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Quelque chose en nous de Michel Berger

Quelque chose en nous de Michel Berger

Titel: Quelque chose en nous de Michel Berger Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Yves Bigot
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Kane, William Hearst, kidnappée par l’Armée de libération symbionaise, et qu’on dira frappée du syndrome de Stockholm lorsque, rebaptisée Tania, elle choisira le camp de ses ravisseurs…
    « Tout de suite, il m’a emmenée à Los Angeles, au mois d’août 1974. Pour cette comédie musicale, on a même enregistré tout un album avec les musiciens de Toto. Ensuite, il a trouvé que ce n’était pas assez fort, et a tout mis de côté », se souvenait France pour le magazine Platine . De cette lune de miel californienne, elle conserve malgré tout « Mais, aime là », plutôt que leurs duos (« À qui donner ce que j’ai », « Au revoir Angelina ») qui ne verront le jour que lors de la sortie de l’intégrale de France, Évidemment, trente ans plus tard. C’est à l’éclairage de cette origine qu’il faut comprendre ce deuxième succès de France au tempo latino, enregistré à Londres avec Chris Spedding à la guitare, et lancé à l’automne 1974, dès le contrat Filipacchi appliqué. Toutes les bases de son style futur sont déjà posées : basse propulsive, batterie créative, musicalité impeccable, comme le phrasé très précis de la chanteuse, soif de vivre. « Ils n’ont l’air de rien, ces petits singles, mais ils disent tout », confiera-t-elle, toujours à Platine, à propos de la face B, « À votre avis ».
    Mais s’ils se sont installés ensemble, dans une isba de bois vestige du pavillon russe de l’Exposition universelle de 1867 à la villa de Beauséjour (Julien Clerc et Miou-Miou sont ironiquement leurs voisins à l’entrée de l’impasse à hauteur du 7, boulevard Beauséjour), dès leur retour de Californie Michel est débordé et absorbé par sa carrière. « Mais, aime là » a été enregistré pendant les séances de son propre album Que l’amour est bizarre . Aussi, après le succèsde « Il voyage en solitaire » et de son album Y a une route, France Gall donne rendez-vous à Gérard Manset dans un café Porte de la Muette : elle veut qu’il lui écrive des chansons, lui aussi. Mais il ne comprend pas « pourquoi elle a quitté son ami Julien Clerc pour un gringalet comme Michel Berger », et cela refroidira les relations entre les anciens collègues de bureau chez Pathé.
    En 1975, douze ans après ses débuts, c’est finalement l’album France Gall , son premier en douze ans de carrière, où elle étrenne son nouveau look, en salopette, sobre, simple, décontracté, cool, sans fioritures ni maquillage, qui instaure véritablement le style France, design Berger. Dès lors, on ne la verra plus jamais en mini-short à la une des magazines ni en bermuda rouge ou en nuisette à la télévision, mais en sportswear, habillée comme ces adolescentes qu’elle représente à la perfection, idéalisées. « Je sais très bien ce que je vais faire », répond alors Michel à tous ceux qui s’inquiètent de connaître l’identité qu’il entend donner à sa nouvelle compagne, cette dernière en tête. « Si j’imaginais que j’étais une fille et que je chantais, je sonnerais comme France. Elle me donne cette impression bizarre que c’est moi alors que c’est elle. » « Michel lui a révélé sa grâce », dit joliment Serge Pérathoner, qui l’accompagnera plus tard aux claviers. Et ce vibrato naturel et cette légèreté rythmique charmants, qui tranchent si nettement avec sa manière de chanter précédente, ânonnée, aux stridences de sirène d’ambulance jetées par-dessus les mesures comme un batteur monté sur les cymbales quand il ne sait plus que marquer les temps en attendant de retrouver son chemin profond.
    Pas moins de trois tubes s’en détachent. « Comment lui dire » poursuit la veine déclarative des premiers sentiments et de leurs complications adolescentes, del’incommunicabilité déjà évoquée avec « Si on pouvait vraiment parler » (la face B de « La déclaration »), sur un tempo enlevé, marque de fabrique maison avec une pompe de piano à la Gilbert O’Sullivan, grosse influence de Michel à l’époque. « Samba mambo », comme son titre l’indique, brésilien à la Véronique, joue sur la musicalité rythmique et timbrée des syllabes, typiques de la supériorité du genre Berger/Sanson, déjà éprouvée par cette dernière dans ses « King Kong » et « Clapotis », sur mesure pour le phrasé syncopé et incisif de la dernière invitée de ce ménage à trois musical. « Ce soir, je ne dors pas », délicate et intime

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