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Rive-Reine

Rive-Reine

Titel: Rive-Reine Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Maurice Denuzière
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cette rue de la ville basse trouvant son nom trop désagréable, elle fut nommée, en 1825, la rue Traversière. Aujourd’hui disparue.
     
    9 Un Vaudois a donné cette définition de la dot : « C’est un présent fait au futur pour camoufler l’imparfait. » Encyclopédie illustrée du pays de Vaud, éditions 24-Heures, Lausanne, 12 volumes, 1970-1987.
     
    10 Rencontre, réception où l’on offre à boire. Vin d’honneur. À Vevey, on sert généralement, dans de petits verres armoriés, le vin blanc du vignoble voisin.
     
    11 Gaufrettes, salées ou sucrées, croustillantes, plates ou roulées, cuites dans des moules, ou gaufriers, souvent ornés de motifs, quelquefois d’armoiries. On utilise aussi brisselets et bresselets.
     
    12 Pâtisseries légères et très friables, faites d’un mince ruban de pâte, passées au beurre ou à la grande friture et saupoudrées de sucre.
     
    13 Galette épaisse, faite de pâte à frire mélangée au rillon, résidu de graisse fondue, et découpée en bâtonnets.
     
    14 Résidu de lard fondu. Les Vaudois disent aussi greubons. S’il s’agit de résidu de beurre fondu, on parle de cramache et, dans le canton de Vaud, de drâche.
     
    15 Patois vaudois. Femme, généralement âgée, amie de la famille, chargée de jeter sur la tête de la mariée, au sortir de l’église ou au seuil de sa nouvelle maison, des poignées de grains de blé, de noix, de riz, de châtaignes, de pommes, de fruits secs. Le blé devait atteindre l’épousée ; les fruits allaient sur les invités et les curieux. Cette coutume, le bernaklyo (ou bernâcllio), fut couramment pratiquée dans le pays de Vaud jusqu’en 1870. De nos jours, on jette encore du riz pour attirer le bonheur. En français, le bernage, ou brenage – de bran : son – désigne le semis de céréales et de graines légumineuses mélangées fait en automne pour être fauché en vert au printemps ou transformé en fourrage.
     
    16 Ernest Léderrey, la Gendarmerie vaudoise de 1803-1953 , Roth et Sauter, Lausanne, 1953.
     
    17 1769-1822. Il se donna la mort en se tranchant la gorge avec un rasoir.
     
    18 Haute-Marne. Anciennement Chaumont-en-Bassigny.
     
    19 Aujourd’hui : chef-lieu du comté Switzerland, anciennement New Schwitzerland (47 000 hectares, 7 150 habitants), dans l’État d’Indiana.
     

Deuxième époque
     
    Le Sens des affaires
     

1.
     
    En arrivant à Beauregard, pour célébrer le jour de l’An 1823 à la table du marquis de Fontsalte, Axel Métaz, après avoir embrassé sa mère et Flora, fut présenté à un invité de passage, le général Ribeyre.
     
    Ce vieil ami de Blaise, ancien du service des Affaires secrètes et des Reconnaissances, rentrait du congrès de Vérone, où il avait accompagné les délégués français envoyés par Villèle, Premier ministre de Louis XVIII : M. de Montmorency, ministre des Affaires étrangères, et l’ambassadeur à Londres, M. de Chateaubriand.
     
    Le congrès avait réuni les membres de la Quadruple-Alliance 1  : l’empereur François I er d’Autriche 2 , assisté de Metternich, le tsar Alexandre I er , conseillé par l’ennemi juré des Bonaparte, Pozzo di Borgo, le roi de Prusse, Frédéric-Guillaume III, et George Canning, le successeur du suicidé Castlereagh et représentant de George IV, roi de Grande-Bretagne et d’Irlande. Montmorency et Chateaubriand, délégués de Louis XVIII, Ferdinand III, grand-duc de Toscane, Marie-Louise, duchesse de Parme, veuve de Napoléon, participaient aux travaux.
     
    Le but de cette réunion était de mettre en œuvre, d’une façon concertée, des moyens de lutte contre ce que les royalistes nommaient « la gangrène libérale » ou « l’hydre révolutionnaire », mal inquiétant qui gagnait l’Europe. Les travaux avaient duré du 20 octobre au 14 décembre. Le général Ribeyre, sur le chemin du retour vers Paris, s’était arrêté quelques jours à Lausanne, chez son ami Blaise.
     
    Ribeyre, petit homme mince et nerveux, aux mains fines, à l’œil noir, plut tout de suite à Axel par son élégance et ses manières. Mais, quand Charlotte évoqua une rencontre à Paris, au cours de l’été 1802, le jeune homme fut étonné de découvrir que ce Français connaissait sa mère.
     
    – Vous rendez-vous compte qu’il y a vingt ans de cela ? soupira-t-elle.
     
    – Madame ! À vous revoir, je crois que vous vous trompez. C’était l’été dernier ! Vous êtes

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