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Oeuvres de Napoléon Bonaparte, Tome V.

Oeuvres de Napoléon Bonaparte, Tome V.

Titel: Oeuvres de Napoléon Bonaparte, Tome V. Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Napoléon Bonaparte
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ce mouvement, le roi reçut l'ordre de l'attaquer, la défit, lui prit plusieurs bataillons, et après cela opéra sa conversion à droite. Cependant la droite de l'armée ennemie de Bohème, composée du corps russe de Wittgenstein, s'était portée sur Altenbourg, à la nouvelle du changement de front du roi de Naples. Elle se porta sur Frohbourg, et ensuite par la gauche sur Borna, se plaçant entre le roi de Naples et Leipsick. Le roi n'hésita pas sur la manoeuvre qu'il devait faire ; il fit volte face, marcha sur l'ennemi, le culbuta, lui prit neuf pièces de canon, un millier de prisonniers, et le jeta au-delà de l'Elster, après lui avoir fait éprouver une perte de quatre à cinq mille hommes. Le 15, la position de l'armée était la suivante :
Le quartier-général de l'empereur était à Reidnitz, à une demi-lieue de Leipsick.
Le quatrième corps, commandé par le général Bertrand, était au village de Lindenau.
Le sixième corps était à Libenthal.
Le roi de Naples, avec les deuxième, huitième et cinquième corps, avait sa droite à Doelitz et sa gauche à Liberwolkowitz.
Les troisième et septième corps étaient en marche d'Eulenbourg pour flanquer le sixième corps.
    La grande armée autrichienne de Bohême avait le corps de Giulay vis-à-vis Lindenau ; un corps à Zwenckau, et le reste de l'armée, la gauche appuyée à Grobern, et la droite à Neuendorf.
Les ponts de Wurzen et d'Eulenbourg sur la Mulde, et la position de Taucha sur la Partha, étaient occupés par nos troupes. Tout annonçait une grande bataille.
Le résultat de nos divers mouvemens dans ces six jours, a été cinq mille prisonniers, plusieurs pièces de canon, et beaucoup de mal fait à l'ennemi. Le prince Poniatowski s'est dans ces circonstances couvert de gloire.

Le 16 octobre au soir.
    A S. M. l'impératrice-reine et régente.
Le 15, le prince de Schwartzenberg, commandant l'armée ennemie, annonça à l'ordre du jour, que le lendemain 16, il y aurait une bataille générale et décisive.
Effectivement le 16, à neuf heures du matin, la grande armée alliée déboucha sur nous. Elle opérait constamment pour s'étendre sur sa droite. On vit d'abord trois grosses colonnes se porter, l'une le long de la rivière de l'Elster, contre le village de Doelitz ; la seconde contre le village de Wachau, et la troisième contre celui de Liberwolkowitz. Ces trois colonnes étaient précédées par deux cents pièces de canon.
L'empereur fit aussitôt ses dispositions.
A dix heures, la canonnade était des plus fortes, et à onze heures les deux armées étaient engagées aux villages de Doelitz, Wachau et Liberwolkowitz. Ces villages furent attaqués six à sept fois ; l'ennemi fut constamment repoussé et couvrit les avenues de ses cadavres. Le comte Lauriston, avec le cinquième corps, défendait le village de gauche (Liberwolkowitz) ; le prince Poniatowski, avec ses braves Polonais, défendait le village de droite (Doelitz), et le duc de Bellune défendait Wachau.
A midi, la sixième attaque de l'ennemi avait été repoussée, nous étions maîtres des trois villages, et nous avions fait deux mille prisonniers.
A peu près au même moment, le duc de Tarente débouchait par Holzhausen, se portant sur une redoute de l'ennemi, que le général Charpentier enleva au pas de charge, en s'emparant de l'artillerie et faisant quelques prisonniers.
Le moment parut décisif.
L'empereur ordonna au duc de Reggio de se porter sur Wachau avec deux divisions de la jeune garde.
    Il ordonna également au duc de Trévise de se porter sur Liberwolkowitz avec deux autres divisions de la jeune garde, et de s'emparer d'un grand bois qui est sur la gauche du village. En même temps, il fit avancer sur le centre une batterie de cent cinquante pièces de canon, que dirigea le général Drouot.
L'ensemble de ces dispositions eut le succès qu'on en attendait. L'artillerie ennemie s'éloigna. L'ennemi se retira, et le champ de bataille nous resta en entier.
Il était trois heures après midi. Toutes les troupes de l'ennemi avaient été engagées. Il eut recours à sa réserve. Le comte de Merfeld qui commandait en chef la réserve autrichienne, releva avec six divisions toutes les troupes sur toutes les attaques, et la garde impériale russe, qui formait la réserve de l'armée russe, les releva au centre.
La cavalerie de la garde russe et les cuirassiers autrichiens se précipitèrent par leur gauche sur notre droite, s'emparèrent de Doelitz et

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