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Marie Leszczynska

Marie Leszczynska

Titel: Marie Leszczynska Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Anne Muratori-Philip
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Luc, dont la ressemblance avec Louis XV est frappante, sera surnommé par la cour Demi-Louis. Double jeu de mots puisqu’il s’agit d’une pièce de monnaie de l’époque. Officier général, il mourra à Saint-Germain-en-Laye en 1814.
    4 -
    Saint-Léger, petite propriété aux environs de Rambouillet, appartient à la comtesse de Toulouse. Le roi s’y est rendu en compagnie de Madame de Mailly
et de Messieurs d’Ayen, de Noailles et de Meuse.
    5 -
    En réalité, l’appartement avait été affecté au marquis de Meuse, un confident de Louis XV.
    6 -
    Il s’agit d’un ascenseur avant la lettre, constitué d’une cage avec un banc capitonné, installée dans un petit puits. L’historien américain William R. Newton précise que si sa construction débute en 1742, il ne sera achevé qu’en 1744 ; la favorite ne pourra donc l’utiliser que durant quelques mois. Démonté en 1754, il sera réinstallé à Fontainebleau.

X
    SÉPARÉE DE SES PETITES PRINCESSES
    À
    V ersailles , les enfants royaux grandissent dans l’indifférence générale, à l’exception des jours où Louis XV et Marie Leszczyńska les visitent. Les courtisans envahissent alors leur domaine, l’aile des Princes, avec l’unique espoir d’être remarqués par le roi.
    Comme toute la famille royale, les princes vivent en public dans cet immense palais, sous la férule de Madame de Ventadour et de sa petite-fille, la duchesse de Tallard. Chaque soir, avec leur gouvernante, les enfants traversent le palais pour se rendre chez « papa-roi » afin de recevoir un tendre baiser sur le front. L’étiquette gère les sentiments, même chez la reine où ces visites protocolaires se font sans effusions ni éclats de rire ; pourtant, Marie adore ses enfants, comme le prouvent les phrases affectueuses qui émaillent ses lettres adressées au roi Stanislas.
    En 1733, après la mort de Madame Troisième et du petit duc d’Anjou, les enfants royaux passent l’été au château de Meudon. L’ancienne demeure du Grand Dauphin devient une merveilleuse maison de vacances pour le dauphin, les jumelles et leurs deux soeurs cadettes. Loin de l’étiquette, ils peuvent courir dans les allées, se cacher dans les charmilles et cueillir des fleurs en toute impunité. Marie leur rend régulièrement visite et se réjouit de leur bonne mine. « Je suis encore retournée hier à Meudon, écrit-elle, où je me suis beaucoup promenée et m’en trouve très bien. Il est vrai que Monsieur le dauphin devient fort joli, et il y a sûrement de quoi en faire quelque chose de bon ; mais il faut un peu rompre ses volontés, car il m’y paraît très décidé. Il n’aime pas trop à s’appliquer. Il n’en est de même de ses soeurs, car elles apprennent très bien ; j’ai été très contente d’elles. »
    Un dauphin séducteur et colérique
    Une grande connivence unit la mère au fils, comme l’écrit sa grand-mère, Catherine Opalinska : « Il a une grande amitié pour sa mère, et a toujours des secrets à lui dire à l’oreille. » En 1735, le sixième anniversaire du petit garçon est l’occasion de magnifiques réjouissances. Ainsi fêté, l’enfant prend très vite conscience de son importance. Comme il est intelligent, ses reparties ne tardent pas à faire le tour de la cour. Chaque fois qu’on regrette devant lui la mort du duc d’Anjou, il s’insurge : « Qu’a-t-on à faire d’un duc d’Anjou ? Je me porte à merveille ! » Pour lui donner une leçon d’humilité, Fleury lui dit, tout en désignant les objets qui l’entourent : « Cela, Monsieur, est au roi ; rien de tout cela ne vous appartient. » Et l’enfant lui réplique en bombant le torse : « Eh bien, que le reste soit au roi, au moins mon coeur et ma pensée sont à moi ! » Volontiers bagarreur, parfois méchant et souvent colérique, il sait désarmer les plus sévères en disant : « Je pourrai commettre encore bien des sottises, mais d’avance je les désavoue ; dans ces moments-là, imaginez-vous que c’est le vent qui souffle ! »
    Stanislas adore son petit-fils qui le lui rend bien. Catherine Opalinska le trouve « joli à manger ». Elle écrit même à la comtesse d’Andlau : « Notre aimable dauphin est inexprimable en tout ; je l’aime de la dernière folie. Il promet non seulement de vivre, mais d’être avec gloire. Il s’informe de tout, veut savoir tout, rien ne lui échappe. Il n’y a qu’une chose qui me déplaît en lui ;

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