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Oeuvres de Napoléon Bonaparte, Tome IV.

Oeuvres de Napoléon Bonaparte, Tome IV.

Titel: Oeuvres de Napoléon Bonaparte, Tome IV. Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Napoléon Bonaparte
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ridicules efforts, le règne de l'Inquisition est fini ; ses tribunaux révolutionnaires ne tourmenteront plus aucune contrée de l'Europe ; en Espagne comme à Rome l'inquisition sera abolie, et l'affreux spectacle des auto-da-fé ne se renouvellera pas ; cette réforme s'opérera malgré le zèle religieux des Anglais, malgré l'alliance qu'ils ont contractée avec les moines imposteurs qui ont fait parler la Vierge d'el Pilar et les saints de Valladolid. L'Angleterre a pour alliés le monopole, l'inquisition et les franciscains ; tout lui est bon pourvu qu'elle divise les peuples et qu'elle ensanglante le continent. Un brick anglais, le Ferrets, parti de Portsmouth le 11 de ce mois, a mouillé le 22 dans le port de Saint-Ander qu'il ne savait pas être occupé par les Français ; il avait à bord des dépêches importantes et beaucoup de papiers anglais dont on s'est emparé.
On a trouvé à Saint-Ander une grande quantité de quinquina et de denrées coloniales qui ont été envoyées à Baïonne.
Le duc de Dalmatie est entré dans les Asturies ; plusieurs villes et beaucoup de villages ont demandé à se soumettre pour sortir enfin de l'abîme creusé par les conseils des étrangers, et par les passions de la multitude.

Aranda de Duero, le 27 novembre 1808.
    Onzième bulletin de l'armée d'Espagne.
S. M., dans la journée du 19, avait fait partir le maréchal duc de Montebello avec des instructions pour les mouvemens de la gauche dont elle lui donna le commandement.
Le duc de Montebello et le duc de Conegliano se concertèrent le 20, à Lodosa, pour l'exécution des ordres de S. M.
Le 21, la division du général Lagrange, avec la brigade de cavalerie légère du général Colbert et la brigade de dragons du général Dijon, partirent de Logrono par la droite de l'Ebre.
Au même moment, les quatre divisions composant le corps d'armée du duc de Conegliano, passèrent le fleuve à Lodosa, abandonnant tout le pays entre l'Ebre et Pampelune.
Le 22, à la pointe du jour, l'armée française se mit en marche. Elle se dirigea sur Calahora, où était la veille le quartier-général de Castanos ; elle trouva cette ville évacuée. Elle marcha ensuite sur Alfaro ; l'ennemi s'était également retiré.
Le 23, à la pointe du jour, le général de division Lefebvre, à la tête de la cavalerie et appuyé par la division du général Morlot, faisant l'avant-garde, rencontra l'ennemi. Il en donna sur-le-champ avis au duc de Montebello, qui trouva l'armée ennemie forte de sept divisions, formant quarante-cinq mille hommes présens sous les armes, la droite en avant de Tudela, et la gauche occupant une ligne d'une lieue et demie, disposition absolument vicieuse. Les Aragonais étaient à la droite, les troupes de Valence et de la nouvelle Castille étaient au centre, et les trois divisions d'Andalousie, que commandait plus spécialement le général Castanos, formaient la gauche.
    Quarante pièces de canon couvraient la ligne ennemie.
A neuf heures du matin, les colonnes de l'armée française commencèrent à se déployer avec cet ordre, cette régularité, ce sang-froid qui caractérisent de vieilles troupes. On choisissait les emplacement pour établir en batterie une soixantaine de canons ; mais l'impétuosité des troupes et l'inquiétude de l'ennemi n'en donnèrent pas le temps ; l'armée espagnole était déjà vaincue par l'ordre et par les mouvemens de l'armée française.
Le duc de Montebello fit enfoncer le centre par la division du général Maurice Mathieu.
Le général de division Lefebvre, avec sa cavalerie, passa aussitôt au trot par cette trouée, et enveloppa, par un quart de conversion à gauche, toute la droite de l'ennemi.
Le moment où la moitié de la ligne ennemie se trouva ainsi tournée et culbutée, fut celui où le général Lagrange attaqua la ville de Cascante, où était placée la ligne de Castanos, qui ne fit pas meilleure contenance que la droite, et abandonna le champ de bataille, en laissant son artillerie et un grand nombre de prisonniers. La cavalerie poursuivit les débris de l'armée ennemie jusqu'à Tarracone, dans la direction d'Agreda. Sept drapeaux, trente pièces de canon avec leurs attelages et leurs caissons, douze colonels, trois cents officiers et trois mille hommes ont été pris ; quatre mille Espagnols sont restés sur le champ de bataille, ou ont été jetés dans l'Ebre. Notre perte a été légère ; nous avons eu soixante hommes tués et quatre cents

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