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No Angel

Titel: No Angel Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Jay Dobyns
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comprenne la situation. JJ entra immédiatement dans la peau du personnage. Lydia demanda le téléphone. Elles bavardèrent du rassemblement, de Bullhead, de San Diego et de moi. J’entendis Lydia dire :
    — On aime Bird.
    Lydia passa l’appareil à Smitty, qui parla à JJ pendant quelques minutes. Il mentionna son anniversaire, le gâteau qu’elle lui avait fait manger et ajouta qu’il n’oublierait jamais.
    Smitty me rendit le téléphone.
    — Te fais pas de souci, chérie. On se verra bientôt, dis-je avant de raccrocher.

17
 
DONNE-MOI UN B !
DONNE-MOI UN I !
DONNE-MOI UN R !
DONNE-MOI UN D !
    Octobre 2002
     
    J’entretiens toujours de bonnes relations avec Slats, depuis la fin de l’opération, et il a récemment comparé mon comportement et mon énergie, pendant Black Biscuit, à ceux d’un pitbull de combat qu’il s’efforçait de tenir en laisse. Tout bon maître chien sait que, même lorsqu’on contrôle l’animal, il faut l’autoriser de temps en temps à se souvenir du goût du sang si l’on veut qu’il reste féroce. Il fit ce qu’il fallait. Je voulais mordre et mordre sans cesse. Je voulais des suspects. Je voulais qu’il soit possible de poursuivre tous les Angels. Je voulais des preuves plus solides contre les gens que nous tenions déjà, des preuves contre ceux qui nous échappaient encore. Nous avions obtenu beaucoup d’informations permettant d’impliquer Smitty dans la bataille rangée de Laughlin et dans une mise en examen potentielle dans le cadre de la loi sur le crime organisé. Je continuerais de m’occuper de lui, mais j’en voulais plus : il me fallait déployer mes ailes et m’envoler.
    Le moment était venu de prendre le chemin du sud, de Phoenix, de Mesa.
    C’étaient des terrains de chasse plus vastes – Mesa revendiquait au moins vingt membres à part entière, ainsi qu’un important contingent de prospects et de hangarounds* – et la partie deviendrait alors plus serrée. Nous pensions qu’on allait tenter de nous jeter des femmes dans les bras plus souvent qu’à Bullhead. Timmy prépara une détective de Phoenix en vue de son intégration à l’équipe et j’attendais que Slats obtienne JJ. Sur ce plan, les progrès étaient lents : le patron de JJ voulait qu’elle suive un stage de perfectionnement aux opérations d’infiltration avant de l’autoriser à nous rejoindre. C’était parfait, mais ce stage débutait en juillet. Nous ne pouvions pas attendre jusque-là.
    Le retour à Phoenix rendait nécessaire une évaluation précise de Rudy, qui était introuvable et inutile. De temps en temps, nous apprenions qu’il traînait à Apache Junction avec Iwana, défoncé ou à la recherche de came. Le pire était arrivé : les démons de Rudy avaient à nouveau refermé sur lui les serres de la drogue et du crime. Sa nature avait eu raison de ses bonnes intentions. Slats se demandait quoi faire de Rudy : le mettre à l’écart et le récupérer plus tard ? ou carrément l’éloigner ? En fait, la question était de déterminer si Rudy nous mettait en danger… nous n’avions de certitude ni dans un sens ni dans l’autre. Pas encore.
    Le 17, en compagnie de Timmy, de Pops et des Mesa, j’assistai à une fête au Spirits Lounge. On reçut l’accueil habituel – rugissements de Good Time Charlie, le DJ –, et les Solos, qui désormais étaient un club local établi, firent l’objet d’une mention spéciale. Ce soir-là, Bad Bob proposa à Timmy une blonde qui portait de grands anneaux aux oreilles, en lui disant qu’elle aimait « sucer les motards venus d’ailleurs ». Timmy répondit que c’était formidable mais refusa, expliquant à Bob qu’il avait une copine et qu’elle viendrait à la fête du 24. Bob n’insista pas.
    Le même soir, Kevin Augustiniak et « Casino Cal » Schaefer, deux Angels de Mesa, et Nick Nuzzo m’amenèrent une blonde ronde comme une queue de pelle. Ils lui avaient fait boire de la bière, du whisky, de la Tequila, et avaient décidé que j’aurais le plaisir de la raccompagner chez elle. Elle s’approcha de moi et fit une petite révérence. Je me tenais près de Bad Bob, qui était en compagnie d’une jeune et jolie blonde à lunettes, vêtue d’une salopette, entièrement tatouée, hormis le cou et le visage. La femme qui fit la révérence était mignonne. Je ne saisis pas son nom, mais je n’oublierai jamais ce qu’elle fit ensuite. Elle recula de trois pas, secoua la

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