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Odyssée

Odyssée

Titel: Odyssée Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Homère , Mimmo Paladino
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il n'aurait ni respect ni pitié pour moi, et, désarmé que je serais, il me tuerait comme une femme. Non ! Il ne s'agit point maintenant de causer du chêne ou du rocher comme le jeune homme et la jeune fille qui parlent entre eux ; mais or il s'agit de combattre et de voir à qui l'olympien donnera la victoire.
    Et il songeait ainsi, attendant Akhilleus. Et le Pèléide approchait semblable à l'impétueux guerrier Arès et brandissant de la main droite la terrible lance Pèlienne. Et l'airain resplendissait, semblable à l'éclair, ou au feu ardent, ou à Hélios qui se lève. Mais dès que Hektôr l'eut vu, la terreur le saisit et il ne put l'attendre ; et, laissant les portes derrière lui, il s'enfuit épouvanté. Et le Pèléide s'élança de ses pieds rapides.
    De même que, sur les montagnes, un épervier, le plus rapide des oiseaux, poursuit une colombe tremblante qui fuit d'un vol oblique et qu'il presse avec des cris aigus, désirant l'atteindre et la saisir ; de même Akhilleus se précipitait, et Hektôr, tremblant, fuyait devant lui sous les murs des Troiens, en agitant ses genoux rapides. Et ils passèrent auprès de la colline et du haut figuier, à travers le chemin et le long des murailles.
    Et ils parvinrent près du fleuve au beau cours, là o˘ jaillissent les deux fontaines du Skamandros tourbillonnant. Et l'une coule, tiède, et une fumée s'en exhale comme d'un grand feu; et l'autre filtre, pendant l'été, froide comme la grêle, ou la neige, ou le dur cristal de l'eau.
    Et auprès des fontaines, il y avait deux larges et belles cuves de pierre o˘ les femmes des Troiens et leurs filles charmantes lavaient leurs robes splendides, au temps de la paix,- avant l'arrivée des Akhaiens. Et c'est là
    qu'ils couraient tous deux, l'un fuyant, et l'autre le poursuivant. Et c'était un brave qui fuyait, et un plus brave qui le poursuivait avec ardeur. Et ils ne se disputaient point une victime, ni le dos d'un boeuf, prix de la course parmi les hommes ; mais ils couraient pour la vie de Hektôr dompteur de chevaux.
    De même que deux chevaux rapidement élancés, dans les jeux funéraires d'un guerrier, pour atteindre la borne et remporter un prix magnifique, soit un trépied, soit une femme ; de même ils tournèrent trois fois, de leurs pieds rapides, autour de la ville de Priamos. Et tous les Dieux les regardaient.
    Et voici que le Père des Dieux et des les hommes parla ainsi :
    - ‘ malheur ! Certes, je vois un homme qui m'est cher fuir autour des murailles. Mon coeur s'attriste sur Hektôr, qui a souvent br˚lé pour moi de nombreuses cuisses de boeuf, sur les cimes du grand Ida ou dans la citadelle d'Ilios. Le divin Akhilleus le poursuit ardemment, de ses pieds rapides, autour de la ville de Priamos. Allons, délibérez, ô Dieux immortels. L'arracherons-nous à la mort, ou dompterons-nous son courage par les mains du Pèléide Akhilleus .
    Et la déesse Athènè aux yeux clairs lui répondit :
    - ‘ Père foudroyant qui amasses les nuées, qu'as-tu dit ? Tu veux arracher à la mort lugubre cet homme mortel que la destinée a marqué pour mourir !
    Fais-le ; mais jamais, nous, les Dieux, nous ne t'approuverons.
    Et Zeus qui amasse les nuées, lui répondant, parla ainsi :
    - Rassure-toi, Tritogénéia, chère fille. Je n'ai point parlé dans une volonté arrêtée, et je veux te complaire.
    Va, et agis comme tu le voudras.
    Il parla ainsi, excitant Athènè déjà pleine d'ardeur; et elle s'élança du faîte de l'Olympos.
    Et, cependant, le rapide Akhilleus pressait sans rel‚che Hektôr, de même qu'un chien presse, sur les montagnes, le faon d'une biche. Il le poursuit à travers les taillis et les vallées des bois ; et quand il se cache tremblant sous un buisson, le chien flaire sa trace et le découvre aussitôt. De même Hektôr ne pouvait se dérober au rapide Pèléiade. Autant de fois il voulait regagner les portes Dardaniennes et l'abri des tours hautes et solides d'o˘ les Troiens pouvaient le secourir de leurs flèches, autant de fois Akhilleus le poursuivait en le chassant vers la plaine ; mais Hektôr revenait toujours vers Ilios. De même que, dans un songe, on poursuit un homme qui fuit, sans qu'on puisse l'atteindre et qu'il puisse échapper, de même l'un ne pouvait saisir son ennemi, ni celui-ci lui échapper. Mais comment Hektôr e˚t-il évité plus longtemps les Kères de la mort, si Apollôn, venant à son aide pour la dernière fois, n'e˚t versé la vigueur dans

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