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Oeuvres de Napoléon Bonaparte, Tome IV.

Oeuvres de Napoléon Bonaparte, Tome IV.

Titel: Oeuvres de Napoléon Bonaparte, Tome IV. Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Napoléon Bonaparte
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satisfaction. Le général Marulaz, sous les ordres duquel est cette troupe, en fait une mention, particulière. S. M. lui a accordé plusieurs décorations de la légion d'honneur.

Enns, 4 mai 1809.
    Cinquième bulletin de la grande armée.
Le premier mai, le général Oudinot, après avoir fait onze cents prisonniers, a poussé au-delà de Ried où il en a encore fait quatre cents, de sorte que dans cette journée il a pris quinze cents hommes sans tirer un coup de fusil.
La ville de Braunau était une place forte d'assez d'importance, puisqu'elle rendait maître d'un pont sur la rivière qui forme la frontière de l'Autriche. Par un esprit de vertige digne de ce débile cabinet, il a détruit une forteresse située dans une position frontière où elle pouvait lui être d'une grande utilité, pour en construire une à Comorn, au milieu de la Hongrie. La postérité aura peine à croire à cet excès d'inconséquence et de folie.
L'empereur est arrivé à Ried, le 2 mai à une heure du matin, et à Lambach le même jour à une heure après midi.
On a trouvé à Ried une manutention de huit fours organisés et des magasins contenant vingt mille quintaux de farine.
Le pont de Lambach sur la Braun avait été coupé par l'ennemi ; il a été rétabli dans la journée.
Le même jour, le duc d'Istrie, commandant la cavalerie, et le duc de Montebello, avec le corps du général Oudinot, sont entrés à Wels. On a trouvé dans cette ville une manutention, douze ou quinze mille quintaux de farine et des magasins de vin et d'eau-de-vie.
Le duc de Dantzick, arrivé le 30 avril à Salzbourg, a fait marcher sur-le-champ une brigade sur Kufstein et une autre sur Rastadt, dans la direction des chemins d'Italie. Son avant-garde poursuivant le général Jellachich, l'a forcé dans la position de Colling.
Le premier mai, le quartier-général du maréchal duc de Rivoli était à Sharding.
    L'adjudant commandant Tringualye, commandant l'avant-garde de la division Saint-Cyr, a rencontré à Riedau, sur la route de Neumarck, l'avant-garde de l'ennemi ; les chevau-légers wurtembergeois, les dragons badois et trois compagnies de voltigeurs du quatrième régiment de ligne français, aussitôt qu'ils aperçurent l'ennemi, l'attaquèrent et le poursuivirent jusqu'à Neumarck. Ils lui ont tué cinquante hommes et fait cinq cents prisonniers.
Les dragons badois ont bravement chargé un demi-bataillon du régiment de Jordis et lui ont fait mettre bas les armes ; le lieutenant-colonel d'Emmerade, qui les commandait, a en son cheval percé de coups de baïonnette. Le major Sainte-Croix a pris de sa propre main un drapeau à l'ennemi. Notre perte est de trois hommes tués et de cinquante blessés.
Le duc de Rivoli continua sa marche le 2, et arriva le 3 à Lintz. L'archiduc Louis et le général Hiller, avec les débris de leurs corps renforcés d'une réserve de grenadiers et de tout ce qu'avait pu leur fournir le pays, était en avant de la Traun avec trente-cinq mille-hommes ; mais menacés d'être tournés par le duc de Montebello, ils se portèrent sur Ebersberg pour y passer la rivière.
Le 3, le duc d'Istrie et le général Oudinot se dirigèrent sur Ebersberg et firent leur jonction avec le duc de Rivoli. Ils rencontrèrent en avant d'Ebersberg l'arrière-garde des Autrichiens. Les intrépides bataillons des tirailleurs du Pô et des tirailleurs corses poursuivirent l'ennemi qui passait le pont, culbutèrent dans la rivière les canons, les chariots, huit à neuf cents hommes, et prirent dans la ville trois à quatre mille hommes que l'ennemi y avait laissés pour sa défense.
    Le général Claparède. dont ces bataillons faisaient l'avant-garde, les suivait ; il déboucha à Ebersberg et trouva trente mille Autrichiens occupant une superbe position. Le maréchal duc d'Istrie passait le pont avec sa cavalerie pour soutenir la division, et le duc de Rivoli ordonnait d'appuyer son avant-garde par le corps d'armée. Ces restes du corps du prince Louis et du général Hitler étaient perdus sans ressource. Dans cet extrême danger l'ennemi mit le feu à la ville, qui est construite en bois. Le feu s'étendit en un instant partout ; le pont fut bientôt encombré, et l'incendie gagna même jusqu'aux premières travées qu'on fut obligé de couper pour le conserver. Cavalerie, infanterie, rien ne put déboucher, et la division Claparède, seule, et n'ayant que quatre pièces de canon, lutta pendant trois heures contre trente mille

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