Oeuvres de Napoléon Bonaparte, Tome II.
d'obusiers, de pièces de 4 du calibre français.
Comme il y a ici de l'huile et du savon, et d'autres objets qui sont utiles en Égypte, et que la Palestine a besoin de riz, engagez les négocians de Damiette à ouvrir un commerce avec Jaffa. Assurez-les qu'ils seront protégés et n'essuieront aucune avanie.
Si la flottille n'était pas partie, prenez toutes les mesures pour la faire sortir. Envoyez-moi aussi des djermes avec du biscuit, droit à Jaffa.
BONAPARTE.
Au citoyen Poussielgue.
Je vous fais passer une proclamation que j'ai faite aux habitans de ces provinces. Faites-la imprimer et répandez-la par tous les moyens possibles ; envoyez-en deux cents exemplaires à Damiette et à Alexandrie, pour qu'il s'en répande dans le Levant, à Constantinople et dans la Barbarie.
Je renvoie au Caire le chef des scheicks, celui qui avait la place que j'ai donnée au scheick El-Bekri. Vous assurerez ce dernier que cela ne doit l'inquiéter en rien, et que je sais mettre de la différence entre mes vieux amis et les nouveaux.
Engagez les négocians de Damiette à venir vendre leur riz à Jaffa. Nous avons ici une grande quantité de savon ; engagez les négocians du Caire à venir en acheter. Ils savent que je protège le commerce ; ils n'ont à craindre ni avanies ni tracasseries. Il y a ici des articles qui manquent en Égypte, tels que le savon, l'huile ; qu'ils apportent en échange du riz et du blé ; prenez toutes les mesures pour activer, autant que possible, ce commerce.
Faites imprimer en arabe tout ce que Venture écrit au divan, en y faisant mettre les ornemens que le scheick Mahdi jugera à propos, et répandez-le dans l'Égypte.
BONAPARTE.
Jaffa, le 21 ventose an 7 (11 mars 1799).
Au général Dugua.
J'ai reçu, citoyen général, par mon aide-de-camp Lavalette le duplicata des lettres que vous m'avez écrites. Vous aurez reçu des lettres de Gaza et le récit de l'affaire de Jaffa.
L'événement arrivé à Cosseir est d'autant plus inconcevable, que le contre-amiral Ganteaume avait donné pour instructions au citoyen Collot, que, s'il y avait des bâtimens à Cosseir, il s'en tînt à croiser pour les empêcher de sortir.
L'état-major envoie l'ordre au général Menou de se rendre à Jaffa pour prendre le commandement de la Palestine.
Après tous les accidens que nous apprenons de la mer, il ne vous paraîtra pas prudent que vous la traversiez dans ce moment-ci ; vous penserez, sans doute, qu'il est nécessaire que vous attendiez d'autres circonstances.
Votre convoi de cent cinquante chameaux chargés de vivres et de munitions d'artillerie, nous est venu fort à propos, pour les munitions d'artillerie surtout, car nous avons grand besoin de boulets de 8 et de 12.
BONAPARTE.
Jaffa, le 23 ventose an 7 (13 mars 1799).
Jaffa, le 23 ventose an 7 (13 mars 1799).
À l'adjudant-général Grezieux.
Vous aurez, citoyen, le commandement de la province de Jaffa et de celle de Ramleh.
Votre première opération sera de faire placer une pièce de canon sur chacune des tours, et de disposer les quatre plus grosses du côté du front, pour sa défense.
L'officier du génie a ordre de réparer sur-le-champ la brèche.
Vous vous assurerez que les portes puissent se fermer facilement. Comme les deux qui existent me paraissent très-rapprochées l'une de l'autre, il suffirait d'en tenir une ouverte.
Les Grecs doivent fournir des secours à l'hôpital des blessés.
Les chrétiens latins et les Arméniens doivent fournir des secours à l'hôpital des fiévreux.
Vous formerez un divan, composé de sept personnes ; vous y mettrez des mahométans et des chrétiens.
Vous seconderez toutes les opérations du citoyen Gloutier, tendant à établir les finances et à procurer de l'argent à la caisse.
Aucun bâtiment de ceux qui sont actuellement dans le port, ne doit en sortir sous quelque prétexte que ce soit.
Le commerce avec Damiette et l'Égypte sera encouragé le plus possible.
Vous enverrez dans tous les villages une proclamation afin que les habitans vivent tranquilles. J'ai chargé le général Reynier d'organiser un divan à Ramleh.
Il reste ici un officier de marine.
Si vous aviez des nouvelles plus intéressantes à me faire passer, et que le temps fût beau, vous pourriez profiter à la fois de la terre et de la mer.
Toutes les fois qu'il y aura des occasions pour l'Égypte, vous ne manquerez pas de donner des nouvelles de l'armée à l'adjudant-général Almeyras, à Damiette, et au général Dugua, au
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