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Oeuvres de Napoléon Bonaparte, Tome V.

Oeuvres de Napoléon Bonaparte, Tome V.

Titel: Oeuvres de Napoléon Bonaparte, Tome V. Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Napoléon Bonaparte
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conseil vous feront connaître ma volonté sur cet objet.
«Rien ne s'oppose de ma part au rétablissement de la paix.
    Je connais et je partage tous les sentimens des Français : je dis des Français, parce qu'il n'en est aucun qui désirât la paix au prix de l'honneur.
«C'est à regret que je demande à ce peuple généreux de nouveaux sacrifices ; mais ils sont commandés par ses plus nobles et ses plus chers intérêts. J'ai dû renforcer mes armées par de nombreuses levées : les nations ne traitent avec sécurité qu'en déployant toutes leurs forces. Un accroissement dans les recettes devient indispensable. Ce que mon ministre des finances vous proposera, est conforme au système de finances que j'ai établi. Nous ferons face à tout sans emprunt qui consomme l'avenir, et sans papier-monnaie qui est le plus grand ennemi de l'ordre social.
«Je suis satisfait des sentimens que m'ont montrés dans cette circonstance mes peuples d'Italie.
«Le Danemarck et Naples sont seuls restés fidèles à mon alliance.
«La république des États-Unis d'Amérique continue avec succès sa guerre contre l'Angleterre.
«J'ai reconnu la neutralité des dix-neuf cantons suisses.
«Sénateurs, conseillers-d'état, députés des départemens au corps-législatif,
«Vous êtes les organes naturels de ce trône : c'est à vous de donner l'exemple d'une énergie qui recommande notre génération aux générations futures. Qu'elles ne disent pas de nous : «Ils ont sacrifié les premiers intérêts du pays ! ils ont reconnu les lois que l'Angleterre a cherché en vain, pendant quatre siècles, à imposer à la France !»
«Mes peuples ne peuvent pas craindre que la politique de leur empereur trahisse jamais la gloire nationale.
    De mon côté, j'ai la confiance que les Français seront constamment dignes d'eux et de moi !»

Paris, 23 décembre 1813.
    Lettre de l'empereur au président du corps-législatif.
«Monsieur le duc de Massa, président du corps-législatif, nous vous adressons la présente lettre close pour vous faire connaître que notre intention est que vous vous rendiez demain, 24 du courant, heure de midi, chez notre cousin le prince archi-chancelier de l'empire, avec la commission nommée hier par le corps-législatif, en exécution de notre décret du 20 de ce mois, laquelle est composée des sieurs Raynouard, Lainé, Gallois, Flaugergue et Biran ; et ce, à l'effet de prendre connaissance des pièces relatives à la négociation, ainsi que de la déclaration des puissances coalisées, qui seront communiquées par le comte Regnaud, ministre d'état, et le comte d'Hauterive, conseiller d'état, attaché à l'office des relations extérieures, lequel sera porteur desdites pièces et déclaration.
«Notre intention est aussi que notre dit cousin préside la commission.
«La présente n'étant à d'autres fins, je prie Dieu qu'il vous ait, monsieur le duc de Massa, en sa sainte garde.»
NAPOLÉON.

Paris, 30 décembre 1813.
    Réponse de l'empereur à une députation du sénat.
«Je suis sensible aux sentimens que vous m'exprimez.
«Vous avez vu, par les pièces que je vous ait fait communiquer, ce que je fais pour la paix. Les sacrifices que comportent les bases préliminaires que m'ont proposées les ennemis, et que j'ai acceptées, je les ferais sans regret ; ma vie n'a qu'un but, le bonheur des français.
«Cependant, le Béarn, l'Alsace, la Franche-Comté, le Brabant, sont entamés. Les cris de cette partie de ma famille me déchirent l'ame ! J'appelle les Français au secours des Français ! J'appelle les Français de Paris, de la Bretagne, de la Normandie, de la Champagne, de la Bourgogne et d'autres départemens, au secours de leurs frères ! Les abandonnerons-nous dans leur malheur ? Paix et délivrance de notre territoire, doit être notre cri de ralliement. A l'aspect de tout ce peuple en armes, l'étranger fuira ou signera la paix sur les bases qu'il a lui-même proposées. Il n'est plus question de recouvrer les conquêtes que nous avions faites.

Paris, 31 décembre 1813.
    Réponse de l'empereur à une députation envoyée par le corps législatif [Cette députation était chargée de présenter à l'empereur le rapport fait par la commission nommée par le corps législatif pour examiner les actes officiels relatifs aux négociations entamées jusqu'alors pour la paix. On doit se rappeler combien ce rapport irrita l'empereur. Aussi sa réponse indique toute son indignation. Nous croyons faire

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