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Oeuvres de Napoléon Bonaparte, Tome IV.

Oeuvres de Napoléon Bonaparte, Tome IV.

Titel: Oeuvres de Napoléon Bonaparte, Tome IV. Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Napoléon Bonaparte
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d'armée, s'est mis en marche pour aller faire le siége de Colberg et de Dantzick, et prendre ces places pendant le reste de l'hiver.
M. de Zastrow, aide-de-camp du roi de Prusse, homme sage et modéré, qui avait signé l'armistice que son maître n'a pas ratifié, a cependant été chargé, à son arrivée à Koenigsberg, du porte-feuille des affaires étrangères.
Notre cavalerie légère n'est pas loin de Koenigsberg.
L'armée russe continue son mouvement sur Grodno. On apprend que dans les dernières affaires elle a eu un grand nombre de généraux tués et blessés. Elle montre assez de mécontentement soldats disent que si l'on avait jugé leur armée assez forte pour se mesurer avec avantage contre les Français, l'empereur, sa garde, la garnison de Saint-Pétersbourg et les généraux de la cour, auraient été conduits à l'armée par cette même sécurité qui les y amena l'année dernière ; que si, au contraire, les événemens d'Austerlitz et ceux d'Jéna ont fait penser que les Russes ne pouvaient pas obtenir des succès contre l'armée française, il ne fallait pas s'engager dans une lutte inégale. Ils disent aussi : L'empereur Alexandre a compromis notre gloire. Nous avions toujours été vainqueurs ; nous avions établi et partagé l'opinion que nous étions invincibles.
    Les choses sont bien changées. Depuis deux ans on nous fait promener des frontières de la Pologne en Autriche, de Dniester à la Vistule, et tomber partout dans les piéges de l'ennemi. Il est difficile de ne pas s'apercevoir que tout cela est mal dirigé.
Le général Michelson est toujours en Moldavie. On n'a pas de nouvelles qu'il se soit porté contre l'armée turque qui occupe Bucharest et la Valachie. Les faits d'armes de cette guerre se bornent jusqu'à présent à l'investissement de Choczym et de Bender. De grands mouvemens ont lieu dans toute la Turquie pour repousser une aussi injuste agression.
Le général baron de Vincent est arrivé de Vienne à Varsovie, porteur de lettres de l'empereur d'Autriche pour l'empereur Napoléon.
Il était tombé beaucoup de neige, et il avait gelé pendant trois jours. L'usage des traîneaux avait donné une grande rapidité aux communications, mais le dégel vient de recommencer. Les Polonais prétendent qu'un pareil hiver est sans exemple dans ce pays-ci. La température est effectivement plus douce qu'elle ne l'est ordinairement à Paris dans cette saison.

Varsovie, le 13 janvier 1807.
    Cinquantième bulletin de la grande armée.
Les troupes françaises ont trouvé à Ostrolenka quelques malades russes que l'ennemi n'avait pu transporter. Indépendamment des pertes de l'armée russe en tués et en blessés, elle en éprouve encore de très-considérables par les maladies, qui se multiplient chaque jour.
La plus grande désunion s'est établie entre les généraux Kaminski, Benigsen et Buxhowden.
Tout le territoire de la Pologne prussienne se trouve actuellement évacué par l'ennemi.
Le roi de Prusse a quitté Koenigsberg, et s'est réfugié à Memel.
La Vistule, la Narew et le Bug, avaient, pendant quelques jours charrié des glaçons ; mais le temps s'est ensuite radouci, et tout annonce que l'hiver sera moins rude à Varsovie qu'il ne l'est ordinairement à Paris.
Le 8 janvier, la garnison de Breslaw, forte de cinq mille cinq cents hommes, a défilé devant le prince Jérôme. La ville a beaucoup souffert. Dès les premiers momens où elle a été investie, le gouverneur prussien avait fait brûler ses trois faubourgs. La place ayant été assiégée en règle, on était déjà à la brèche lorsqu'elle s'est rendue. Les Bavarois et les Wurtembergeois se sont distingués par leur intelligence et leur bravoure. Le prince Jérôme investit dans ce moment et assiége à la fois toutes les autres places de la Silésie. Il est probable qu'elles ne feront pas une longue résistance.
Le corps de dix mille hommes que le prince de Pless avait composé de tout ce qui était dans les garnisons des places, a été mis en pièces dans les combats du 29 et du 30 décembre.
Le général Montbrun, avec la cavalerie wurtembergeoise, fut à la rencontre du prince de Pless vers Ohlau, qu'il occupa le 28 au soir.
    Le lendemain, à cinq heures du matin, le prince de Pless le fit attaquer. Le général Montbrun, profitant d'une position défavorable où se trouvait l'infanterie ennemie, fit un mouvement sur sa gauche, la tourna, lui tua beaucoup de monde, lui prit sept cents hommes, quatre

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