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Oeuvres de Napoléon Bonaparte, Tome II.

Oeuvres de Napoléon Bonaparte, Tome II.

Titel: Oeuvres de Napoléon Bonaparte, Tome II. Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Napoléon Bonaparte
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troupes de Djezzar-Pacha, et le punir d'avoir fait une invasion en Égypte.
Envoyez donc au devant de moi des députés, et soyez sans inquiétude pour la religion, pour votre vie, vos propriétés et vos femmes.
BONAPARTE.

Ramleh, le 12 ventose an 7 (2 mars 1799).
    Au général Kléber.
Je pense que la lettre que vous avez fait écrire par votre capitaine des Maugrabins pourra faire un bon effet. Joignez-y une sommation en règle pour leur faire sentir que la place ne peut pas tenir.
Si vous pensez qu'un mouvement de votre division sur Jaffa en accélère la reddition, je vous autorise à le faire. Si vous entrez dans la ville, prenez toutes les mesures pour empêcher le pillage ; vous placerez la cavalerie en avant sur le chemin de Saint-Jean d'Acre.
Nous avons trouvé ici une assez grande quantité de magasins, surtout beaucoup d'orge.
BONAPARTE.

Jaffa, le 12 ventose an 7 (2 mars 1799).
    Au contre-amiral Ganteaume.
Vous donnerez l'ordre qu'on fasse partir d'Alexandrie les troupes qui s'y trouveraient sur les bâtimens de transport que l'on jugera les plus propices.
Vous donnerez l'ordre au contre-amiral Perrée, s'il peut sortir d'Alexandrie avec les trois frégates la Junon, l'Alceste et la Courageuse et deux bricks, sans que l'ennemi s'en aperçoive, de se rendre à Jaffa, où il recevra de nouveaux ordres. Si le temps le poussait devant Saint-Jean d'Acre, il s'informera si nous y sommes : il est probable que nous y serons. Alors il embarquera avec lui, sur chacune de ses frégates, une pièce de 24 et un mortier avec trois cents coups à tirer, et sur chaque frégate une forge pour rougir les boulets à terre. Il ne faut pas cependant que l'embarquement desdits objets retarde en rien son départ, si le temps était propice.
S'il pensait ne pouvoir sortir sans que l'ennemi eût connaissance de son mouvement, il tacherait de m'envoyer à Jaffa deux bons bricks, tels que le Salamine et l'Alerte.
Vous enverrez cet ordre par un officier de marine qui partira sur une djerme, qui débarquera à Damiette, et par le courrier qui part demain pour le Caire.
BONAPARTE.

El-Arich, le 15 ventose an 7 (5 mars 1799).
    Au général Dugua.
Le chef de l'état-major doit vous avoir tenu instruit des différens mouvemens militaires qui ont eu lieu ici.
Vous recevrez une quinzaine de drapeaux avec six cachefs et une trentaine de mameloucks : mon intention est qu'ils soient bien traités. On leur restituera leurs maisons, mais on exercera sur eux une surveillance particulière. Vous leur réitérerez la promesse que je leur ai faite de leur faire du bien si, à mon retour, vous êtes content de leur conduite.
Je désire que vous voyiez le scheik Mahdieh et les différens membres du divan, que vous vous concertiez pour faire une petite fête à la réception des drapeaux, et, si cela se peut, faire naturellement qu'ils soient placés dans la mosquée de Geuil-Azur, comme un trophée de la victoire remportée par l'armée d'Égypte sur Djezzar et sur les ennemis des Égyptiens.
Arrangez tout cela comme vous pourrez. Faites connaître aux habitans du Caire, de Damiette, qu'ils peuvent envoyer des caravanes en Syrie ; qu'ils vendront bien leurs marchandises, et que leurs propriétés seront respectées.
Faites filer du biscuit par toutes les occasions.
Faites dire à Ibrahim, scheick des Billis, que je désire qu'il vienne, ainsi que le kiaya des Arabes, qui est un Maugrabin qui me serait utile. Faites-nous passer, dès que vous le pourrez, cinq ou six cents coups à boulet de 8 et trois ou quatre cents de 12.
Envoyez-moi les lettres de l'armée par des convois sûrs, et ne m'écrivez par les Arabes que des lettres par duplicata de ce que vous m'écrirez par des détachemens : le désert est fort long, et les Arabes viennent de piller toutes les dépêches que le général Rampon m'envoyait de Catieh par un Arabe.
Je n'ai reçu de vous, depuis mon départ, qu'une seule lettre du 26.
    S'il venait surtout des lettres importantes, soit de la Haute-Égypte, soit de France, ne les hasardez pas légèrement ; mais envoyez-les-moi par un officier et une bonne escorte, en me prévenant en gros, par un Arabe, de ce qui serait parvenu à votre connaissance.
J'ai enrôlé trois à quatre cents Maugrabins, qui marchent avec nous.
BONAPARTE.

Jaffa, le 19 ventose an 7 (9 mars 1799).
    Au général Kléber.
Je vous envoie, citoyen général, une lettre au scheick de Naplouse, que je vous prie de lui faire passer. Je vous prie d'en faire faire

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