Oeuvres de Napoléon Bonaparte, Tome II.
route qu'elle devra tenir et le lieu où il devra se rendre avec ledit convoi.
6. Il y aura à Toulon un commissaire des guerres qui aura les ordres de l'ordonnateur Sucy, pour tous les objets qui devront être embarqués, un officier d'artillerie qui aura les ordres du général Dommartin, et enfin un général ou un officier supérieur commandant les dépôts, qui aura les ordres de l'état-major. Ces trois personnes ont ordre de voir souvent l'ordonnateur de la marine, et de prendre ses ordres pour tous les objets qui doivent être embarqués.
7. En partant, je laisserai deux avisos. Le premier partira quarante-huit heures après l'escadre ; il portera le courrier de l'armée, s'il est arrivé, les officiers ou les savans qui sont en retard ; et le second partira soixante-douze heures après le premier. Il escortera un bâtiment portant soixante guides, s'ils sont arrivés le 29. Il est donc indispensable que l'ordonnateur se procure un bâtiment pour porter ces soixante guides.
BONAPARTE.
Au citoyen Najac.
Le départ de l'escadre est invariablement fixé dans la nuit du 24 au 25.
Il est indispensable que le convoi soit en grande rade dans la matinée de demain. J'ai, en partant, trois choses à vous recommander :
1°. De me faire passer, avec la plus grande célérité, les courriers qui m'arment, de Paris ;
2°. De faire exécuter avec la plus grande exactitude l'ordre ci-joint ;
3°. De faire terminer de suite la corvette et de me l'envoyer ; nous en aurons le plus grand besoin.
BONAPARTE.
Toulon, le 24 floréal an 6 (13 mai 1798).
Promotion.
En conséquence de l'autorisation spéciale que j'en ai reçue du directoire exécutif, et voulant reconnaître les services que les citoyens Jean Villeneuve, capitaine de vaisseau ; Guillaume-François Bourdé, capitaine de frégate. ; Pierre-Philippe Altimont, lieutenant de vaisseau ; Serval, aspirant de première classe, ont rendus depuis quinze mois sur l'escadre qui était attachée à l'armée d'Italie, dans le golfe Adriatique : je nomme le citoyen Villeneuve, chef de division ; les citoyens Bourdé, capitaine de vaisseau ; Altimont, capitaine de frégate ; et Serval, enseigne de vaisseau.
BONAPARTE.
À l'administration municipale de Toulon,
Je donne les ordres, citoyens administrateurs, pour que la partie de la garde nationale qui sera requise pour faire le service, soit payée conformément aux lois. J'ai cependant pourvu à une augmentation de garnison. Dans tous les cas, la république ne doit avoir aucune sollicitude, les habitans de Toulon ayant toujours donné des preuves de leur attachement à la liberté.
BONAPARTE.
À l'administration centrale du Var.
Je vous remercie, citoyens administrateurs, de la députation que vous m'avez envoyée, et des choses extrêmement flatteuses qu'elle m'a dites de votre part.
L'opération que nous allons entreprendre, sera spécialement avantageuse à votre département et à celui des Bouches-du-Rhône.
Il y aura une grande activité sur les routes et dans les postes, qui sont absolument désorganisées. Je vous prie de prendre des mesures pour réorganiser ce service essentiel, afin que les courriers et autres officiers portant des ordres, puissent aller à Paris et en revenir facilement. Croyez au désir que j'aurai toujours de mériter l'estime de mes concitoyens.
BONAPARTE.
Ordre.
Ordonne que tous les maîtres, contre-maîtres, matelots, novices, ouvriers de l'arsenal qui ont été mis en surveillance par ordre du gouvernement, seront embarqués et répartis sur l'escadre.
BONAPARTE.
Toulon, le 27 floréal an 6 (16 mai 1798).
Au vice-roi de Sardaigne.
J'envoie, monsieur, à Cagliari, pour y résider en qualité de consul, le citoyen Augier, officier de marine.
Je vous prie de le reconnaître en cette qualité, et d'agréer les sentimens d'estime et de considération que j'ai pour vous.
BONAPARTE.
Au citoyen Augier, consul à Cagliari.
Vous vous rendrez, citoyen, à Cagliari, en qualité de consul ; vous remettrez la lettre ci-jointe au vice-roi de Sardaigne ou à celui qui en fait les fonctions.
Vous interrogerez tous les bâtimens pour avoir des nouvelles des Anglais, et si vous appreniez qu'ils ont mouillé dans la Méditerranée, vous expédieriez un bâtiment que vous fréteriez, à la suite de l'amiral Brueys, pour l'en informer.
Vous dirigerez ce bâtiment du côté de Malte.
BONAPARTE.
Toulon, le 29 floréal an 6 (18 mai 1798).
À l'ordonnateur Najac.
Le service de l'expédition qui va
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