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Paris, 1199

Paris, 1199

Titel: Paris, 1199 Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Jean (d) Aillon
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front.
    Devant Saint-Jean-le-Rond, les trois hommes
franchirent la porte du Cloître, ignorant les échafaudages de la façade qu’on
encourtinait [59] de drap et de tentures pour la fête de l’Ascension.
    Ils ne se rendaient donc pas à la messe, jugea
Bartolomeo, à moins qu’ils n’entrent dans l’église par une autre porte. Comme
il n’était pas certain qu’on lui laisse franchir la porte du Cloître, il resta
à observer les cavaliers qui s’étaient arrêtés devant les échafaudages où
travaillaient en semaine les carriers, les maçons et les couvreurs. Ce
dimanche, il y avait encore quelques ouvriers qui assemblaient des crampons sur
un arc-boutant, les maçons ayant le droit de travailler les jours de fête quand
ils avaient à terminer une opération délicate.
    Ayant attaché leurs chevaux, les cavaliers mirent
pied à terre devant une grande grue à roue. Comme il commençait à faire chaud,
le Templier et l’homme en vert baissèrent alors leur capuchon et Bartolomeo put
enfin voir leur visage. Le Templier était un inconnu, mais l’autre, c’était
Hubert, le garde-chasse.
    Que venait-il faire là ?
    Malvoisin désigna les échelles, puis la toiture et
les arcs-boutants. Petit à petit, la lumière se fit dans l’esprit de
Bartolomeo. Hubert se renseignait sur la construction. Sans doute n’était-il
pas garde-chasse, mais maçon, et il venait là pour découvrir les secrets de la
construction.
    Quoi qu’il en soit, cela n’avait aucune
importance. Lucas de Beaumanoir n’était pas avec eux, pas plus que le chevalier
Bracy.
    Il resta encore un moment à regarder Hubert et
Malvoisin grimper à une échelle jusqu’en haut d’un échafaudage, puis gagner une
petite galerie qui longeait le toit. Il décida alors de rentrer. Ce qu’ils
feraient là-haut n’avait pas d’intérêt.
    Il revint à la chambre de Locksley et lui dit
seulement que Malvoisin n’était pas avec Beaumanoir et que le troisième homme
était un domestique qu’il avait aperçu dans le manoir du Temple. Tous trois
étaient restés à Notre-Dame.
     
    Après avoir perdu Amaury, les hommes de Mercadier
avaient, sans succès, écumé le Beau bourg, allant jusqu’aux Champeaux, au bourg
Thibourg et même jusqu’à l’abbaye de Saint-Martin. Mais soit le musard avait
été prudent, soit ceux qui le connaissaient s’étaient méfiés des hommes
d’armes, car ils ne l’avaient pas retrouvé. Pourtant il ne pouvait être loin et
quelqu’un devait forcément savoir où il logeait ! Interrogés, quelques
vilains leur avaient d’ailleurs affirmé qu’ils voyaient parfois le jeune
Amaury, mais qu’ils ignoraient où il habitait. Le Mulet leur avait quand même
promis un denier d’argent s’ils découvraient sa maison.
    Le dimanche matin, tandis que Locksley surveillait
la porte du manoir et que Bartolomeo était à Notre-Dame, un vilain vint au Loup
qui Prêche et demanda après le seigneur Le Mulet.
    Le chevalier de Mercadier était dans la salle à
ripailler avec ses trois compères. Ils étaient seuls à la même table, personne
n’ayant envie d’être près de ces soudards brutaux.
    — Seigneur, fit le vilain en tenant son
bonnet de laine à la main, j’ai vu celui que vous cherchez, hier. Le nommé
Amaury. Je l’ai suivi.
    — Coquefredouille ! jura Le Mulet
en se levant. Où est-il ?
    — Je peux vous conduire, seigneur, proposa le
vilain, mal à l’aise, car il n’osait demander son denier.
    — Allons-y !
    — Attend, Geoffroy ! intervint Robert
l’Apôtre qui était le plus raisonnable. S’il est sorti, on ira pour rien et il
risque de découvrir qu’on est sur ses traces. Il vaut mieux le surprendre dans
son sommeil.
    — Tu as raison. Toi, le maroufle, dis-nous où
il loge.
    — Je… Vous m’aviez promis un denier,
seigneur.
    — Tu l’auras, vilain, mais quand nous
l’aurons trouvé. Nous irons ce soir, à la nuit. Sois ici au soleil
couché !
     
    L’autre revint comme on le lui avait demandé. Le
Mulet le prit en croupe et le vilain les conduisit rue des Rosiers. C’est là
qu’il leur désigna la maison verte.
    — Garde nos chevaux dans ce jardin, lui
ordonna Le Mulet, tu auras ton denier à notre retour.
    Ils partirent vers la maison d’Amaury. La nuit
était tombée et on n’y voyait presque plus.
    Thomas Le Tondeur avait sa masse d’arme, un
lourd marteau de fer à l’extrémité en pointe. Devant l’huis, il leva l’arme et
frappa sur la porte à

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