Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Meurtres Sur Le Palatin

Meurtres Sur Le Palatin

Titel: Meurtres Sur Le Palatin
Autoren: Cristina Rodriguez
Vom Netzwerk:
consul Junius Silanus en prétextant
que Drusilla, la soeur de Caligula, était souffrante et qu'on le réclamait à
son chevet.
    Dans
la litière où la jeune femme avait exposé la réelle raison de son intrusion au
banquet, son compagnon ne pouvait contenir sa rage. Il avait même failli
descendre du véhicule pour courir jusqu'à la caserne du Palatin parce que, disait-il,
"même un troupeau de chèvres estropiées iraient plus vite que les limaces qui
lui servaient de porteurs !"
    Concordia
et Hélicon eurent toutes les peines du monde à le calmer et, tandis que Kaeso
lui racontait point par point son entretien avec le sénateur, il semblait sur
le point d'exploser pour de bon.
    -
Et tu es sûr qu'il en est vraiment persuadé ? s'étrangla-t-il.
    Le
jeune prétorien acquiesça.
    -
Valerius Flacus paye régulièrement des pots-de-vin à quelqu'un pour que l'État
ferme les yeux sur ses combines et ce quelqu'un, il est convaincu que c'est
toi.
    -
Mais enfin, je ne l'ai jamais rencontré ailleurs qu'au Sénat ! Comment peut-il
croire une chose pareille ?
    Helicon,
Kaeso et Concordia échangèrent des regards entendus et Caligula tiqua.
    -
Qu'est-ce que vous avez à vous regarder comme ça ?
    -
As-tu toute confiance en tes assistants ? osa finalement demander le prétorien.
    Son
ami se laissa tomber sur l'une des chaises qui flanquaient le secrétaire de son
ami et soupira.
    -
A priori, oui, ce sont des affranchis impériaux pour la plupart. Mais ils sont
plus d'une vingtaine et certains étaient déjà là lorsque je suis arrivé,
alors...
    Il
haussa les épaules, impuissant.
    -
Cela explique au moins pourquoi les sommes et les estimations concernant le
patrimoine et les revenus de Valerius Flacus sont aussi fantaisistes, maître,
nota le jeune Égyptien en gratouillant la tête d'Io, qui était venue se frotter
contre les jambes des visiteurs nocturnes en quête de caresses.
    -
Il faut que je sache qui c'est, fit Caligula, les mâchoires serrées. Et, une
fois que je le saurai, nous tiendrons Valerius Flacus par les... à la gorge, se
reprit-il au dernier moment par égard pour Concordia.
    -
Pourquoi ne pas plutôt prendre Valerius Flacus la main dans le sac devant
témoins ? suggéra celle-ci.
    -
Tu oublies que ce n'est pas moi qui touche ces pots-de-vin, rappela Caligula.
Je ne sais ni comment ni quand la remise de l'agent est censée avoir lieu.
    -
Qui parle de toi ? lança-t-elle avec un clin d'oeil espiègle en se soustrayant
adroitement à un coup de langue enthousiaste d'Io. Il a bien promis une
gratification à Kaeso, non ?
    Un
sourire étira progressivement les lèvres de Caligula et d'Hélicon qui, les yeux
brillants de malice, se tournèrent d'un même élan vers Kaeso.
    -
Lui tendre un piège ? fit ce dernier en hochant la tête. Oui, ça peut marcher.
     
     
     

10.
     
     
    Certains
mollets étaient repoussants, sales, malodorants et poussiéreux. D'autres trop
maigres ou, à l'inverse, tellement gros qu'on avait peine à les saisir tout
entiers. Il en existait même, particulièrement goûteux, qui étaient épilés.
C'étaient ses préférés mais ils appartenaient hélas trop souvent à des femmes,
plus impressionnables que les hommes et donc plus difficilement accessibles.
Les moins agréables étaient les mollets parfumés, tout à fait écoeurants, et
ceux qui avaient des varices ou des plaies, bien entendu, qui étaient
définitivement répugnants. Mais les pires étaient les mollets recouverts de
braies, comme ceux de ces maudits gardes germaniques. Dans cet amas de tissu
tire-bouchonné, on ne savait jamais exactement ce qui se cachait ni où il
fallait planter les crocs. Un peu trop par ici et on risquait de faire saigner
ou, pire, d'arracher un morceau, et là, c'était une raclée mémorable assurée.
Un peu trop par là et on ne pinçait que le tissu, ce qui valait aussi une
raclée mais sans la compensation du plaisir d'avoir fait une sottise. Face à
une paire de braies, il fallait donc être très prudent et prendre tout son
temps pour observer la cible. Bien choisir l'angle d'attaque et le bon moment.
    C'était
sans doute ce à quoi pensait Io, ou du moins ce que son maître croyait qu'elle
pensait, en lorgnant dangereusement sur les jambes de Donar car Kaeso préféra
pallier tout risque de dérapage d'un impérieux :
    -
Io ! Aux talons !
    Le
léopard obéit à regret et alla s'allonger aux pieds du prétorien avec un soupir
dépité si humain que, s'il n'avait pas dû se
Vom Netzwerk:

Weitere Kostenlose Bücher