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Oeuvres de Napoléon Bonaparte, Tome IV.

Oeuvres de Napoléon Bonaparte, Tome IV.

Titel: Oeuvres de Napoléon Bonaparte, Tome IV. Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Napoléon Bonaparte
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étrangères ;
M. le général Ruchel, encore malade de la blessure qu'il a reçue à la bataille de Jéna, est nommé ministre de la guerre ;
M. le président de Sagebarthe est nommé ministre de l'intérieur.
Voici en quoi consistent maintenant les forces de la monarchie prussienne :
Le roi est accompagné par quinze cents hommes de troupes, tant à pied qu'à cheval.
Le général Lestocq a à-peu-près cinq mille hommes, y compris les deux bataillons laissés à Koenigsberg avec la compagnie d'invalides ;
Le lieutenant-général Hamberg commande à Dantzick, où il a six mille hommes de garnison.
    Les habitans ont été désarmés. On leur a intimé qu'en cas d'alerte, les troupes feront feu sur tous ceux qui sortiront de leurs maisons.
Le général Gutadon commande à Colberg avec dix-huit cents hommes.
Le lieutenant-général Courbière est à Graudentz avec trois mille hommes.
Les troupes françaises sont en mouvement pour cerner et assiéger ces places.
Un certain nombre de recrues que le roi de Prusse avait fait réunir, et qui n'étaient ni habillées ni armées, ont été licenciées, parce qu'il n'y avait plus de moyen de les contenir.
Deux ou trois officiers anglais étaient à Koenigsberg, et faisaient espérer l'arrivée d'une armée anglaise.
Le prince de Pless a en Silésie douze ou quinze cents hommes enfermés dans les places de Brieg, Neisse, Schweidnitz et Kosel, que le prince Jérôme a fait investir.
Nous ne dirons rien de la ridicule dépêche du général Benigsen ; nous remarquerons seulement qu'elle paraît contenir quelque chose d'inconcevable. Ce général semble accuser son collègue le général Buxhowden ; il dit qu'il était à Makow. Comment pouvait-il ignorer que le général Buxhowden était allé jusqu'à Golymin, où il avait été battu ? Il prétend avoir remporté une victoire, et cependant il était en pleine retraite à dix heures du soir, et cette retraite fut si précipitée, qu'il abandonna ses blessés. Qu'il nous montre une seule pièce de canon, un seul drapeau français, un seul prisonnier, hormis douze ou quinze hommes isolés qui peuvent avoir été pris par les cosaques sur les derrières de l'armée, tandis que nous pouvons lui montrer six mille prisonniers, deux drapeaux qu'il a perdus près de Pultusk, et trois mille blessés qu'il a abandonnés dans sa fuite.
    Il dit encore qu'il a eu contre lui le grand-duc de Berg et le maréchal Davoust, tandis qu'il n'a eu affaire qu'à la division Suchet, du corps du maréchal Lannes. Le dix-septième d'infanterie légère, le trente-quatrième de ligne, le soixante-quatrième et le quatre-vingt-huitième, sont les seuls régimens qui se soient battus contre lui. Il faut qu'il ait bien peu réfléchi sur la position de Pultusk, pour supposer que les Français voulaient s'emparer de cette ville. Elle est dominée à portée de pistolet.
Si le général Buxhowden a fait de son côté une relation aussi véridique du combat de Golymin, il deviendra évident que l'armée française a été battue, et que, par suite de sa défaite, elle s'est emparée de cent pièces de canon et de seize cents voitures de bagages, de tous les hôpitaux de l'armée russe, de tous ses blessés, et des importantes positions de Sieroch, de Pultusk, d'Ostrolenka, et qu'elle a obligé l'ennemi à reculer de quatre-vingt lieues.
Quant à l'induction que le général Benigsen veut tirer de ce qu'il n'a pas été poursuivi, il suffira d'observer qu'on se serait bien gardé de le poursuivre, puisqu'il était débordé de deux journées, et que, sans les mauvais chemins, qui ont empêché le maréchal Soult de suivre ce mouvement, le général russe aurait trouvé les Français à Ostrolenka.
Il ne reste plus qu'à chercher quel peut être le but d'une pareille relation. Il est le même, sans doute, que celui que se proposaient les Russes dans les relations qu'ils ont faites de la bataille d'Austerlitz. Il est le même, sans doute, que celui des ukases par lesquels l'empereur Alexandre refusait la grande décoration de l'ordre de Saint-Georges, parce que, disait-il, il n'avait pas commandé à cette bataille, et acceptait la petite décoration pour les succès qu'il y avait obtenus, quoique sous le commandement de l'empereur d'Autriche.
Il y a cependant un point de vue sous lequel la relation du général Benigsen peut être justifiée.
    On a craint sans doute l'effet de la vérité dans les pays de la Pologne prussienne et de la Pologne russe, que

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