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Oeuvres de Napoléon Bonaparte, Tome V.

Oeuvres de Napoléon Bonaparte, Tome V.

Titel: Oeuvres de Napoléon Bonaparte, Tome V. Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Napoléon Bonaparte
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généraux russes et prussiens ont été tués ou blessés ; le prince de Mecklenbourg-Strelitz aurait également été tué ; mais toutes ces nouvelles ne sont encore que des bruits du pays.
La joie de ces contrées d'être délivrées des cosaques ne peut se décrire. Les habitans parlent avec mépris de toutes les proclamations et de toutes les tentatives qu'on a faites pour les engager à s'insurger.
L'armée russe et prussienne était composée du corps des généraux prussiens York, Blucher et Bulow ; de ceux des généraux russes Wittgenstein, Wintzingerode, Miloradowitch et Tormazow. Les gardes russes et prussiennes y étaient. L'empereur de Russie, le roi de Prusse, le prince-royal de Prusse, tous les princes de la maison de Prusse étaient à la bataille.
L'armée combinée russe et prussienne est évaluée de cent cinquante à deux cent mille hommes. Tous les cuirassiers russes y étaient, et ont beaucoup souffert.

Le 4 mai au soir.
    A S. M. l'impératrice-reine et régente.
Le quartier-général de l'empereur était le 4 au soir à Borna ;
Celui du vice-roi à Kolditz ;
Celui du général comte Bertrand à Frohbourg ;
Celui du général comte Lauriston à Moeelbus ;
Celui du prince de la Moskwa à Leipsick ;
Celui du duc de Reggio à Zeitz.
L'ennemi se retire sur Dresde dans le plus grand désordre et par toutes les routes.
Tous les villages qu'on trouve sur la route de l'armée sont pleins de blessés russes et prussiens.
Le prince de Neufchâtel, major-général, a ordonné que l'on enterrât, le 4 au matin, à Pegau, le prince de Mecklenbourg-Strelitz avec tous les honneurs dus à son grade.
A la bataille du 2, le général Dumontier, qui commande la division de la jeune garde, a soutenu la réputation qu'il avait déjà acquise dans les précédentes campagnes. Il se loue beaucoup de sa division.
Le général de division Brenier a été blessé. Les généraux de brigade Chemineau et Grillot ont été blessés et amputés.
Recensement fait des coups de canon tirés à la bataille, le nombre s'en est trouvé moins considérable qu'on avait cru d'abord : on n'a tiré que trente-neuf mille cinq cents coups de canon. A la bataille de la Moskwa on en avait tiré cinquante et quelques mille.

Le 5 mai au soir.
    A S. M. l'impératrice-reine et régente.
Le quartier-général de l'empereur était à Colditz, celui du vice-roi à Harta, celui du duc de Raguse derrière Colditz, celui du général Lauriston à Wurtzen, du prince de la Moskwa à Leipsick, du duc de Reggio à Altenbourg, et du général Bertrand à Rochlitz.
Le vice-roi arriva devant Colditz le 5 à neuf heures du matin. Le pont était coupé, et des colonnes d'infanterie et de cavalerie avec de l'artillerie défendaient le passage. Le vice-roi se porta avec une division à un gué qui est sur la gauche, passa la rivière, et gagna le village de Komichau, où il fit placer une batterie de vingt pièces de canon : l'ennemi évacua alors la ville de Colditz dans le plus grand désordre, et en défilant sous la mitraille de nos vingt pièces.
Le vice-roi poursuivit vivement l'ennemi ; c'était le reste de l'armée prussienne, fort de vingt à vingt-cinq mille hommes, qui se dirigea, partie sur Leissnig, et partie sur Gersdorff.
Arrivées à Gersdorff, les troupes prussiennes passèrent à travers une réserve qui occupait cette position : c'était le corps russe de Miloradowitch, composé de deux divisions formant à peu près huit mille hommes sous les armes ; les régimens russes, n'étant que de deux bataillons de quatre compagnies chaque, et les compagnies n'étant que de cent cinquante hommes, mais n'ayant que cent hommes présens sous les armes, ce qui ne fait que sept à huit cents hommes par régiment : ces deux divisions de Miloradowitch étaient arrivées à la bataille au moment où elle finissait, et n'avaient pas pu y prendre part.
Aussitôt que la trente-sixième division eut rejoint la trente-cinquième, le vice-roi donna l'ordre au duc de Tarente de former les deux divisions en trois colonnes, et de déposter l'ennemi.
    L'attaque fut vive : nos braves se précipitèrent sur les Russes, les enfoncèrent et les poussèrent sur Harta. Dans ce combat nous avons eu cinq à six cents blessés, et nous avons fait mille prisonniers : l'ennemi a perdu dans cette journée deux mille hommes.
Le général Bertrand arrivé à Rochlitz, y a pris quelques convois de blessés, de malades et de bagages, et a fait des prisonniers ;

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