Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Oeuvres de Napoléon Bonaparte, Tome IV.

Oeuvres de Napoléon Bonaparte, Tome IV.

Titel: Oeuvres de Napoléon Bonaparte, Tome IV. Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Napoléon Bonaparte
Vom Netzwerk:
pièces de canon et beaucoup de chevaux.
Cependant, les principales forces du prince de Pless étaient derrière la Neisse, où il les avait rassemblées après le combat de Strehlen. Parti de Schurgaft, et marchant jour et nuit, il s'avança jusqu'au bivouac de la brigade wurtembergeoise, placé en arrière de d'Hubé sous Breslaw. A huit heures du matin, il attaqua avec neuf mille hommes le village de Grietern, occupé par deux bataillons d'infanterie et par les chevau-légers de Linange, sous les ordres de l'adjudant-commandant Duveyrier ; mais il fut reçu vigoureusement et forcé à une retraite précipitée. Les généraux Montbrun et Minucci, qui revenaient d'Hobleau, eurent aussitôt l'ordre de marcher sur Schweidnitz, pour couper la retraite à l'ennemi ; mais le prince de Pless s'empressa de disperser toutes ses troupes, et les fit rentrer par détachemens dans les places, en abandonnant dans sa fuite une partie de son artillerie, beaucoup de bagages et des chevaux. Il a, de plus, perdu dans cette affaire beaucoup d'hommes tués et huit cents prisonniers.
S. M. a ordonné de témoigner sa satisfaction aux troupes bavaroises et wurtembergeoises.
Le maréchal Mortier entre dans la Poméranie suédoise.
Des lettres arrivées de Bucharest donnent des détails sur les préparatifs de guerre de Barayctar et du pacha de Widdin. Au 20 décembre, l'avant-garde de l'armée turque, forte de quinze mille hommes, était sur les frontières de la Valachie et de la Moldavie.
    Le prince Dolgoroucki s'y trouvait aussi avec ses troupes. Ainsi l'on était en présence. En passant à Bucharest, les officiers turcs paraissaient fort animés ; ils disaient à un officier français qui se trouvait dans cette ville : «Les Français verront de quoi nous sommes capables. Nous formerons la droite de l'armée de Pologne ; nous nous montrerons digne d'être loués par l'empereur Napoléon.»
Tout est en mouvement dans ce vaste empire : les scheicks et les ulhemas donnent l'impulsion, et tout le monde court aux armes pour repousser la plus injuste des agressions.
M. Italinski n'a évité jusqu'à présent d'être mis aux Sept-Tours, qu'en promettant qu'au retour de son courrier les Russes auraient l'ordre d'abandonner la Moldavie, et de rendre Choczim et Bender.
Les Serviens, que les Russes ne désavouent plus pour alliés, se sont emparés d'une île du Danube qui appartient à l'Autriche, et d'où ils canonnent Belgrade. Le gouvernement autrichien a ordonné de la reprendre.
L'Autriche et la France sont également intéressées à ne pas voir la Moldavie, la Valachie, la Servie, la Grèce, la Romélie, la Natolie, devenir le jouet de l'ambition des Moscovites.
L'intérêt de l'Angleterre dans cette contestation est au moins aussi évident que celui de la France et de l'Autriche, mais le reconnaîtra-t-elle ? Imposera-t-elle silence à la haine qui dirige son cabinet ? Écoutera-t-elle les leçons de la politique et de l'expérience ? Si elle ferme les yeux sur l'avenir, si elle ne vit qu'au jour le jour, si elle n'écoute que sa jalousie contre la France, elle déclarera peut-être la guerre à la Porte ; elle se fera l'auxiliaire de l'insatiable ambition des Russes ; elle creusera elle même un abîme dont elle ne reconnaîtra la profondeur qu'en y tombant.

Varsovie, le 14 janvier 1807.
    Cinquante-unième bulletin de la grande armée.
Le 29 décembre, une dépêche du général Benigsen parvint à Koenigsberg, au roi de Prusse. Elle fut sur-le-champ publiée et placardée dans toute la ville, où elle excita les transports de la plus vive joie. Le roi reçut publiquement des complimens, mais le 31 au soir, on apprit, par des officiers prussiens et par d'autres relations du pays, le véritable état des choses. La tristesse et la consternation furent alors d'autant plus grandes, qu'on s'était plus entièrement livré à l'allégresse. On songea dès-lors à évacuer Koenigsberg, et l'on en fit sur-le-champ tous les préparatifs. Le trésor et les effets les plus précieux furent aussitôt dirigés sur Memel. La reine, qui était assez malade, s'embarqua le 3 janvier pour cette ville. Le roi partit le 6 pour s'y rendre. Les débris de la division du général Lestocq se replièrent aussi sur cette place, en laissant à Koenigsberg deux bataillons et une compagnie d'invalides.
Le ministère du roi de Prusse est composé de la manière suivante :
M. le général de Zastrow est nommé ministre des affaires

Weitere Kostenlose Bücher