juste du
coin des yeux. Quand ils se rencontrèrent, elles rougirent... si intensément
que leurs robes transparentes en devinrent roses jusqu’au dessous de la
poitrine. Puis elles éclatèrent d’un rire un peu nerveux, mais n’émirent plus
d’objections. Buyantu attrapa dans un tiroir une fiole contenant des graines de
fougère, et Biliktu et elle me tournèrent le dos, le temps de prendre une
pincée de cette poudre végétale très fine et de l’insérer, avec le doigt, à
l’intérieur de leurs profondeurs intimes. Puis elles me laissèrent les saisir
chacune par la main, les conduire vers ce lit accueillant et prendre la
direction des opérations.
    Puisant dans l’expérience acquise dans ma jeunesse à
Venise, je mis en application les façons de jouer de la musique que j’avais
apprises de Dona Ilaria et dont j’avais ensuite raffiné la pratique en
compagnie de la toute jeune Doris. Je fus ainsi en mesure de faire de
l’initiation de ces deux vierges un moment assez agréable pour qu’elles
puissent, plus tard, se la rappeler avec joie plutôt qu’avec une simple absence
de dégoût. Au début, alors que je me détournais d’abord de Buyantu vers
Biliktu, puis inversement, elles ne me regardèrent pas, mais se fixèrent l’une
l’autre de côté, en tentant par tous les moyens, dans un souci de pudeur, de ne
pas montrer de réactions trop visibles au traitement que je leur administrais.
Mais au fil de mes délicates caresses du bout des doigts, des lèvres, de la
langue et même des cils, elles finirent par fermer les yeux jusqu’à s’ignorer
l’une l’autre et se concentrer sur leurs sensations.
    J’aimerais souligner que cette nuit de jiao-gou, la
première du genre pour moi à Kithai, revêtit à mes yeux un aspect
particulièrement piquant, en raison même des termes fantasques et pleins
d’imagination que donnaient les Han aux différentes parties du corps. Comme
j’avais déjà eu l’occasion de l’apprendre, le « diamant rouge » était
une expression qui désignait indifféremment les attributs mâles et femelles.
Mais, dans la pratique, elle s’applique surtout à l’organe mâle, car celui de
la femme est plutôt appelé le « lotus », et ses lèvres les
« pétales ». Ce que j’avais jusque-là qualifié de luma-gheta ou
de zambur était ici devenu le « papillon entre les pétales du
lotus ». Le postérieur féminin était la « lune calme », et sa
délicate vallée la « fente lunaire ». Les seins étaient désormais les
« parfaits aliments de jade », et leurs mamelons érigés les
« petites étoiles »...
    Ainsi, par le biais d’attouchements subtils, à l’aide
de douces caresses, goûtant, chatouillant et mordillant aliments de jade,
fleurs, pétales, lunes, étoiles et papillons, je réussis merveilleusement à
faire simultanément atteindre aux jumelles, au cours de ce premier jiao-gou, leur premier pic de plaisir. Alors, avant qu’elles aient eu le temps de se
rendre compte avec quelle liberté débridée elles venaient à l’instant de jouer
de la musique et qu’elles s’en retrouvent mutuellement gênées, je m’employai à
les renvoyer bien vite sur les cimes dont elles venaient à peine de descendre.
Elles apprenaient vite et furent rapidement impatientes de retrouver ces
hauteurs, aussi mis-je mes propres désirs de côté pour me dévouer entièrement
aux leurs. Par moments, l’une des filles arrivait au sommet par elle-même, et
sa sœur la regardait, tout en suivant les attentions que je lui prodiguais,
avec un sourire incrédule et émerveillé. Puis c’était à son tour, et à l’autre
de l’observer et d’approuver. J’attendis que toutes deux eussent intensément
joui, copieusement étourdies par ces nouvelles sensations et toutes moites de
leurs sécrétions, pour profiter d’elles avec une véritable frénésie. Tandis
qu’elles n’étaient plus conscientes de rien, si ce n’est de leur extase, j’en
pénétrai d’abord une, puis l’autre, facilement et avec plaisir, tant pour moi
que pour elles, et continuai à me prodiguer dans

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