Qui ose vaincra
dangereux hébergements. Ils observaient et rendaient compte des mouvements de l’ennemi, s’efforçaient de découvrir la présence de suspects pouvant être à la solde de l’Allemand.
Après le combat de Saint-Marcel, ils eurent pour mission essentielle de rétablir le contact avec les parachutistes S.A.S. et les F.F.I. dispersés se trouvant dans les bois, ou bien encore dans des fermes où ils étaient ravitaillés et hébergés par les fermiers qui, là encore, méprisaient le danger pour eux et leur famille.
Citons les agents de liaison et guides parmi les plus actifs : Annick Perrotin, Anne Crequer, Anna, Geneviève et Marguerite Pondard, Andrée Gillet, Mirez Goya, Madeleine Rolland, Le Bert, Joséphine Le Gall, Marie-Thérèse Jouan, Claudie et Toto Manceau, Maryse Le Garrec, Marie-Claire Krebs, Lucie, Marie et Yvonne Mallard, Annick Pezigot (morte à Ravensbruck) Marie Perret, Odette et Andrée Lessoile. Puis encore : Joseph Gego (qui fut le premier à prendre contact avec le capitaine Marienne), Henri Dénouai, Auguste Martin, les frères Dano, Gabriel Guimard, Louis Guillaume, Félix Thomas, Louis Boulvais, Henry Tanguy, René Allain, Raymond Guyard, Louis Mahieux, Auguste Gillet, Henri Nicolic.
Bien des curés de campagne se mirent aussi au service des parachutistes et des maquisards, tels l’abbé Guillobeau et l’abbé Jego, qui lors du combat de Saint-Marcel se déplaçaient sur la ligne de feu, soignant les blessés, apportant aux mourants le réconfort de leur présence. Tel encore le brave curé du village de Trefléan, avertissant régulièrement le stick de Kérillis opérant dans le secteur de la présence ou non des Allemands.
Les sœurs dominicaines de Malestroit pourtant soumises à la règle monastique la plus rigoureuse, nul ne pouvant franchir le seuil de leur demeure, n’hésitèrent pas cependant à enfreindre cette règle. Elles cachèrent dans leur retraite inviolable des maquisards, des parachutistes blessés comme Schweitzer et Reinhart. Les Allemands forcèrent les portes du couvent sans trouver ce qu’ils cherchaient. La mère supérieure, qui à la Libération sera faite chevalier de la Légion d’honneur, eut à subir plusieurs interrogatoires serrés dans les locaux de la Gestapo, mais jamais les Allemands ne purent relever de preuve absolue contre elle.
Dans la population, bien d’autres personnes qui, directement, n’appartenaient pas à la Résistance, parfois des villages entiers comme celui de Saint-Marcel et de Plumelec – aujourd’hui hauts lieux de la Résistance – aidèrent efficacement les parachutistes S.A.S.
Des médecins, comme celui de Trédion et de Loudéac, le docteur Lecoq de Plumelec, une infirmière de Malestroit, M me Lapierre, les docteurs Mahéo et Queineck soignèrent les blessés. Combien de fermiers hébergèrent et ravitaillèrent les parachutistes S.A.S. ? Ils sont nombreux et beaucoup inconnus. Citons cependant le père Crolas du hameau de Cran qui avait mis sa grange à la disposition d’un stick de Kérillis ; le lendemain du départ de celui-ci, les Allemands firent irruption chez lui ; roué de coups, il garda le silence. À la ferme de Cosquer. près de Tréfiéan, M me Vve Thomas, aidée de ses filles Annette et Léonie, et de son fils Léon, hébergea et ravitailla aussi pendant un certain temps le stick de Kérillis. Les fermiers de Tréhulan, non loin d’Elven, les Gillet de La Petite Métairie en Saint-Jean-Brevelay (la ferme sera brûlée le 13 juillet 1944 avec les patriotes Dagorne, Le Moing. Le Gai et Le Calonnec) accueillirent le capitaine Marienne et son stick à leur arrivée en France. M. Gego de la ferme du Pelhue avec son fils Joseph aidera grandement, lui aussi, Marienne et ses hommes. Les fermiers du Kergof, commune de Plumelec. ravitaillèrent les parachutistes de passage au dolmen de la Roche-Milgourdy. Les fermiers de la Foliette-en-Serent abritèrent le P.C. du commandant Bourgoin après le combat de Saint-Marcel. M me Duval (du manoir de Bohurel-en-Serent), les familles Morice (de La Sautlraye), Allain (de la Ville-Helec), Merlet (du Bezoué) reçurent également de nombreux parachutistes et payèrent ces actes de courage par la déportation et la torture des leurs et par la destruction de leurs biens. M me Armande Morizur mourut sous la toiture, le 28 juin 1944, sans avoir parlé.
Que toutes et tous, connus et inconnus, trouvent ici le témoignage d’indéfectible reconnaissance et de respect des
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