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Odyssée

Odyssée

Titel: Odyssée Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Homère , Mimmo Paladino
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Zeus, et il gémissait dans son coeur magnanime.
    Et il vit que le mieux était de se rendre auprès du Nèlèiôn Nestôr pour délibérer sur le moyen de sauver ses guerriers et de trouver un remède aux maux qui accablaient tous les Danaens. Et, s'étant levé, il revêtit une tunique, attacha de belles sandales à ses pieds robustes, s'enveloppa de la peau rude d'un lion grand et fauve, et saisit une lance.
    Et voici que la même terreur envahissait Ménélaos. Le sommeil n'avait point fermé ses paupières, et il tremblait en songeant aux souffrances des Argiens qui, pour sa cause ayant traversé la vaste mer, étaient venus devant Troiè, pleins d'ardeur belliqueuse. Et il couvrit son large dos de la peau tachetée d'un léopard, posa un casque d'airain sur sa tête, saisit une lance de sa main robuste et sortit pour éveiller son frère qui commandait à tous les Argiens, et qu'ils honoraient comme un Dieu. Et il le rencontra, revêtu de ses belles armes, auprès de la poupe de sa nef ; et Agamemnôn fut joyeux de le voir, et le brave Ménélaos parla ainsi le premier:
    - Pourquoi t'armes-tu, frère ? Veux-tu envoyer un de nos compagnons épier les Troiens ? Je crains qu'aucun de ceux qui te le promettront n'ose, seul dans la nuit divine, épier les guerriers ennemis. Celui qui le fera, certes, sera plein d'audace.
    Et le roi Agamemnôn, lui répondant, parla ainsi :
    - Il nous faut à tous deux un sage conseil, ô Ménélaos, nourrisson de Zeus, qui nous aide à sauver les Argiens et les nefs, puisque l'esprit de Zeus nous est contraire, et qu'il se complaît aux sacrifices de Hektôr beaucoup plus qu'aux nôtres ; car je n'ai jamais ni vu, ni entendu dire qu'un seul homme ait accompli, en un jour, autant de rudes travaux que Hektôr cher à
    Zeus contre les fils des Akhaiens, bien qu'il ne soit né ni d'une Déesse ni d'un Dieu. Et je pense que les Argiens se souviendront amèrement et longtemps de tous les maux qu'il leur a faits. Mais, va! Cours vers les nefs ; appelle Aias et Idoméneus. Moi, je vais trouver le divin Nestôr, afin qu'il se lève et vienne vers la troupe sacrée des gardes, et qu'il leur commande. Ils l'écouteront avec plus de respect que d'autres, car son fils est à leur tête, avec Mèrionès, le compagnon d'Idoméneus. C'est à eux que nous avons donné le commandement des gardes.
    Et le brave Ménélaos lui répondit :
    - Comment faut-il obéir à ton ordre ? Resterai-je au milieu d'eux, en t'attendant, ou reviendrai-je promptement vers toi, après les avoir avertis ?
    Et le Roi des hommes, Agamemnôn, lui répondit :
    - Reste, afin que nous ne nous égarions point tous deux en venant au hasard au-devant l'un de l'autre, car le camp a de nombreuses routes. Parle à voix haute sur ton chemin et recommande la vigilance. Adjure chaque guerrier au nom de ses pères et de ses descendants ; donne des louanges à tous, et ne montre point un esprit orgueilleux. Il faut que nous agissions ainsi par nous-mêmes, car, dès le berceau, Zeus nous a infligé cette lourde t‚che.
    Ayant ainsi parlé, il congédia son frère, après lui avoir donné de sages avis, et il se rendit auprès de Nestôr, prince des peuples. Et il le trouva sous sa tente, non loin de sa nef noire, couché sur un lit épais. Et autour de lui étaient répandues ses armes aux reflets variés, le bouclier, es deux lances, et le casque étincelant, et le riche ceinturon que ceignait le vieillard quand il s'armait pour la 'guerre terrible, à la tête des siens ; car il ne se laissait point accabler par la triste vieillesse. Et, s'étant soulevé, la tête appuyée sur le bras, il parla ainsi à l'Atréide
    - qui es-tu, qui viens seul vers les nefs, à travers le camp, au milieu de la nuit noire, quand tous les hommes mortels sont endormis ? Cherches-tu quelque garde ou quelqu'un de tes compagnons ? Parle, ne reste pas muet en m'approchant. que te faut-il ?
    Et le Roi des hommes, Agamemnôn, lui répondit :
    - ‘ Nestôr Nèlèiade, illustre gloire des Akhaiens, reconnais l'Atréide Agamemnôn, celui que Zeus accable entre tous de travaux infinis, jusqu'à ce que le souffle manque à ma poitrine et que mes genoux cessent de se mouvoir. J'erre ainsi, parce que le doux sommeil n'abaisse point mes paupières, et que la guerre et la ruine des Akhaiens me rongent de soucis.
    Je tremble pour les Danaens, et je suis troublé, et mon coeur n'est plus ferme, et il bondit hors de mon sein, et mes membres illustres frémissent.
    Si tu

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