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Noir Tango

Noir Tango

Titel: Noir Tango Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Régine Deforges
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sécurité nulle part.
    — Ce n’est pas certain. Dès demain
matin, Sarah quittera l’hôpital et nous la conduirons en lieu sûr. J’ai vu le
ministre de l’Intérieur, il nous fait donner des gardes du corps. Qu’as-tu dit
à la police ?
    — Que je ne comprenais pas ce qui
arrivait.
    — Bien. Ils t’ont crue ?
    — Je crois.
    — Le ministre a mis le chef de la
police au courant, celui-ci a fait donner des ordres en conséquence. L’affaire
est maintenant entre les mains des services secrets. Si on vient t’interroger, tu
ne sais rien.
    — Qu’est-ce que tu vas faire ?
    — Pour l’instant, pas grand-chose, me
faire oublier… Tu as l’air fatigué… ne t’inquiète pas pour Laure, elle s’en
sortira.
    — Je l’espère, mais j’ai peur. Il me
semble être revenue au temps où Camille était en danger. J’ai la même
impression. Oh, François, dis-moi qu’elle ne va pas mourir…
    Tavernier ne dit rien, doucement il caressa
la joue pâle de son amie. Elle le prit à bras le corps et se serra très fort
contre lui.
    — Ma petite fille, moi qui aurais tant
voulu t’épargner…
    — Ce n’est pas très réussi.
    — Mon amour, pardonne-moi, je t’aime, je
voudrais tellement te rendre heureuse…
    — Ça non plus, ce n’est pas très réussi.
    — Je te promets qu’un jour ce sera
possible.
    — Un jour !… c’est bien loin.
    Ils restèrent enlacés un long moment, silencieux.
Sa bouche dans ses cheveux, il chuchota :
    — Me pardonnes-tu ?
    Il sentit son corps se raidir.
    — Jamais, chuchota-t-elle à son tour en
se blottissant davantage contre lui.
    — Je comprends… mais n’oublie pas que
je t’aime.
    — Mademoiselle, mademoiselle, votre
sœur a repris connaissance ! Le médecin de garde est auprès d’elle, dit le
policier, essoufflé.
    — Merci, j’arrive.
    Elle courut vers la chambre, suivie de
François Tavernier. Un homme en blanc était penché au-dessus du lit.
    — Calmez-vous mademoiselle, tout ira
bien. Vous êtes Léa ?
    — Oui.
    — Elle ne cesse de vous appeler, elle
craignait que vous ne fussiez morte.
    — Laure… ma petite chérie…
    — Léa… tu es là…
    — Ne parlez pas, mademoiselle, vous
allez vous fatiguer.
    — Je suis là, ne crains rien.
    — Franck ?… et les autres ?
    — Franck est dans le couloir.
    Tavernier alla le chercher. Laure tendit la
main vers lui.
    — Ne pleure pas, tu vas me faire
pleurer…
    — Mademoiselle, ne vous agitez pas, vous
avez besoin de calme.
    — Et François ?… et Sarah ?…
    — Sarah va bien… François est là.
    — Hello, Laure.
    — Je suis heureuse de vous savoir ici… J’ai
mal !…
    — Tais-toi, ne parle plus… je reste
auprès de toi.
    — J’ai rêvé que tante Albertine m’appelait…
j’ai peur… j’ai si peur… Je ne vais pas mourir, dis ?…
    — Non ma chérie, non, tout va bien…
    — J’ai tellement mal…
    — Taisez-vous, mademoiselle, ou je fais
sortir tout le monde. Je vais vous faire une piqûre… après cela ira mieux, vous
pourrez dormir.
    — Je ne veux pas dormir…
    Pendant que le médecin faisait la piqûre, Léa
et Franck ne lâchèrent pas les mains de Laure. Débarrassée de toute trace de
maquillage, elle avait l’air d’une enfant. Très vite, elle s’endormit.

17.
    Rassurée sur l’état de sa sœur, Léa accepta
d’aller prendre un peu de repos. Rue de l’Université, François fit couler un
bain. Après l’avoir déshabillée lentement, il la porta dans la baignoire et, avec
des gestes de nourrice, la lava. La douceur des mains de son amant l’apaisa. Enveloppée
dans un peignoir, il l’allongea sur le lit et la recouvrit d’une couverture de
fourrure.
    — Dors, ma chérie.
    — Ne me laisse pas, dit-elle d’une voix
ensommeillée.
    — Ne t’inquiète pas, je veille sur toi.
    Elle s’endormit en serrant sa main.
    Quand elle se réveilla, la nuit était tombée,
elle était seule.
    — François ! cria-t-elle en se
redressant.
    La porte s’ouvrit, un rai de lumière éclaira
légèrement la pièce.
    — Je suis là.
    — J’ai eu si peur que tu ne sois parti.
    — J’ai passé la journée ici. Maintenant
je dois partir, Daniel va passer la soirée avec toi.
    — A-t-on des nouvelles de Laure ?
    — Franck a appelé, elle va bien. Tu pourras
aller la voir demain. Au revoir, mon amour, ne pense à rien.
    — C’est facile à dire. Et Sarah ?
    — Pour l’instant, hors

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