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Oeuvres de Napoléon Bonaparte, Tome IV.

Oeuvres de Napoléon Bonaparte, Tome IV.

Titel: Oeuvres de Napoléon Bonaparte, Tome IV. Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Napoléon Bonaparte
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confiance et un désir du repos et de la paix que la puérile arrogance et la criminelle astuce des meneurs ne parviennent pas à détruire.
Il paraît difficile que l'armée qui forme la droite de l'ennemi et qui est sur l'Ebre, puisse se replier sur Madrid et sur le Midi de l'Espagne. Les événemens qui se préparent décideront probablement du sort de cette autre moitié de l'armée espagnole.
Le temps est humide ; un brouillard épais règne depuis trois jours : cette saison est plus défavorable encore aux naturels du pays qu'aux hommes accoutumés aux climats du Nord.
Le général Gouvion-Saint-Cyr continue à faire pousser vivement le siège de Roses.

Aranda de Duero, le 26 novembre 1808.
    Dixième bulletin de l'armée d'Espagne.
Il paraît que les forces espagnoles s'élèvent à cent quatre-vingt-dix mille hommes effectifs.
Quatre-vingt mille hommes effectifs faisant soixante mille hommes sous les armes, qui composaient les armées de Galice et d'Estramadure, et que commandaient Blake, la Romana et Galluzzo, ont été dispersés et mis hors de combat.
L'armée d'Andalousie, de Valence, de la Nouvelle-Castille et d'Aragon, que commandaient Castanos, Penas et Palafox, et qui paraissait être également de quatre-vingt mille hommes, c'est-à-dire soixante mille hommes sous les armes, aura sous peu de jours accompli ses destins. Le maréchal duc de Montebello a ordre de l'attaquer de front avec trente mille hommes, tandis que les ducs d'Elchingen et de Bellune sont déjà placés sur ses derrières.
Reste soixante mille hommes effectifs qui peuvent donner quarante mille hommes sous les armes, dont trente mille sont en Catalogne et dix mille hommes existent à Madrid, à Valence et dans les autres lieux de dépôts, ou sont en mouvement.
Avant de faire un pas au-delà du Duero, l'empereur a pris la résolution de faire anéantir les armées du centre et de gauche, et de faire subir le même sort à celle de droite du général Castanos.
Lorsque ce plan aura été exécuté, la marche sur Madrid ne sera plus qu'une promenade. Ce grand dessein doit, à l'heure qu'il est, être accompli.
Quant au corps de Catalogne, étant en partie composé des troupes de Valence, Murcie et Grenade, ces provinces menacées retireront leurs troupes, si toutefois l'état des communications le permet ; dans tous les cas, le septième corps, après avoir terminé le siége de Roses, en rendra bon compte.
    A Barcelonne, le général Duhesine, avec quinze mille hommes approvisionnés pour six mois, répond de cette importante place.
Nous n'avons pas parlé des forces anglaises. Il paraît qu'une division est en Galice, et qu'une autre s'est montrée à Badajoz vers la fin du mois passé. Si les Anglais ont de la cavalerie, nous devrions nous en apercevoir ; car nos troupes légères sont presque parvenues aux frontières du Portugal. S'ils ont de l'infanterie, ils ne sont pas probablement dans l'intention de s'en servir en faveur de leurs alliés, car voilà trente jours que la campagne est ouverte ; trois fortes armées ont été détruites, une immense artillerie a été enlevée ; les provinces de Castille, de la Montana, d'Aragon, de Soria, etc., sont conquises ; enfin le sort de l'Espagne et du Portugal est décidé, et l'on n'entend parler d'aucun mouvement des troupes anglaises.
Cependant la moitié de l'armée française n'est point encore arrivée ; une partie du quatrième corps d'armée, le cinquième et le huitième corps entiers, six régimens de cavalerie légère, beaucoup de compagnies d'artillerie et de sapeurs, et un grand nombre d'hommes des régimens qui sont en Espagne, n'ont pas encore passé la Bidassoa.
A la vérité, et sans faire tort à la bravoure de nos soldats, on doit dire qu'il n'y a pas de plus mauvaises troupes que les troupes espagnoles ; elles peuvent, comme les Arabes, tenir derrière des maisons, mais elle n'ont aucune discipline, aucune connaissance des manoeuvres, et il leur est impossible de résister sur un champ de bataille, Les montagnes même ne leur ont offert qu'une faible protection. Mais grâce à la puissance de l'inquisition, à l'influence des moines, à leur adresse à s'emparer de toutes les plumes et à faire parler toutes les langues, on croit encore dans une grande partie de l'Espagne que Blake a été vainqueur, que l'armée française a été détruite, que la garde impériale a été prise.
    Quel que soit le succès momentané de ces misérables ressources et de ces

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