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Meurtres Sur Le Palatin

Meurtres Sur Le Palatin

Titel: Meurtres Sur Le Palatin Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Cristina Rodriguez
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l'épaule, son manque de peur face au feu, son bras brûlé qui ne paraissait
pas le faire souffrir...
    -
Ça doit être horrible, grimaça Caligula.
    Apollonius
sourit.
    -
C'est un présent que le dieu m'a envoyé, assura-t-il avec ferveur. Il m'a ôté
toute douleur ou possibilité de ressentir un quelconque plaisir charnel pour
que je puisse lui consacrer une partie de ma vie sans faiblir. Et c'est ce que
j'ai fait. Mais, bientôt, il me rendra ce qu'il m'a pris. Il me l'a fait
comprendre. C'est pour ça que je suis venu à Rome.
    Hildr
échangea un regard perplexe avec son fils et hocha la tête. Après tout, si ce
garçon gardait encore un peu d'espoir, elle n'avait pas le droit de le lui
ôter.
    -
Je suis persuadée que ça va s'arranger, dit-elle. Mais en attendant, si nous
nous occupions de ce pied ?
     
     
    *
    **
     
    Le
soleil s'était couché depuis un moment lorsque Mnester s'absenta pour aller
chercher de quoi dîner. À peine Concordia entendit-elle ses pas s'éloigner que
Celtill entra, accompagné d'un homme à la bouche déformée par un horrible
bec-de-lièvre.
    La
jeune femme se recroquevilla sur le lit en entourant ses genoux de ses bras et
les considéra avec inquiétude.
    -
Pas mal, hein, notre petite patricienne ? lança le Gaulois en refermant la
porte.
    Son
compagnon acquiesça et s'approcha jusqu'à frôler le lit. Il tendit la main pour
toucher le visage de Concordia et celle-ci bondit hors de la couche pour
s'aplatir dos au mur, à l'autre bout de la pièce, ce qui parut beaucoup
l'amuser.
    -
Un peu farouche, notre invitée !
    Le
Gaulois s'approcha à son tour en se touchant l'entrejambe par-dessus ses
braies, et la jeune femme détourna le visage avec une grimace de profond
dégoût.
    -
T'as vu ça, Celtill ? Je crois qu'on n'est pas assez bien pour la dame !
    La
porte s'ouvrit pour laisser passer Mnester, qui portait un plateau contenant
des fruits, des olives, du pain et un gobelet de vin.
    Concordia
crut défaillir de soulagement.
    -
Le maître sait-il que vous êtes là ? demanda le mime en évaluant la situation
d'un coup d'oeil.
    Les
deux hommes avaient bu et étaient d'humeur égrillarde.
    -
De quoi je me mêle ? rétorqua l'homme au bec-de-lièvre en attrapant la jeune
femme par le bras pour la jeter sur le lit, lui arrachant un cri.
    -
Dans son état, vous risquez de lui faire du mal et le maître ne sera pas
content ! plaida Mnester en désespoir de cause.
    La
brute à la bouche déformée considéra Concordia avec suspicion puis se tourna
vers le mime.
    -
Alors, c'est vrai ce qu'on raconte ? Ce salopard de Germain lui a fait un
têtard ?
    Le
Gaulois lui tapa sur l'épaule et ricana.
    -
Et alors ? T'as peur qu'il te la morde ? railla-t-il en désignant le ventre de
la jeune femme.
    Ventre
que cette dernière essaya de gonfler le plus possible, avec un succès plus que
mitigé, lorsqu'elle comprit ce que Mnester essayait de faire.
    -
T'as qu'à y aller, toi !
    Celtill
allait obtempérer mais Concordia fit mine d'avoir un renvoi et il recula.
    -
Mnester, je peux avoir un seau ou quelque chose ? demanda-t-elle comme si elle
était à deux doigts de se trouver mal.
    Ce
qui n'était pas loin d'être le cas au vu des relents pestilentiels de vin, de
sueur et de crasse que dégageaient les deux brutes.
    L'homme
au bec-de-lièvre jura et se dirigea vers la porte.
    -
Viens, Celtill. C'est malsain de coucher avec une femme enceinte de toute façon.
    Le
Gaulois grogna mais obtempéra et ils quittèrent la chambre en verrouillant la
porte derrière eux.
    Concordia
se laissa aller sur le lit, ivre de soulagement, et le mime posa son plateau en
soupirant, les mains tremblantes.
    -
Tu l'as échappée belle, dame Concordia.
    -
La prochaine fois, je n'aurai peut-être pas autant de chance. Mnester, il faut
que je trouve un moyen de sortir d'ici...
     
     
     

11.
     
     
    Dans
la caserne palatine où tout le monde attendait des nouvelles de Concordia, plus
personne ne tenait en place et surtout pas Marcia, qui pestait contre la terre
entière.
    -
Si on m'écoutait plus souvent, cela ne serait pas arrivé ! Mais voilà : toi, tu
la laisses toujours agir à sa guise ! apostropha-t-elle son époux, qui
patientait en serrant les dents. Je t'ai toujours dit que cela nous attirerait
des ennuis ! Que vont dire les gens, je te le demande ! Cette fois, elle sera
déshonorée pour de bon ! Une jeune femme seule au milieu d'une bande de
brigands, rends-toi compte ! Elle ne...
    -
Mais que quelqu'un fasse

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