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Meurtres Sur Le Palatin

Meurtres Sur Le Palatin

Titel: Meurtres Sur Le Palatin
Autoren: Cristina Rodriguez
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contenir pour éviter de sauter à
la gorge Valerius Flacus, Caligula aurait éclaté de rire.
    Donar,
qui se tenait à l'entrée du bureau sénatorial, respira tout à coup beaucoup
plus calmement.
    -
C'est un honneur de te recevoir, questeur Gaius Julius César, répéta Flacus,
totalement déstabilisé par l'arrivée de ce visiteur inattendu.
    Lorsque
le messager de Kaeso lui avait fait savoir qu'il acceptait sa proposition et
qu'il viendrait "accompagné", Flacus avait pensé à l'un de ses
seconds ou à un aide de camp. À un homme de confiance à qui il devrait par la
suite remettre discrètement le prix de leur "arrangement". Pas à
celui qui, depuis des mois, faisait preuve de la plus grande prudence et
limitait autant que possible les occasions où ils risquaient de se croiser.
    -
Il n'entend pas un mot de latin, rassure-toi ! mentit Caligula en désignant son
garde du corps, sur lequel le sénateur ne pouvait s'empêcher de lorgner avec
une certaine inquiétude. Et celui qui est resté de l'autre côté de la porte non
plus.
    Valerius
Flacus leur offrit du vin et Caligula reprit avec un aplomb déconcertant :
    -
Tu dois être surpris de me voir en personne mais je pense que, cette fois, la
situation l'exige.
    Leur
hôte exécuta une petite courbette.
    -
Comme je l'ai dit hier au centurion, l'accident de ce pauvre Publius me désole.
    -
Un accident ? releva Caligula. C'est comme ça que tu appelles la mort d'un homme
assassiné dans une ruelle ?
    -
Et torturé, précisa Kaeso. Il a été battu et on a retourné la lame dans la
plaie à plusieurs reprises.
    Caligula
fit claquer ses mains l'une contre l'autre.
    -
Un suicide ! railla-t-il.
    Le
sénateur détourna le regard, embarrassé.
    -
Les esprits se sont échauffés et Marcus n'a pas réfléchi. Je suis persuadé
qu'il ne voul...
    -
On se moque de savoir s'il le voulait ou non, le coupa Caligula, son sourire
malicieux évanoui. Kaeso fera le nécessaire pour étouffer l'affaire. Mais je te
préviens, Flacus : plus jamais ça, tu entends ?           Jamais !
    Celui-ci
acquiesça avec ferveur.
    -
Tu as ma parole que je ferai tout mon possible pour...
    -
Ta parole ne me suffit pas, Flacus ! Je ne veux plus un seul "accident"
de ce genre, tu as compris ? Et si tu dois pour cela te débarrasser de tes
protégés les plus incontrôlables, Marcus en tête, je te conseille de le faire
au plus tôt et définitivement. Dans le cas contraire, je te jure que tu
maudiras ce jour jusqu'à ce que le bourreau t'arrache la dernière étincelle de
vie et expose tes restes aux gémonies.
    -
Cela ne se reproduira plus, assura Flacus, un imperceptible tremblement dans la
voix.
    -
Bien ! Nous sommes donc d'accord. Loin de moi l'idée de te paraître discourtois
mais j'ai affaire, alors si tu pouvais régler tes problèmes avec Kaeso au plus
vite, je t'en serais reconnaissant.
    Le
visage du sénateur se fendit d'un large sourire.
    -
Bien entendu, fit-il en se levant pour aller fouiller dans l'un de ses coffres,
dont il sortit deux bourses de cuir.
    Il
en tendit une au prétorien, la seconde à Caligula et celui-ci haussa les
sourcils.
    -
Puisque tu es là, se justifia Flacus, autant te la remettre directement.
    -
Justement, je pensais t'envoyer Hélicon bientôt !
    -
Hélicon ? Ton esclave personnel ? L'Égyptien ? Je croyais que tu ne faisais pas
confiance aux domestiques.
    -
Ah ? Qui t'a dit ça ?
    -
Ton affranchi. Celui que tu m'envoies habituellement. Ah ! Comment
s'appelle-t-il, déjà ? Je n'arrive jamais à retenir ce maudit nom !
    Il
claqua des doigts, agacé, mais Caligula lui tapota l'épaule avec un sourire
inquiétant.
    -
Ça va te revenir très vite, promit-il. Io ! Coince-moi ce déchet !
    -
Io, attrape ! ordonna Kaeso en lui désignant Flacus, totalement interdit.
    -
Quoi ? Mais qu'est-ce que...
    Le
léopard bondit sur le sénateur pétrifié, qui ne comprenait pas du tout ce qui
lui arrivait, et le plaqua au sol.
    -
Donar, tu as tout entendu ? Tu es prêt à témoigner en cas de besoin.
    Le
garde germain acquiesça.
    -
Absolument tout, questeur Gaius Julius César.
    La
porte s'ouvrit et le chef de la garde germanique apparut, accompagné de
Matticus.
    -
Toutes les issues de la maison sont bouclées, centurion, affirma celui-ci à
Kaeso. Nous attendons tes instructions.
    Kaeso
se tourna vers Caligula avant de lancer l'ordre qui fit perdre toute retenue à
Valerius Flacus, dont la terreur s'exprima par un gémissement déchirant
incontrôlable.
    -
Fais
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