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Quelque chose en nous de Michel Berger

Quelque chose en nous de Michel Berger

Titel: Quelque chose en nous de Michel Berger Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Yves Bigot
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« Mon ex-épouse et moi sommes devenus proches d’eux, passant des vacances ensemble. Véronique dormait beaucoup. Michel ne semblait pas ravi de son addiction à l’alcool. Dans la dernière partie de leur relation, ça sentait quand même le roussi. Véronique sortait le soir avec des copains et Michel détestait ça. Ils sont venus chez moi à Boulogne-Billancourt, résidence du Point du Jour, comme deux minots me faire écouter le test-pressing du premier album de Michel que Bernard de Bosson venait de signer. Il me l’a dédicacé ce jour-là : “Au premier fan !” Je l’ai encore dans ma cave. Je ne trouvais pas qu’il chantait très bien. C’est elle qui l’avait traîné là, comme un écolier inquiet de montrer son devoir, peu de temps avant que nous partions ensemble faire du ski. »

    Manassas revient le 5 octobre à Paris pour un Musicorama historique devant quatre mille personnes à l’ancienne gare de la Bastille. Michel insiste pour que Véronique l’accompagne les voir. Elle est bluffée, soufflée, comme tous ceux présents, par la cohésion,la virtuosité, la chaleur qui se dégagent de cette formation stupéfiante qui passe, plus encore que sur son pourtant époustouflant double album, en revue toute la musique américaine. Stills et sa grosse Gretsch blanche partage la scène avec Chris Hillman (membre historique des Byrds et des Flying Burrito Brothers), Al Perkins (Flying Burritos), Paul Harris (John Sebastian), Joe Lala, Calvin Samuel et Dallas Taylor (CSNY tous les trois).
    Après le concert, qui troue tous ceux qui y assistent, Michel demande à Steve s’il ne passerait pas au studio faire deux ou trois prises de guitares ou de basses. Véronique sort du studio. Elle est dans tous ses états. L’idylle naît aussitôt, et Stills ne cesse de l’appeler en insistant pour qu’elle l’épouse. Elle s’échappe pourtant avec Michel à Venise, séjour évoqué plus tard dans une chanson à la Ray Charles. Au retour, Véronique et Michel rejoignent les de Bosson, Bernard et Françoise, une semaine à La Plagne. L’ambiance est tendue, Véronique veut sortir en boîte tous les soirs, Michel renâcle. À Paris, ils doivent enfin s’installer ensemble tous les deux dans l’appartement qu’ils viennent de prendre rue de Prony. Un matin, ils s’y retrouvent à onze heures pour choisir les moquettes. Puis se séparent à midi pour la journée, se donnant rendez-vous pour dîner chez les parents de Véronique. Elle ne s’y rendra pas…
    « J’ai quitté Michel en lui disant que j’allais acheter des cigarettes. D’habitude, c’est une façon de parler », a-t-elle raconté à Didier Varrod dans l’excellent portrait qu’il a réalisé d’elle en mars 2005 pour France 3 (« La douceur du danger », que j’ai diffusé ensuite en Belgique à la RTBF). « Dans mon cas, c’est exactement ce qui s’est passé. C’était horrible et très lâche. Je suis passée chez mes parents et j’ai piqué mon passeport. J’ai pris l’avion pour New York et je nesuis jamais revenue. C’était idiot, mais rien n’aurait pu m’en empêcher à ce moment-là. C’est comme si je lui avais plongé un poignard dans le cœur. » Lors de son passage sur le plateau de « Tout le monde en parle » le 11 septembre 2004, elle confesse à Thierry Ardisson et à son fan Laurent Baffie : « J’ai abandonné quelque chose de terriblement important. Je me suis dit “It’s Now or Never”, j’ai un train à prendre. Bien sûr que j’aimais Michel. Je suis partie pour rire, pour connaître quelque chose d’autre. J’ai beaucoup aimé cet homme, mais pas comme Michel. »
    Bernard Saint-Paul relate de cet événement une version moins romanesque, mais finalement plus spectaculaire (à l’époque, il y a déjà de la neige fin octobre dans les Alpes). « Nous étions partis skier une semaine à La Plagne tous les quatre, dans la DS marron que Michel venait d’acquérir. Au retour, nous nous sommes arrêtés à Lyon pour déjeuner chez Bocuse. Michel détestait conduire, donc j’ai pris le volant. Il neigeait sur l’autoroute. Nous sommes arrivés à Paris vers vingt et une heures et ils nous ont déposés à la maison à Boulogne. À trois heures du matin, Véronique m’appelle : “J’ai faim, il faut que tu viennes. – T’es où ? – L’hôtel L’Hôtel, rue des Beaux-Arts.” Je me pointe là-bas, m’adresse au concierge. Je monte, elle m’ouvre à poil et je découvre qu’elle est

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