Qui ose vaincra
crête d’où ils sont partis à l’attaque. Les pertes sont lourdes, 6 tués dont l’aspirant Rosset-Cournand et 9 blessés. Le caporal Korff, grièvement blessé au ventre rejoindra le lendemain ses camarades.
Début septembre 1944, le lieutenant Valayer à la tête de plusieurs sticks S.A.S. a pris Mézières-sur-les-Toul. Il a notamment avec lui le caporal Loi, Azem, Fabert, Moraglia, Gorgux, Morandi, Couget, Charou, Prunet, Warnier. Il possède des jeeps armées.
Le 5 septembre 1944, les S.A.S., soutenus par 2 chars U.S. et 2 jeeps armées, attaquent Bainville. Les combats de rue font rage. 40 Allemands sont tués. Le caporal Loi détruit une équipe antichar qui s’apprêtait à tirer sur un char U.S.
En Corrèze, plusieurs sticks, sous les ordres du capitaine Wauthier-Wurmser, sont parachutés près du hameau de Chadebec.
Un ultimatum est adressé à la garnison d’Egletons, composée d’environ 300 SS et de quelques unités auxiliaires. Les Allemands le rejettent. Le 14 août 1944, les parachutistes S.A.S.
encerclent l’École normale, centre de résistance principal ennemi. La Luftwaffe vient appuyer la garnison assiégée, Chansel et Rudwasser abattent un Heinckel III bombardier bimoteur. Le 17 août, une colonne blindée allemande venant de Clermont-Ferrand oblige les parachutistes à lever le siège. Mais, sur renseignements des S.A.S. transmis par radio, une escadrille de Mosquitos de la R.A.F. vient bombarder l’École normale, infligeant de lourdes pertes à l’ennemi qui se replie en direction de Clermont-Ferrand. Dans les gorges de Manque ponctuation Chavanon, le stick du sous-lieutenant Collery l’attaque avec succès.
Le capitaine Paumier et ses sticks opèrent sur l’axe Lyon-Ville-franche. En coordination avec les F.F.I., les parachutistes attaquent Rive-de-Giers au sud-ouest de Lyon. À
Saint-Martin-la-Plaine, ils attaquent un convoi allemand à l’arrêt, l’ennemi laisse 150 hommes sur le terrain.
Des patrouilles S.A.S. pénètrent dans les faubourgs de Lyon, ramenant 6 500 litres d’essence. Jusqu’à la fin du mois d’août, les parachutistes vont monter des embuscades sur les axes Lyon-Roanne et Lyon-Saint-Etienne.
Le 3 septembre 1944, les S.A.S. pénètrent en début de matinée dans Lyon. Ils occupent l’Hôtel de Ville, le central téléphonique et les locaux de la poste. Jusqu’au soir, ils livrent des combats de rues contre les miliciens qui tiennent encore. Le 4 septembre, Lyon est complètement libérée.
Début octobre 1944, les opérations terminées, les 2 e et 3 e R.C.P. sont regroupés en Champagne. Le 2 é R.C.P. s’installe à Esternay et Montmirail, le 3 e R.C.P. cantonne à Épernay et Ay.
Logés chez l’habitant dont l’hospitalité est grande, les parachutistes S.A.S. prennent un repos bien mérité. Le commandement français aurait voulu les employer dans la bataille des Vosges et ailleurs, mais ce projet n’a pas de suite. Les deux unités S.A.S. sont affectées à la réserve stratégique du Haut-Commandement allié et rattachées à la LRD armée aéroportée alliée.
Brusquement, le 16
décembre 1944, Hitler lance son ultime offensive sur le front de l’Ouest. Comme en mai 1940, il a choisi les Ardennes. Les unités d’élite de Panzer et de Panzergrenadier bousculent les défenses américaines. Les commandos spéciaux du colonel SS Skorzeny sont lancés sur les arrières alliés. Les S.A.S. sont mis en alerte ; une fois n’est pas coutume, avec la gendarmerie, ils font la chasse aux hommes de Skorzeny.
Le 22 décembre 1944, le commandant Puech-Samson qui commande maintenant le 2 e R.C.P. est convoqué d’urgence à l’état-major britannique. Le soir, à son retour, il annonce aux S.A.S. leur départ imminent pour la Belgique ; leur secteur opérationnel, dans un premier temps, sera celui du 8 e corps d’armée américain qui a été coupé en deux par l’attaque fulgurante des Allemands. La mission du 2 e R.C.P. est d’opérer dans la brèche réalisée par l’offensive de von Rundstedt à l’est de Bastogne, sur la haute vallée de l’Ourthe.
Le 24 décembre 1944 au matin, les S.A.S. partent vers de nouveaux combats. À cause des pertes précédentes, l’effectif opérationnel du 2 e R.C.P. est réduit à 150 officiers et hommes, répartis sur 40 jeeps armées et 2 camions de servitude. Deux « squadrons » de combat sont constitués, le capitaine Déplante les commande, un « squadron »
de commandement est sous
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