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Morgennes

Morgennes

Titel: Morgennes Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: David Camus
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ne surgissent par l’une des ouvertures percées sous la voûte du temple.
    — Poussez-vous, lui dit-il.
    L’inconnu recula et Morgennes l’agrippa. Ensuite, il empoigna l’un des câbles qui servait à soutenir le dragon et lui donna un puissant coup de pied. Les ossements émirent d’inquiétants grincements.
    — Accrochez-vous, dit Morgennes. Ça va secouer.
    Il poussa violemment des deux pieds sur la tête du dragon et fit céder plusieurs des chevilles qui maintenaient les cordes en place. Il y eut un sourd craquement, puis le squelette se disloqua, semant une pluie d’os sur ses fidèles. Morgennes n’avait aucune idée de son poids, mais à en juger par les hurlements que sa chute provoqua il se dit qu’il devait être très, très lourd.
    — Eh bien, fit l’inconnu. Vous ne faites pas les choses à moitié.
    Un cri retentit derrière eux. Des ophites leur tiraient dessus, depuis l’une des galeries situées dans les hauteurs du temple.
    — Tenez-vous bien, dit Morgennes. On va monter !
    Il enroula la corde autour de ses pieds et commença à grimper. Quelques flèches les ratèrent de justesse, et Morgennes chercha des yeux un endroit par où s’échapper. S’ils continuaient ainsi, ils atteindraient le plafond. Mais ensuite ? La meilleure solution consistait à gagner l’une des galeries qui couraient sous la voûte.
    — Je vais me balancer, dit Morgennes. À mon signal, lâchez tout. Si je m’y prends bien, vous devriez atterrir par là-bas, fit-il en lui désignant une galerie déserte.
    — Et sinon ?
    — Faites-moi confiance, lui dit Morgennes en se balançant puissamment.
    — Facile à dire ! éructa l’inconnu.
    — Désolé, mais ce n’est pas comme si nous avions le choix. Je vous rejoindrai tout de suite après…
    — Seigneur, ayez pitié de moi, bredouilla l’inconnu.
    Soudain, Morgennes lança le signal :
    — Sautez !
    L’inconnu lâcha Morgennes et retomba lourdement sur deux gardes qui venaient d’entrer dans la galerie. Ils se remettaient à peine de leur surprise lorsque Morgennes arriva et les assomma pour de bon.
    — Dieu existe ! éructa l’inconnu.
    — Et il est amour, dit Morgennes.
    Ils se trouvaient dans ce qui devait être une galerie d’entretien, et dans leur dos le grand dragon achevait de s’effondrer.
    — Je crois savoir où nous sommes, poursuivit l’inconnu. Suivez-moi, nous allons les semer dans le noir !
    Mais déjà, d’une rampe située en contrebas, des ophites munis d’armes et de torches couraient vers eux.
    — Par là ! fit le mystérieux individu.
    Morgennes s’élança à sa suite, non sans prendre le temps de jeter un rapide coup d’œil à la rampe où couraient les ophites. Il distingua une poignée d’hommes dont les yeux rappelaient ceux des serpents. Ils n’étaient pas assez nombreux pour espérer l’emporter, mais Morgennes préféra ne pas prendre de risque et suivit l’homme à la scie. Après plusieurs tours et détours dans le complexe des ophites, l’inconnu mena Morgennes dans un corridor au plafond duquel une ouverture avait été ménagée. Une corde en pendait jusqu’au sol, où elle était accrochée à une pierre descellée.
    — Là ! fit l’individu. Grimpez à la corde ! Vite !
    Pas un instant à perdre, Morgennes s’empara de la corde et l’escalada d’autant plus facilement que du plafond sortirent deux paires de mains. Elles le saisirent par-dessous les bras pour l’aider à s’extraire du couloir. Ce fut ensuite au tour de l’inconnu, puis la corde fut remontée, entraînant la pierre – qui retrouva sa place, au milieu du plafond. Là, dans l’obscurité la plus totale, les quatre hommes attendirent quelques instants, le temps d’entendre leurs poursuivants surgir au pas de course, chercher un peu, puis s’éloigner…
    Jamais ils ne les retrouveraient. Malgré l’obscurité, Morgennes crut voir ses complices sourire.
    Une fois qu’ils furent passés, à la lueur d’une torche cette fois-ci, par tout un dédale de couloirs ornés d’antiques fresques égyptiennes, les conspirateurs rabaissèrent le capuchon de laine qui leur couvrait le visage et se présentèrent. Il s’agissait de trois coptes, dont l’un – celui que Morgennes avait surpris une scie à la main – était un prêtre, haut fonctionnaire de surcroît, et surnommé Azyme.
    — Pour vous servir, fit ce dernier en s’inclinant devant Morgennes, une main sur la poitrine.
    — Je suis

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